Le ministère de l'Education nationale, de l'Enseignement préscolaire et des Sports s'apprête à lancer une nouvelle stratégie technologique pour lutter contre la triche lors des examens scolaires. Une note ministérielle adressée aux directeurs des académies régionales annonce l'expérimentation prochaine d'un système électronique de détection de la fraude, qui sera testé à partir des épreuves de rattrapage du baccalauréat, prévues en juillet. Ce nouveau dispositif intervient dans un contexte de prolifération croissante de l'usage de moyens technologiques dans les pratiques de fraude, notamment au cours des examens du secondaire. Le ministère justifie cette initiative par l'aggravation du phénomène au cours des dernières années et l'émergence de techniques de triche de plus en plus complexes. L'objectif de cette mesure étant de préserver les principes d'équité, de mérite et d'égalité des chances entre tous les candidats, en adoptant des solutions technologiques innovantes et adaptées aux défis actuels. Le système repose sur une approche préventive et proactive. Il utilise des équipements électroniques portables capables de détecter automatiquement toute forme de communication numérique entre un candidat en salle d'examen et l'extérieur, sans perturber le déroulement des épreuves ni compromettre la confidentialité des données personnelles. Connecté à une plateforme numérique à plusieurs niveaux (local, régional, national), ce système permet le suivi en temps réel des cas suspects et la collecte de données précises sur les tentatives de fraude détectées. Le ministère insiste sur le respect strict des lois en vigueur en matière de protection des données, précisant que l'exploitation des informations se fera dans un cadre éthique et sécurisé. Le déploiement de ce système se fera en deux étapes. La première phase ciblera les épreuves de rattrapage de l'examen régional unifié du baccalauréat. Elle concernera plusieurs centres d'examen dans chaque académie régionale, avec un focus sur l'observation du déroulement des opérations et la collecte de retours de la part des encadrants pédagogiques et techniques. Cette étape sera essentielle pour identifier les défis techniques et organisationnels et proposer des améliorations concrètes. La deuxième phase portera sur les épreuves de rattrapage de l'examen national unifié du baccalauréat. A partir des conclusions de la première étape, l'usage du système sera élargi et renforcé par des recommandations mises à jour. Cette phase aura pour objectif de tester le dispositif dans un cadre plus global, avec une double approche, préventive par la sensibilisation, et répressive par l'application de la loi 02.13, relative à la répression de la triche dans les examens scolaires. Par cette initiative, le ministère espère réduire significativement les actes de triche, en particulier ceux utilisant des moyens technologiques avancés, et renforcer les valeurs d'intégrité et de responsabilité parmi les élèves. A terme, cette politique vise à améliorer la fiabilité des examens, valoriser les efforts des candidats méritants et garantir un climat d'évaluation fondé sur la transparence et la justice.