L'ancien parlementaire et figure politique, Driss Radi, a été condamné ce mardi 27 mai 2025 par le tribunal de première instance de Sidi Slimane à quatre années de prison ferme, dans une affaire portant sur la falsification de contrats et la gestion illégale de terres soulaliyates. Le tribunal de première instance de Sidi Slimane vient de condamner Driss Radi à quatre ans de prison ferme pour des faits liés à la falsification de contrats portant sur environ 83 hectares de terres collectives situées à Oulad Hanoun, dans la commune de Kseibya relevant de province de Sidi Slimane. Radi a fait face à de graves accusations, notamment la fabrication délibérée de déclarations et d'autorisations contenant de fausses informations et leur utilisation, l'obtention indue de certificats administratifs par la fourniture de fausses informations, l'usurpation d'identité et son usage, ainsi que l'utilisation consciente de documents administratifs falsifiés pour obtenir des licences. Aux côtés de Driss Radi, son frère Karim Radi a également été condamné à trois ans de prison ferme, reconnu coupable de participation aux mêmes faits. Par ailleurs, deux naïbs de ces terres ont été condamnés à deux ans de prison chacun, tandis que deux fonctionnaires du service des affaires rurales relevant de la préfecture de Sidi Slimane ont écopé chacun de 18 mois de prison ferme. L'affaire a été portée devant la justice suite à une plainte déposée par le ministère de l'Intérieur, qui s'est constitué partie civile et a alerté les autorités judiciaires sur des anomalies dans la gestion des terres soulaliyates à Oulad Hanoun. Les investigations ont révélé une falsification avérée de documents. Il est à noter qu'en octobre 2021, le bureau politique de l'Union constitutionnelle (UC), a entériné l'exclusion définitive de Driss Radi de toutes les instances du parti. Cette décision a été motivée par des agissements jugés graves et incompatibles avec les principes et la discipline internes de la formation, ayant porté atteinte à son image et à la cohésion de ses membres. Le bureau politique de l'UC avait validé les conclusions de la commission nationale de l'arbitrage et de la discipline du parti. Cette dernière pointait plusieurs comportements de Radi considérés comme nuisibles, en particulier durant une phase politique jugée sensible pour le parti. L'exclusion s'est appuyée sur les dispositions de l'article 51 du statut interne, qui encadre les mesures disciplinaires à l'égard des membres. De son côté, Radi avait réagi publiquement en contestant la légitimité de la direction du parti, déclarant qu'il ne reconnaissait plus le secrétaire général en poste à cette date, Mohamed Sajid.