La fédération nationale des fonctionnaires de l'éducation relevant de l'Union nationale des travailleurs du Maroc (UNTM) a annoncé une grève en signe de protestation face aux « atrocités subies par le peuple palestinien à Gaza et en Cisjordanie ». En soutien au peuple palestinien qui vit ces derniers jours une nouvelle vague de massacres, la Fédération indique observer une grève dans le secteur de l'éducation pour faire part de sa colère et en signe de dénonciation de la guerre menée par l'Etat d'Israël. Cette grève intervient également dans le contexte de commémoration de la Journée de l'Enfant Palestinien le 5 avril de chaque année, indique un communiqué de la fédération. La commission administrative élargie de la Fédération qui a décidé d'observer cette grève lundi, a appelé tous les membres du personnel éducatif à observer la grève mondiale le lundi 7 avril 2025, en hommage aux âmes sacrifiées en Palestine. « S'engager dans cette action est une position qui transcende les affiliations politiques et syndicales, et elle enregistre un point de vue historique face aux atrocités que subissent nos enfants à Gaza et en Cisjordanie occupée, des crimes qui ont bafoué toutes les conventions humanitaires et juridiques. Ce sont des crimes de guerre d'extermination barbares menés pour anéantir la cause palestinienne », a indiqué le communiqué. Etant donné leur rôle dans l'éducation des enfants, les enseignants, sont touchés par ce que subissent les enfants palestiniens à Gaza et en Cisjordanie occupée, et affirment que « ce que subissent les enfants, les femmes, les personnes âgées et l'ensemble du peuple palestinien, en termes de catastrophe humanitaire sans précédent, requiert une position humanitaire des travailleurs de l'éducation marocains ». En outre, la Fédération rappelle à ce titre que les enfants et les femmes représentent plus de 60 % des victimes dans cette guerre, causant la mort de 50.021 civils palestiniens, dont 17.954 enfants, parmi lesquels 274 nourrissons sont nés et sont morts sous les bombardements, 876 enfants de moins d'un an, 17 enfants sont morts du froid dans les tentes des déplacés, tandis que 52 enfants ont péri à cause de la faim et de la malnutrition systématique. Au total, ce sont 113.274 personnes qui ont été blessées, dont 69 % sont des enfants et des femmes, tandis que plus de 11.200 citoyens restent portés disparus, dont 70 % sont des enfants et des femmes. En Cisjordanie, poursuit le communiqué, 923 personnes ont été tuées, dont 188 enfants, tandis que 660 enfants ont été blessés depuis le début de la guerre menée par les troupes israéliennes. « Plus de 1 055 enfants ont été arrêtés, ce qui constitue une violation systématique des droits de l'enfant et une grave violation du droit international », déplore la Fédération nationale des fonctionnaires de l'éducation qui dénonce le silence de la communauté international face à cette « guerre d'extermination systématique ».
