La Commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale du Panama a reçu Abdelkader Salama, vice-président de la Chambre des conseillers du Parlement marocain, à l'occasion d'une visite placée sous le signe de la considération mutuelle, selon un communiqué publié vendredi 6 juin. Cet entretien a permis de mettre en relief une volonté partagée de raffermir les liens culturels et d'élargir les échanges institutionnels entre les deux pays. Une rupture diplomatique assumée avec la pseudo-rasd En novembre 2024, le Panama avait officiellement suspendu ses relations diplomatiques avec la prétendue (rasd). Dans un communiqué émanant du ministère des affaires étrangères, les autorités panaméennes ont déclaré : «Conformément aux règles du droit international, le gouvernement du Panama a décidé de suspendre, à compter de ce jour, les relations diplomatiques avec ladite entité». Le texte ajoute : «La République du Panama, privilégiant l'intérêt national et fidèle aux principes fondamentaux de sa politique étrangère, réaffirme sa conviction des objectifs et des valeurs qui guident le multilatéralisme et réitère sa volonté de continuer à soutenir les efforts déployés par le Secrétaire général et la communauté internationale, dans le cadre des Nations unies, en vue d'une solution pacifique, juste, durable et acceptable pour les parties». Un soutien sans ambiguïté à la position marocaine Cette orientation diplomatique a été réitérée à l'occasion d'un échange tenu en visioconférence entre le ministre des affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita, et son homologue panaméenne, Janaina Tewaney Mencomo. Dans une déclaration conjointe signée à l'issue de la rencontre, le Panama a exprimé «son soutien à l'Initiative d'autonomie» proposée par le Maroc en 2007, la qualifiant d'«unique base pour une solution juste et durable» au différend régional autour du Sahara. Le document précise que le Panama s'engage à «définir son action future et prendre position sur la base de cette déclaration». Il est également souligné que «les Nations unies demeurent le mécanisme approprié pour rassembler toutes les parties prenantes dans la recherche de la solution politique que le Conseil de sécurité appelle de ses vœux». Le Panama a réaffirmé «l'importance de faire progresser le processus politique sur le plan international, en tenant compte, de manière sérieuse et respectueuse, des résolutions du Conseil de sécurité, afin d'identifier les points de convergence». Par cette prise de position explicite, le Panama manifeste une lecture lucide de la question du Sahara, en appuyant une proposition marocaine jugée crédible et réaliste par une part croissante de la communauté internationale.