Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a présidé vendredi à Rabat la réunion du conseil d'administration de l'Agence nationale de régulation des télécommunications (ANRT), consacrée à l'examen de la situation actuelle du secteur et à la présentation des projets et programmes de l'Agence pour les prochaines années. En ouverture de la séance, Akhannouch a rappelé l'engagement du Royaume, sous la conduite du Roi Mohammed VI, à mener une transformation numérique globale et intégrée, dans le cadre de la stratégie nationale « Maroc numérique 2030 ». Il a en ce sens souligné que le secteur des télécommunications constitue un levier essentiel pour améliorer les indicateurs de développement et réduire les disparités numériques et territoriales. Le chef du gouvernement a également insisté sur l'importance de la généralisation des réseaux de communication à travers l'ensemble du territoire national, notamment dans les zones montagneuses, appelant l'ANRT à identifier les régions non couvertes et à coordonner avec les départements gouvernementaux concernés ainsi que le secteur privé pour assurer aux citoyens des services de télécommunications fiables et de qualité. Au cours de cette réunion, plusieurs décisions ont été actées, dont la réalisation d'un recensement des zones reculées souffrant d'une couverture limitée ou inexistante, en vue de leur intégration progressive dans un programme de déploiement ciblé. Les membres du conseil ont également validé le lancement de la technologie 5G, qui permettra d'améliorer la performance des réseaux et d'accompagner le développement économique et social du pays. Dans sa présentation, le directeur général de l'ANRT, Azzelarab Hassibi, a mis en avant les progrès réalisés dans la couverture et l'accès aux services de télécommunications, notamment dans la téléphonie mobile, qui compte désormais 57 millions d'abonnés. Il a également relevé que le secteur de l'internet regroupe près de 40 millions d'utilisateurs, soit un taux de pénétration avoisinant 90 %, bien supérieur à la moyenne continentale estimée à 37 %. Ces avancées ont permis au Maroc de se hisser en tête des pays africains dans le classement 2025 de l'Union internationale des télécommunications (UIT) selon l'indice de développement des technologies de l'information et de la communication (IDI). Hassibi a par ailleurs annoncé la mise à jour du Plan national des fréquences pour l'adapter aux évolutions technologiques et aux besoins socio-économiques du Royaume, mettant en avant la poursuite des projets structurants, notamment l'extension du haut débit et des réseaux en fibre optique, ainsi que l'introduction progressive de la 5G. Ces projets mobiliseront un investissement global estimé à 80 milliards de dirhams et permettront, dès fin 2025, de couvrir plusieurs grandes villes avec cette technologie, avec un objectif de 85 % de la population connectée à l'horizon 2030.