Le ministère de la Santé et de la Protection sociale (MSPS) a décidé de fermer temporairement une clinique privée à Ouarzazate, après la mise en évidence d'infractions jugées graves en matière de gestion et de conformité aux normes sanitaires. Selon les conclusions d'un rapport de l'Inspection du ministère, l'établissement n'aurait pas respecté les plans autorisés pour ses travaux d'extension et n'aurait pas régularisé plusieurs aspects essentiels de son fonctionnement interne. Les inspecteurs ont également relevé un déficit important dans le respect des normes techniques nécessaires pour assurer une prise en charge médicale conforme aux standards de sécurité exigés. Parmi les manquements constatés, le rapport souligne l'emploi de médecins relevant du secteur public sans autorisation préalable, une pratique strictement interdite par la réglementation en vigueur. Cette violation de la loi constitue ainsi l'un des motifs majeurs de la décision de fermeture. Cette mesure s'inscrit dans l'opération élargie menée par le ministère pour renforcer le contrôle du secteur privé de la santé, en veillant au respect des règles encadrant le fonctionnement des cliniques et en garantissant aux patients des soins répondant aux exigences techniques et médicales en vigueur. Le ministère a rappelé, dans sa communication, l'importance du strict respect des lois et des droits des patients, ainsi que la nécessité de garantir une qualité des prestations à la hauteur des attentes. Il a également assuré qu'il poursuivrait les procédures nécessaires afin d'éviter toute récidive des pratiques constatées. L'affaire de cette clinique ne date pas d'hier. Le propriétaire de l'établissement avait déjà été condamné par la chambre correctionnelle du tribunal de première instance de Ouarzazate à six mois de prison ferme et une amende de 1.000 dirhams. Il avait été poursuivi pour homicide involontaire, manquement aux obligations de prudence et de sécurité, falsification d'un certificat médical et usage de ce document falsifié.