Près d'un viol collectif sur deux enregistré en Espagne est commis par des étrangers, selon les dernières données du ministère espagnol de l'Intérieur. Certaines nationalités, dont les Marocains et les Roumains, apparaissent surreprésentées, tandis que les Espagnols ne sont pas en reste. Selon des statistiques récemment publiées par le ministère espagnol de l'Intérieur, les étrangers seraient impliqués dans 43% des cas de viols collectifs enregistrés en Espagne, alors que les citoyens espagnols en sont responsables dans 32% des cas. La nationalité des auteurs demeure inconnue dans environ 24% des affaires, d'après la même source. Les Marocains figurent en tête parmi les ressortissants étrangers impliqués, représentant 9,5% des cas, soit environ 129 incidents. Ils sont suivis par les Roumains, impliqués dans 95 affaires (soit 7%), et les Equatoriens avec 55 cas recensés. Le rapport fait une distinction selon la taille des groupes impliqués. Dans les agressions perpétrées par deux individus, les étrangers sont impliqués dans 44% des cas, contre 34,9% pour les Espagnols. Lorsque les agressions sont commises par des groupes de plus de deux personnes, 42,2% des auteurs sont étrangers, contre 31% de nationalité espagnole. Les Roumains sont les plus représentés parmi les duos d'auteurs étrangers, avec 8% des cas, suivis par les Marocains (6,4%) et les Equatoriens (4,8%). En revanche, pour les groupes plus larges, ce sont les Marocains qui dominent, avec 12% des cas de viol collectif attribués à des groupes étrangers de plus de deux personnes. Ces révélations s'ajoutent aux résultats d'un sondage antérieur mené par un organisme public espagnol dédié aux questions féminines. L'enquête indique que 6,5% des femmes âgées de 16 ans ou plus vivant en Espagne ont été victimes de violences sexuelles au cours de leur vie, infligées par des personnes avec lesquelles elles n'avaient aucun lien affectif. Parmi ces victimes, plus de 3% ont subi des agressions sexuelles durant l'enfance, et 2,2% ont été violées au moins une fois. Pourtant, seule une minorité de 8% des femmes agressées hors relation intime ont rapporté l'un de ces actes aux autorités (police, gendarmerie ou tribunal).