La chanteuse marocaine Jaylann fait face depuis semaines à un torrent d'insultes racistes et de cyberharcèlement, après avoir publié un clip mettant en avant le patrimoine culturel et l'identité marocaine. Ces attaques, menées principalement par des internautes se revendiquant algériens, se sont manifestées par l'utilisation d'insultes à caractère raciste, notamment en la qualifiant de « Sénégalaise » dans une intention clairement péjorative. Derrière cette terminologie se cache une pratique désormais courante et inquiétante : utiliser des références à l'Afrique subsaharienne pour rabaisser et humilier les Marocains, quels que soient leur teint ou leurs origines. Des termes comme « sanghouli », fondés sur des stéréotypes coloniaux et teintés d'un racisme décomplexé, ont également été utilisés. Ces insultes ne visent pas uniquement Jaylann, mais cherchent à s'attaquer à tout un peuple en utilisant la communauté subsaharienne comme instrument de dénigrement. Face à cette vague haineuse, de nombreuses voix se sont élevées pour réaffirmer la fierté africaine et l'unité entre peuples frères, rappelant la profondeur des liens historiques et culturels entre le Maroc et le Sénégal, empreints de respect mutuel. Jaylann, elle, incarne une jeunesse marocaine et amazighe libre, fière de son héritage et de sa culture. Ses détracteurs tentent ainsi de briser cette force en la réduisant à des insultes racistes et sexistes. Enfin, plusieurs appels ont été lancés aux associations de lutte contre le racisme, notamment en France où sont localisés bon nombre de ces comptes, afin de dénoncer ces propos qui relèvent d'agressions verbales et de cyberharcèlement.
