En refusant la compétence de la Cour internationale de Justice après la destruction d'un drone malien, la junte algérienne confirme une nouvelle fois son incapacité à assumer ses actes et et sa manie de s'en dédouaner. La Cour internationale de Justice a notifié au Mali le refus catégorique de l'Algérie de se soumettre à sa compétence. Motif du différend : la destruction, dans la nuit du 31 mars au 1er avril, d'un drone de reconnaissance malien par les forces algériennes, alors que l'appareil survolait le territoire national du Mali dans le cadre d'une mission de surveillance. Face à ce dossier précis et documenté, Alger a choisi la voie la plus lâche : tourner le dos à la justice internationale. Un geste qui en dit long sur le régime militaire algérien, prompt à donner des leçons à la terre entière mais incapable de se soumettre aux règles élémentaires du droit. Un aveu de culpabilité maquillé en arrogance À Bamako, le ton est sans détour. Pour le gouvernement de la Transition, ce refus est « un aveu » qui prouve la culpabilité d'Alger. Car refuser de comparaître, c'est implicitement admettre que les faits reprochés sont fondés. La junte algérienne, en niant la compétence de la CIJ, a confirmé son mépris de la légalité internationale et son incapacité à affronter la vérité. Au lieu de répondre aux accusations sérieuses du Mali, Alger préfère les invectives et les manœuvres dilatoires. La posture est connue : s'ériger en donneur de leçons tout en dissimulant ses propres compromissions, notamment son soutien officieux aux groupes extrémistes opérant au Sahel. Alger, complice silencieux du terrorisme Le communiqué malien va plus loin, liant directement le refus algérien à son soutien aux groupes armés terroristes. L'appareil détruit visait, selon Bamako, des chefs extrémistes. Qu'Alger ait choisi de le cibler démontre l'alignement troublant de la junte algérienne avec les ennemis de la stabilité sahélienne. Ce n'est pas la première fois que la duplicité d'Alger est pointée du doigt. Derrière ses discours pompeux sur la paix et la sécurité régionales, le régime de Tebboune cultive une politique d'ingérence permanente et joue un double jeu dangereux : se présenter comme médiateur tout en tirant les ficelles du chaos. Un voisin encombrant L'Algérie aime à s'ériger en « puissance régionale ». Mais que vaut une telle posture quand on refuse d'affronter la justice internationale et qu'on alimente les tensions avec ses voisins ? L'attitude d'Alger confirme son isolement croissant dans la région. Le Mali, de son côté, réaffirme sa détermination à défendre sa souveraineté et à œuvrer pour la sécurité et le développement. Sous l'autorité du président Assimi Goïta, Bamako se pose en acteur responsable face à un voisin dont l'arrogance n'a d'égal que la peur d'être démasqué.