Le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Amine Tahraoui, a été interpellé par une députée au Parlement au sujet des vêtements de seconde main importés. Selon l'élue, ces vêtements, communément appelé « bale » en arabe, représenteraient des risques sanitaires. Dans une question écrite adressée au ministre de la Santé, députée Fadwa Mohsen El Hayani, membre du groupe Haraki au Parlement, a indiqué que la « fripe » est devenue une alternative de consommation pour de larges couches de la population, particulièrement celles à revenu limité, en plus d'un regain de popularité en général. Néanmoins, elle a souligné selon elle, l'absence de protocoles sanitaires pour vérifier la conformité de ces vêtements vendus sans contrôles, et largement répandus sur le territoire national dans des marchés locaux spécialisés. Elle pointé du doigt non seulement les mécanismes de contrôle, d'inspection sanitaire à l'entrée au niveau des ports mais aussi au niveau du marché local. La députée a ainsi saisi le ministre pour lui demander les détails et les mesures mises en places par le département de Tahraoui pour vérifier la conformité et la salubrité de ces vêtements, et la prévention contre les maladies qui peuvent être véhiculées et transmises au contact de la peau. Elle a ainsi demandé que le ministère disposait de normes ou de cahiers des charges obligeant les importateurs à soumettre ces vêtements à des tests et à une désinfection avant leur entrée au Maroc et le niveau de coordination entre le ministère et les services sanitaires compétents pour ce genre de produits, notamment en matière de stockage. Dans sa question écrite, la députée a exhorté les autorités concernées à assumer pleinement leurs responsabilités en matière de santé publique, alertant sur les risques de prolifération de maladies cutanées, virales ou fongiques à travers ces vêtements. Elle a toutefois rappelé la nécessité de préserver le droits aux consommateurs d'avoir accès à des produits adaptés à leur pouvoir d'achat.