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Rabat engage «les dernières étapes concrètes d'un triomphe historique» dans le Sahara, affirme le chargé d'affaires de l'ambassade du Maroc en Malaisie, Mohammed Saïdi
Le plan marocain d'autonomie au Sahara connaît un appui croissant, porté par une série de prises de position explicites émanant de plusieurs continents. Dans une tribune parue à Kuala Lumpur, le chargé d'affaires de l'ambassade du Maroc, Mohammed Saïdi, affirme que Rabat «engage «les dernières étapes concrètes d'un triomphe historique» et ajoute que les résistances résiduelles à la reconnaissance de la souveraineté du royaume sur ses provinces du Sud s'estompent. Le diplomate souligne que la proposition marocaine constitue une réponse «efficace, équilibrée et conforme au droit international» à un différend hérité de la guerre froide. Ce plan, déposé en 2007 au secrétariat général de l'Organisation des Nations unies (ONU), octroie à la région un régime d'autonomie interne sous souveraineté nationale, préservant l'unité territoriale tout en offrant aux populations locales les instruments d'une gouvernance propre. Une confluence diplomatique sans précédent Quatre Etats issus de sphères géographiques distinctes – la Syrie (Asie), le Kenya (Afrique), la Dominique (Amérique) et le Royaume-Uni (Europe) – ont récemment réitéré leur adhésion à la position marocaine, dans un enchaînement diplomatique resserré de moins de quinze jours. Ces déclarations viennent étoffer l'assise internationale du plan d'autonomie, après les reconnaissances notables de l'Espagne, ancienne puissance coloniale, de la France, et des Etats-Unis, membres permanents du Conseil de sécurité (CSNU). «Ce ne sont plus des gestes isolés, mais l'esquisse cohérente d'un basculement du consensus mondial vers une solution réaliste et durable», estime M. Saïdi. Il rappelle que les précédentes approches, souvent prisonnières de schémas théoriques, ont échoué à dépasser l'impasse. À l'inverse, la proposition marocaine, fondée sur la légitimité internationale et une logique de compromis, répond aux exigences de clarté et de faisabilité fixées par les résolutions du CSNU. Une architecture conforme aux normes universelles Le plan marocain s'articule autour de principes universellement reconnus : respect de l'unité nationale, reconnaissance des libertés collectives, participation des populations locales à la gestion de leurs affaires, et ouverture économique vers l'Afrique subsaharienne. Il s'intègre dans un projet national de développement fondé sur l'Etat de droit, l'équité sociale et la stabilité régionale. «Ce projet n'est pas un artifice de façade : il est enraciné dans la volonté d'édifier une société moderne, inclusive et tournée vers l'avenir», écrit M. Saïdi, ajoutant que «la paix ne se décrète pas ; elle s'élabore à travers des structures légitimes et acceptées par les populations concernées». Cette proposition a d'ailleurs été saluée dès son dépôt par de nombreuses capitales influentes, qui y voient un modèle de solution politique conforme aux standards des Nations unies. Elle n'obéit pas à de simples considérations tactiques : elle répond également aux attentes économiques des partenaires internationaux désireux de s'associer à l'essor accéléré des provinces méridionales du Maroc. Vers une reconnaissance stratégique élargie À en croire M. Saïdi, les soutiens de puissances comme les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni ou l'Espagne annoncent une reconfiguration durable des rapports de force. «À mesure que la vérité se fraie un chemin, les postures figées apparaissent pour ce qu'elles sont : des survivances idéologiques d'un autre siècle», écrit-il, en allusion implicite à l'Algérie et à ses soutiens résiduels. Le diplomate conclut en affirmant que «le Maroc ne quémande pas : il expose, il convainc, il avance. Chaque reconnaissance est un jalon posé sur la voie d'une restitution pacifique de la souveraineté et de la légitimité». Aux yeux des observateurs proches du dossier, le royaume semble désormais franchir les derniers seuils d'une consécration diplomatique à laquelle peu d'acteurs s'opposeront frontalement sans risquer un isolement stratégique dans une région charnière.