Le dossier du Sahara gagne du terrain dans les discussions à Westminster, députés et ministres britanniques échangent sur les impacts économiques, les enjeux de sécurité et la position diplomatique du Royaume-Uni face à cette question. Quant à la position de Londres, l'Exécutif a clairement réaffirmé son soutien aux efforts diplomatiques menés sous l'égide de l'ONU. Il semble que la question du Sahara occupe une place de plus en plus prépondérante au sein de l'hémicycle britannique, de nombreux députés ayant soumis des questions écrites aux différents départements gouvernementaux concernant plusieurs aspects, tels que le commerce, l'économie, les droits de l'homme ou la sécurité, entre autres, en rapport avec la situation dans cette région. A titre d'exemple, le conservateur Ashley Fox a posé une question écrite (n°49142) portant sur l'impact potentiel de la reconnaissance du Sahara comme faisant partie du Maroc sur les entreprises britanniques. En réponse, Douglas Alexander, ministre d'Etat au Commerce du Royaume-Uni, a souligné que le ministère du Commerce et le FCDO (Foreign, Commonwealth & Development Office) collaborent fréquemment afin de définir les stratégies optimales pour accompagner la mission de croissance du gouvernement, notamment en soutenant les exportations et les investissements britanniques en Afrique du Nord. « L'équipe du ministère du Commerce au Maroc se concentre sur les opportunités d'affaires qui généreront le plus de valeur pour l'économie britannique. Un exemple de cela est le travail du département sur les projets d'infrastructure, en amont de la co-organisation par le Maroc de la Coupe du Monde de la FIFA 2030 », a expliqué le ministre britannique. Et de préciser : « Le Royaume-Uni continue de soutenir les efforts menés sous l'égide de l'ONU en vue d'aboutir à une solution politique équitable, durable et mutuellement acceptable, basée sur le compromis, qui permettra l'autodétermination du peuple du Sahara Occidental ». Pour sa part, le député Andrew Mitchell a également soumis une question écrite (n° 46686) au Secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, au Commonwealth et au Développement, afin de connaître ses intentions concernant la désignation du Front Polisario en tant qu'organisation terroriste. S'occupant de la réponse, Hamish Falconer, membre du parlement britannique, a indiqué que « le gouvernement dispose de processus rigoureux pour l'examen de la liste des organisations interdites. Toutefois, il ne divulgue pas systématiquement si une organisation est en cours d'étude en vue d'une interdiction ou non ». Il a de même affirmé que le Royaume-Uni soutient activement les efforts menés sous l'égide de l'ONU, visant à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, fondée sur le compromis. Il convient également de noter qu'au cours des trois derniers mois, plus de 10 questions écrites ont été soumises par les députés britanniques concernant le Sahara, dont Graham Leadbitter, Rupa Huq ou encore Ben Lake.