Le ministre de l'Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, Mohamed Berrada, a fermement condamné les agressions physiques et morales dont sont victimes les enseignantes et enseignants, qualifiant ces actes de comportements inadmissibles qui portent atteinte à l'ensemble du système éducatif. Il a précisé que la lutte contre ce phénomène repose sur une double approche : éducative et préventive d'une part, disciplinaire et répressive d'autre part, et que plusieurs mesures ont été mises en œuvre, au premier rang desquelles la décision pour le ministère de se constituer partie civile contre toute personne ayant porté atteinte au personnel éducatif. Dans une réponse écrite à une question du député Hassan Oumribet, député du Parti du progrès et du socialisme (PPS), portant sur les dispositions prises pour protéger les enseignants contre les violences physiques et morales, Mohamed Berrada a souligné que son département est pleinement conscient de l'urgence de réagir face à toute forme d'agression visant les professionnels de l'éducation, au regard de la noblesse de leur mission, de leur valeur symbolique élevée et de leur rôle essentiel dans l'édifice éducatif. Dans cette réponse, consultée par Hespress FR, le ministre a affirmé que ces comportements violents, à l'égard des cadres pédagogiques, sont condamnables à tous les niveaux — éducatif, éthique, psychologique et social. Ce ne sont pas de simples actes isolés : ils constituent des atteintes graves, non seulement aux personnes concernées, mais aussi à l'institution scolaire dans son ensemble, et plus globalement à toute la structure du système éducatif. Berrada a indiqué que le ministère a adressé des instructions claires à l'ensemble de ses structures centrales, régionales et provinciales, ainsi qu'aux établissements scolaires, à travers une série de notes et circulaires, pour faire de la lutte contre ces comportements un axe prioritaire de l'action des responsables administratifs et pédagogiques. Le ministre a insisté sur le fait que, conformément aux lois et règlements en vigueur, l'administration se constitue systématiquement partie civile dans toutes les procédures judiciaires contre les auteurs d'agressions visant les enseignants, afin de garantir leurs droits, de renforcer l'esprit de solidarité au sein des établissements scolaires et de préserver l'intégrité de l'ensemble du système éducatif. Toujours dans ce cadre, Berrada a rappelé que son ministère aborde cette problématique selon deux axes fondamentaux : une approche pédagogique à visée préventive, et une approche disciplinaire à caractère dissuasif. Parmi les mesures mises en œuvre figurent notamment des rencontres organisées au sein des établissements avec les parents, mères et pères d'élèves, afin de les sensibiliser à l'importance du climat scolaire et de les associer pleinement à la lutte contre tout ce qui pourrait nuire aux apprentissages. S'agissant de l'approche disciplinaire, le ministre a expliqué que les chefs d'établissement sont appelés à engager, si nécessaire, les procédures administratives répressives prévues par la réglementation en vigueur. Ces démarches sont fondées sur une action rapide et une coordination étroite avec les services extérieurs compétents, chaque fois que la situation l'exige. Berrada a également salué la collaboration avec le ministère de l'Intérieur, à travers la Direction générale de la sûreté nationale, qui a mis en place des brigades spécialisées assurant des patrouilles régulières autour des établissements scolaires. Ces équipes ont pour mission de surveiller la circulation de stupéfiants et de cigarettes, tout en veillant à la prévention des actes de violence et de délinquance dans les abords des écoles. Dans le même esprit de coopération renforcée pour lutter contre les phénomènes préjudiciables au sein des établissements scolaires, le ministre a annoncé la signature d'une convention quinquennale impliquant le ministère de l'Éducation nationale, le ministère de l'Intérieur et le département de la Jeunesse. Cette convention vise à approfondir la coordination dans plusieurs domaines, notamment la protection de la santé et de la sécurité des élèves, étudiants et cadres éducatifs, à travers la lutte contre le harcèlement et les différents actes criminels perpétrés dans les établissements scolaires et universitaires, ou dans leur environnement immédiat. Ce dispositif repose sur une coordination étroite avec les responsables des établissements, les associations de parents d'élèves ainsi que les organisations non gouvernementales.