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Lachgar dénonce "une élite déconnectée" et plaide pour une refondation politique
Publié dans Hespress le 18 - 10 - 2025

Face à une classe politique jugée déconnectée, le leader du Parti de l'Union socialiste des forces populaires (USFP), Driss Lachgar, plaide pour une nouvelle approche fondée sur la responsabilité, l'écoute du terrain et la fin du clientélisme. Pour lui, la jeunesse et le numérique doivent devenir les moteurs d'un véritable sursaut démocratique.
Sous les projecteurs du 12e congrès national tenu ce vendredi à Bouznika, Driss Lachgar n'a pas cherché à ménager les susceptibilités. Le Premier secrétaire de l'USFP a souligné que « le pays ne peut plus se permettre davantage de relâchement ni d'aveuglement face aux signaux du terrain ». Sans citer explicitement les récentes mobilisations de la jeunesse, il a reconnu qu'un « malaise profond traverse la société, révélateur d'un fossé grandissant entre institutions et citoyens ».
Pour le leader socialiste, ce cri de la jeunesse n'est pas un épisode passager, mais « l'expression d'une angoisse collective, d'une société qui questionne la répartition du pouvoir et de la richesse ». Lachgar met ainsi en garde contre le risque d'un désengagement durable de la population à l'égard de la sphère politique, alimenté, selon lui, par « le manque de clarté intellectuelle, l'absence de courage politique et la défaillance du mécanisme de reddition des comptes ».
© Mounir Mehimdate
Le responsable estime que le Maroc traverse une phase charnière, marquée par l'essoufflement du modèle institutionnel né de la Constitution de 2011. « Les acquis constitutionnels n'ont pas été traduits en dynamique démocratique réelle. Pire encore, plusieurs avancées symboliques et sociales ont été érodées », a-t-il constaté, appelant à une « reconstruction du projet politique et économique sur la base d'un lien organique avec la société, et non de simples compromis entre élites isolées ».
Loin de se cantonner à un discours de dénonciation, le chef de file de l'USFP a esquissé les contours d'une stratégie de revitalisation politique. Il prône une organisation plus horizontale du travail partisan, ouverte aux initiatives citoyennes et aux formes d'engagement émergentes. « Le modèle hiérarchique ne suffit plus à accompagner les mutations sociales. Nous devons bâtir des réseaux d'action participatifs, capables de dialoguer directement avec les jeunes, les femmes et les classes moyennes », a-t-il noté.
© Mounir Mehimdate
Pour Lachgar, l'enjeu est double : restaurer la confiance et reconnecter le politique au réel. « L'absence de transparence et la persistance du clientélisme nourrissent un sentiment d'injustice et de déconnexion. Il faut rompre avec cette logique d'exclusion pour réhabiliter la politique comme espace de débat et de solutions concrètes », a-t-il plaidé.
Soucieux d'adapter son discours à l'époque, Lachgar a longuement insisté sur l'impact de la révolution numérique sur la vie publique. Selon lui, « les places, les journaux et les universités ne sont plus les seuls forums de débat : les réseaux sociaux sont devenus les véritables agora modernes, plus influentes que les canaux traditionnels ».
© Mounir Mehimdate
Cette mutation, loin d'être une menace, représente à ses yeux une opportunité historique pour les partis. Il appelle ainsi ses camarades à « considérer le numérique comme un levier de mobilisation et d'éducation politique », un moyen d'élargir la base militante et d'ancrer le parti dans la réalité quotidienne des citoyens. Et d'ajouter : « La jeunesse ne se détourne pas de la politique, elle en invente de nouvelles formes d'expression. A nous de les écouter et de les accompagner ».
Abordant le volet économique, le chef de l'USFP a dressé un constat sévère du modèle libéral marocain. Depuis les années 1960, explique-t-il, le pays a opté pour une économie de marché ouverte, « fondée sur la privatisation, les zones franches et l'investissement étranger ». Mais cette orientation, selon lui, « a généré une croissance fragile, dépendante de facteurs externes, et incapable d'intégrer l'ensemble des citoyens ».
© Mounir Mehimdate
Lachgar dénonce la montée d'un « capitalisme de rente », où « une minorité d'acteurs transforme l'Etat en machine à redistribuer la richesse à son profit, grâce au clientélisme et au manque de transparence ». De la rente foncière aux monopoles sectoriels, il pointe une économie verrouillée qui « étouffe la concurrence, bride l'innovation et nourrit les inégalités ».
« De quelle liberté économique parle-t-on, lorsque l'initiative privée se heurte à tant d'obstacles ? », s'interroge-t-il, appelant à un « changement radical de paradigme pour garantir une indépendance économique réelle et une prospérité durable ».


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