Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
"Middle East Eye", "Le Monde", "El Independiente", "El Español" : un dispositif narratif hostile au Maroc, alimenté par des réseaux d'influence et des manipulations symboliques
Un faisceau d'articles convergents, des choix lexicaux systématiques, des angles d'attaque convergents et une récidive ciblée sur des figures de l'Etat marocain dessinent les contours d'une campagne médiatique d'une rare virulence à l'encontre de Rabat. Cette offensive, qui s'étend sur plusieurs années, mobilise un noyau de rédactions influentes opérant entre Paris, Londres et Madrid, dont Middle East Eye, Le Monde, El Independiente et El Español. Un traitement qui obéit à une logique de disqualification méthodique, tant diplomatique que stratégique, du Maroc. Ce qui se joue aujourd'hui autour du Maroc dépasse le simple exercice du journalisme. Une constellation de médias puissants et ouvertement militants, parmi lesquels "Middle East Eye", "Le Monde", "El Independiente" et "El Español", s'emploie à imposer un récit globalement disqualifiant pour le royaume chérifien. Rien n'est laissé au hasard, ce traitement se révèle être une construction délibérée, nourrie par des financements opaques, des personnalités sulfureuses, des réseaux idéologiques et des alliances géopolitiques identifiables. Les vecteurs de cette campagne obéissent à des mécanismes récurrents. D'abord, une sémantique biaisée, aux formulations choisies avec un soin particulier pour délégitimer l'action de l'Etat marocain. Les expressions telles que «territoires occupés» ou «répression systémique» sont employées de manière délibérément asymétrique, sans confrontation contradictoire, notamment dans la couverture des provinces du Sud. Les journalistes concernés reprennent les éléments de langage du Polisario ou de certaines organisations non gouvernementales notoirement politisées, sans jamais vérifier l'origine des chiffres, ni les conditions d'enquête sur le terrain. Cette rhétorique, souvent, vise explicitement à miner la crédibilité des figures centrales de la politique étrangère marocaine. Les responsables étatiques, du ministère de l'intérieur et de la diplomatie parallèle font l'objet d'attaques répétées, souvent à la faveur de campagnes calquées sur des cycles diplomatiques précis. L'axe lexical : répétition sémantique et rigidité doctrinaire Une analyse comparative des productions éditoriales de Middle East Eye (MEE), Le Monde, El Independiente et El Español révèle une constante : la fabrication méthodique d'un récit hostile au Maroc, s'appuyant sur des éléments de langage stéréotypés, un choix de sources déséquilibré et une omission systématique de données contradictoires. Loin d'une simple variation rédactionnelle, cette régularité suggère une architecture narrative structurée où la répétition des biais l'emporte sur l'enquête contradictoire. La terminologie employée dans les articles portant sur le Sahara marocain constitue un point d'ancrage révélateur. Le terme «territoires occupés», très contesté, est utilisé de manière récurrente, sans jamais être confronté aux résolutions du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies (ONU) – qui ne reprennent pas cette désignation – ni à l'offre d'autonomie avancée par Rabat depuis 2007, devenue largement reconnue. Le Monde piétine les orientations diplomatiques officielles de la France, du jamais vu Le quotidien "Le Monde", jadis considéré comme un journal de référence, multiplie les représentations cartographiques tronquées plaçant le Sahara en dehors du territoire national. La carte publiée récemment dans un article sur les entités non reconnues par la France en fournit un exemple édifiant : le Sahara y apparaît isolé, représenté par une couleur distincte. "Le Monde", avocat de criminels antimarocains notoires, réagit-il contre les intérêts suprêmes français ? Paris reconnaît depuis juillet 2024 la souveraineté du Maroc sur le Sahara et le plan marocain d'autonomie comme «la seule base pour aboutir à une solution politique juste, durable et négociée conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies», selon une lettre du président Emmanuel Macron adressée au roi Mohammed VI. Le chef de l'Etat, son gouvernement et ses ministres ont précisé à plusieurs reprises que «le présent et l'avenir du Sahara occidental s'inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine». M. Macron a même entériné «l'intangibilité de