La SRM Casablanca-Settat accélère la réalisation des stations monoblocs    L'ONDA fait peau neuve avec une nouvelle identité visuelle    Ferhat Mehenni écrit : Le MAK, bouc émissaire du régime colonialiste algérien ?    Présidentielle au Cameroun. 13 candidatures validées    Sénégal : Un nouveau code pour encadrer le sport    Un accident d'Alpha Jet à Fès cause la mort de deux officiers marocains    Supervision bancaire : Stabilité, inclusion et digitalisation au cœur du paysage financier marocain    Ghita Houir Alami propulse ZeroEntropy au sommet de l'IA mondiale    Luxe connecté : American Express s'invite dans le e-commerce marocain    Revue de presse de ce lundi 28 juillet 2025    Nokia fournira la technologie du câble Medusa reliant le Maroc à l'Europe    Maroc - Palestine : La cause palestinienne est une constante immuable de la diplomatie Royale    Ascendance africaine : L'ONU célèbre les contributions à une société égalitaire    Gaza, un lieu abandonné par l'humanité : témoignage d'une employée de l'UNICEF    Turquie : quatre incendies majeurs toujours en cours    Loi de finances 2026 : balisage enclenché !    La CAF cible-t-elle le Maroc ? Une suprématie footballistique qui inquiète les décideurs du continent    Transfert : Zakaria Aboukhlal rejoint la Série A jusqu'en 2028    Real Madrid : Haaland ciblé pour remplacer Vinicius Jr et former un duo avec Mbappé    CAN féminine 2024 : Chebbak et Jraidi dans l'équipe type du tournoi    Réserves hydriques : L'invisible guerre contre l'évaporation en temps de canicule [INTEGRAL]    La préfecture de police de Marrakech conteste formellement les allégations d'un homme se disant victime de violences    Le taux de remplissage des barrages au Maroc chute à 35,8 % malgré 6,01 milliards de m3 mobilisables    Les prévisions du lundi 28 juillet    Santé publique : 200 établissements réhabilités    Interview avec Zineb Benabderrazik : « Kalimates a l'ambition de promouvoir l'action citoyenne »    Israel libera al periodista marroquí Mohamed El Bakkali    La première dame du Salvador en visite de travail au Maroc    La Chaire des études marocaines à l'Université Al-Qods célèbre la Fête du Trône    Le Conseil de sécurité demande pour une paix globale en RDC    La Première dame du Salvador en visite de travail au Maroc    Le président de l'Assemblée nationale vietnamienne conclut une visite «réussie» au Maroc    Ahmed Assid... un penseur qui affronte la tempête par la pensée, non par les cris    Marseille : Une élue proche du président Tebboune organise un voyage au profit d'enfants de Tindouf    Maroc : Colère des journalistes contre le projet de réorganisation du Conseil national de la presse    "Middle East Eye", "Le Monde", "El Independiente", "El Español" : un dispositif narratif hostile au Maroc, alimenté par des réseaux d'influence et des manipulations symboliques    Israël libère le journaliste marocain Mohamed El Bakkali    Arrivée au Maroc de la Première Dame de la République du Salvador Mme Gabriela Rodriguez De Bukele pour une visite de travail dans le Royaume    Plus de 900 millions de téléspectateurs pour une émission chinoise tournée à Tanger... Un nouveau rayonnement mondial pour la culture marocaine    Tafilalet : une mosquée millénaire déterrée au site archéologique de Sijilmassa    MAGAZINE : Nour-Eddine Saïl, un Général au Centre    Tanger : mise en échec d'une tentative de trafic de plus de 4 tonnes de chira    La DGAPR dément les allégations colportées dans une vidéo faisant état du décès d'un détenu    SM le Roi félicite les membres de la sélection nationale de football pour leur brillant parcours à la CAN féminine 2024    Diaspo #399 : Nouzha Ghoutis, une voix marocaine influente aux Emirats Arabes Unis    Ziad Rahbani, fils de Fairouz et légende de la musique libanaise, s'éteint à 69 ans    Tafilalet : La plus ancienne mosquée médiévale du Maroc révélée à Sijilmassa    Depuis Rabat, 550 enfants du monde élèvent la voix pour la paix : «Assez de mort (...), écoutez-nous»    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Sahel : la gifle silencieuse de Bamako au régime algérien
Publié dans Hespress le 27 - 07 - 2025

Le Mali a enterré l'accord d'Alger sans même un faire-part. Après avoir ignoré l'offre de médiation d'Abdelmadjid Tebboune, Bamako a opté pour un nouveau pacte de paix, 100 % malien, fruit d'un long dialogue national. Une manière limpide de signifier au régime algérien qu'il n'est plus ni utile, ni crédible dans la région.
