La chambre correctionnelle du tribunal de première instance de Sidi Slimane a condamné, mardi 27 mai, Driss Radi à quatre années d'emprisonnement ferme pour son implication dans une affaire de faux en écriture afférente à des terres collectives. Ancien président de la chambre régionale d'agriculture de Rabat–Salé–Kénitra, ex-membre du bureau politique de l'Union constitutionnelle (UC) et chef de son groupe parlementaire à la Chambre des conseillers, M. Radi a été reconnu coupable d'avoir contrefait des actes relatifs à des terrains soulaliyates afin de s'en arroger indûment la disposition. Son frère, Karim Radi, a quant à lui écopé de trois années de détention ferme. Deux représentants des ayants droit des terres collectives ont été condamnés à deux ans d'incarcération chacun, tandis que deux fonctionnaires du service des affaires rurales de la préfecture de Sidi Slimane ont été sanctionnés d'un an et demi de prison. Tout au long de la procédure, M. Radi a systématiquement refusé de comparaître devant le tribunal, faisant parvenir à chaque audience des certificats médicaux pour justifier son absence. Cette décision de justice intervient au terme de plusieurs mois d'instruction, au cours desquels ont été mis au jour de nombreux actes de manipulation documentaire et de détournement foncier, au préjudice des communautés rurales concernées.