la position française sur cet enjeu de sécurité nationale pour [le] Royaume». Architecture rédactionnelle : sources répétitives et exclusion des contreparties L'examen d'un corpus de 74 articles publiés entre janvier 2022 et juin 2025 (dont 26 par MEE, 18 par Le Monde, 16 par El Español et 14 par El Independiente) montre une récurrence dans la sélection des sources : ONG telles que Human Rights Watch (HRW), Amnesty International, ou encore des avocats militants affiliés à des causes internationales ou panarabistes. Aucun de ces articles n'inclut les analyses du Conseil économique, social et environnemental (CESE) marocain, ni celles de l'Institut royal des études stratégiques (IRES), bien que ces deux institutions produisent des données précises et vérifiables. La quasi-absence de réponses officielles marocaines ou leur réduction à une ligne marginale, retire à ces textes toute forme de dialectique. Les rares mentions de communiqués émanant du ministère des affaires étrangères sont reléguées à la fin des articles ou associées à des tournures de type : «Rabat a une nouvelle fois démenti». La mise en cause ne bénéficie donc d'aucune équité procédurale dans le traitement journalistique. Dispositif éditorial : filiation capitalistique et proximités idéologiques Middle East Eye est juridiquement enregistré au Royaume-Uni mais entretient des liens documentés avec le Qatar, en particulier à travers la figure de Jamal Bassasso, ancien conseiller du Hamas et fondateur de la plate-forme. Le site partage des contenus avec Al Jazeera, média d'Etat qatari et publie régulièrement des analyses favorables à des mouvances islamistes hostiles aux accords entre Rabat et Israël. Les archives de MEE entre 2019 et 2024 révèlent une couverture extensive antimarocaine et une présence exagérée de voix réputées antagonistes de Rabat. Le Monde affiche une ligne éditoriale ancrée dans une tradition de critique systématique des Etats non occidentaux avec une permissivité coupable à l'égard de l'Algérie. Depuis 2011, le traitement du Maroc épouse souvent les axes de la littérature militante : restriction des libertés, orientation de la justice, gestion policière des flux migratoires. L'analyse lexicométrique d'un échantillon de 100 articles publiés dans Le Monde Afrique entre 2020 et 2025 montre une prédominance des termes «répression», «pression diplomatique», «silence imposé», rarement mis en balance avec des données chiffrées émanant d'organismes internationaux neutres. Quant à El Independiente et El Español, leur rédaction est issue des rédactions déstabilisées de El Mundo et ABC, journaux historiques de droite. Leur modèle repose sur la génération rapide de contenu, le référencement algorithmique et la monétisation du trafic. Les articles consacrés au Maroc, notamment lors des années de 2021, de 2022 et de 2023, recourent à des sources anonymes et à des récits d'activistes publiés sans recoupement. Plusieurs d'entre eux ont été contredit mais n'ont jamais fait l'objet de correctifs publics. Biais structurel et aveuglement stratégique L'analyse ne révèle pas une coordination centralisée mais un effet de convergence doctrinale. Les quatre rédactions examinées, chacune selon ses moyens et ses lignes, participent d'un écosystème qui tend à présenter le Maroc sous de mauvaises couleurs dans l'espace euro-méditerranéen. Aucun des articles analysés ne propose d'étude comparée avec les pays voisins ni ne replace les choix marocains dans leur environnement régional immédiat, notamment les menaces terroristes au Sahel ou la compétition stratégique avec l'Algérie. L'omission du rôle de cette dernière – son financement du Front Polisario, son lobbying à Bruxelles, ses manœuvres diplomatiques à Genève et à New York – constitue une constante. La couverture du Maroc par ces organes ne relève pas du hasard. Elle résulte d'un empilement de choix éditoriaux, de prismes idéologiques, de relations capitalistiques et de modèles économiques orientés vers la conflictualité narrative. Elle produit une image récurrente, dégradée, et rarement démentie. Le pluralisme médiatique suppose, pour mériter ce nom, le respect des critères élémentaires de justice épistémologique : confrontation des versions, exposition des données, mise en perspective géopolitique, traçabilité des sources. En l'état, le traitement réservé au Maroc, dans les publications étudiées, s'apparente à une construction doctrinale : hostile, univoque, et répétée.