Depuis le lancement de ses opérations au Maroc en 1978, la Banque africaine de développement (BAD) a engagé un montant cumulé de 15 milliards de dollars en faveur du Royaume. C'est ce qu'a révélé Achraf Tarsim, responsable-pays du Groupe pour le Maroc, dans un entretien accordé à la MAP en marge des Assemblées annuelles de la BAD, tenues jusqu'au 30 mai à Abidjan. Ce financement a permis de soutenir plus de 150 projets et programmes dans des domaines clés, allant du développement humain à l'énergie, en passant par les transports, l'agriculture, l'industrie et le secteur financier. Rien que sur les trois dernières années, plus de deux milliards d'euros ont été mobilisés, souligne Tarsim, mettant en avant une approche intégrée et multisectorielle du développement. Pour renforcer davantage la dynamique de croissance du Maroc, la BAD a défini une nouvelle Stratégie pays 2024-2029, articulée autour de deux axes principaux : la promotion d'une croissance inclusive, à travers le développement des compétences, de l'employabilité et de l'entrepreneuriat, et la consolidation de la résilience face aux chocs extérieurs via des infrastructures durables. Parmi les projets emblématiques accompagnés par la BAD figurent le complexe solaire Noor Ouarzazate, l'un des plus grands au monde, ainsi que le port stratégique Nador West Med, véritable levier du commerce maritime régional. La Banque a également soutenu la modernisation des réseaux de transport et d'énergie, contribuant à accroître la compétitivité internationale du Maroc. L'institution panafricaine joue également un rôle clé dans le développement des infrastructures de connectivité (routes, rail, ports, aéroports), un volet essentiel dans le cadre des préparatifs à l'organisation de la Coupe du Monde 2030. Autre domaine prioritaire : la gestion de l'eau. Face à la sécheresse persistante, la BAD a financé des projets majeurs, notamment dans le dessalement de l'eau de mer. « Notre contribution globale au secteur de l'eau dépasse aujourd'hui 1,5 milliard d'euros », a précisé Tarsim. Enfin, la Banque renforce sa présence dans les secteurs sociaux, notamment la santé, l'éducation, la protection sociale et la formation professionnelle, traduisant un engagement croissant pour un développement humain durable. « Ces projets, ces engagements, ces réussites illustrent la solidité et la profondeur du partenariat que nous construisons avec le Maroc depuis plus de cinquante ans », a conclu Tarsim.