Barricades incendiées, véhicules de police vandalisés, affrontements nocturnes... Pour la quatrième soirée consécutive, plusieurs villes marocaines ont été secouées par une vague de violences attribuées à de jeunes manifestants issus de la « Gen Z ». Les forces de l'ordre, prises pour cible, déplorent des blessés et d'importants dégâts matériels. Le Maroc a connu, ce mardi 30 septembre, une nouvelle nuit agitée, marquée par une intensification des heurts entre jeunes manifestants et forces de l'ordre. D'Inezgane à Béni Mellal, en passant par Témara et Aït Amira, des scènes de vandalisme et de violence urbaine se sont multipliées, transformant les rassemblements en véritables émeutes. A Aït Amira, dans la province de Chtouka Aït Baha, la situation a dégénéré, des véhicules de la Gendarmerie Royale étant incendiés, d'autres vandalisés, tandis que des vidéos relayées sur les réseaux sociaux montrent des jets de pierres nourris contre les forces de l'ordre. Dans la commune voisine d'Inezgane, des groupes de jeunes, certains cagoulés, ont incendié des bennes à ordure et des barrières, avant de s'en prendre à des voitures de la Sûreté nationale. Les forces de l'ordre ont dû intervenir massivement pour disperser les attroupements, au prix d'affrontements prolongés et de plusieurs blessés dans leurs rangs. Béni Mellal n'a pas été épargnée. Des batailles rangées entre manifestants et forces de l'ordre ont paralysé certaines rues, tandis qu'à Témara, la circulation a dû être interrompue dans plusieurs zones face à la violence des affrontements. De plus, les vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent aussi que plusieurs membres des forces de l'ordre dans différentes villes ont été blessés lors de ces incidents, certains nécessitant une prise en charge médicale. Sur plusieurs séquences, on aperçoit des groupes de manifestants cherchant à provoquer une réaction violente des forces de l'ordre afin d'alimenter un récit de confrontation et d'amplifier la portée de leurs actions en ligne. Il convient de préciser que ces événements interviennent dans un contexte tendu, alors que le parquet de Rabat a récemment annoncé des poursuites contre trois jeunes maintenus en détention et la libération sous caution de 34 autres personnes arrêtées lors des précédentes manifestations.