Le régime algérien pensait encore jouer les grands médiateurs du Sahel. Mais à Bamako, on a changé de partition. Les autorités maliennes ont officiellement tourné la page de l'accord d'Alger de 2015, préférant un tout nouveau « Pacte national pour la paix et la réconciliation », fruit d'un dialogue purement malien, sans tuteur auto-proclamé. Et au grand dam d'Alger, elles l'ont fait sans lui accorder ne serait-ce qu'un rôle de figurant.
Selon la presse malienne, le document a été remis il y a quelques jours au président de la transition, le général Assimi Goïta. Ce texte résulte de mois de consultations avec les forces vives de la nation : gouvernement, société civile, anciens responsables. Aux oubliettes donc, le format d'Alger. C'est désormais un processus souverain, à l'image de ce que Goïta décrit comme « une étape historique vers la pleine souveraineté nationale ».
Un tel virage n'a rien d'anodin. Il intervient dans un contexte de fortes tensions entre le Mali et l'Algérie. En 2023 déjà, Bamako s'était retirée de l'accord signé en grande pompe à Alger. Depuis, les griefs s'accumulent : soutien de l'Algérie à certains groupes armés hostiles au pouvoir malien, tolérance suspecte envers des incursions transfrontalières, et tout récemment, une cargaison d'armes interceptée sur le sol malien, attribuée — sans être nommée — à un voisin bien connu.
Mais le camouflet le plus cinglant est sans doute le silence. À l'offre de médiation formulée par Abdelmadjid Tebboune il y a quelques jours dans un entretien médiatisé, Bamako n'a opposé qu'une indifférence glaciale. Pas de réponse. Pas de déclaration. Pas même un refus diplomatique. Le message est clair : le Mali n'a plus besoin de l'Algérie.
Ce désaveu résonne d'autant plus fort que la diplomatie algérienne revendiquait, depuis 2015, le rôle de « faiseur de paix » dans la région. Mais pour Bamako, cette paix version Alger n'a jamais dépassé le papier. Le nord du pays reste instable, les groupes armés n'ont pas été désarmés, et l'influence d'Alger a fondu comme neige au soleil.
La nouvelle dynamique malienne s'inscrit dans une logique plus large de rupture. En rejoignant le « Pacte des États du Sahel » avec le Niger et le Burkina Faso, le Mali s'est clairement orienté vers d'autres horizons. Et c'est sans surprise que la presse malienne évoque l'intérêt croissant de Bamako pour « d'autres initiatives régionales », en particulier la dynamique impulsée par le Maroc à travers l'Initiative Atlantique. Une alternative sérieuse, sans arrière-pensées ni volonté de tutelle.
Le processus malien est désormais conduit par un vieux routier de la scène politique, Ousmane Issoufi Maïga, 80 ans, rappelé du repos pour piloter un dialogue national de 18 mois. Un choix consensuel, salué par toutes les composantes du pays. Le texte sera bientôt soumis à l'approbation du Conseil national de transition, avec à la clé la création d'un observatoire dédié au suivi de sa mise en œuvre.
À Alger, on peut toujours sortir les communiqués et agiter les micros. Mais à Bamako, l'heure n'est plus aux faux-semblants. Le Mali trace sa voie, et n'a manifestement plus de temps à perdre avec les illusions algériennes.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.