Alors que le gouvernement se prépare à rapatrier les djihadistes français en Syrie suite aux menaces des kurdes de les relâcher, les critiques se multiplient et les polémiques s'installent. La présidente du Rassemblement National Marine le Pen conteste fortement cette démarche du gouvernement français et tacle le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner. Dans une interview accordée à BFMTV ce dimanche 3 février, Marine le Pen s'est exprimée sur différents sujets qui chamboulent la France actuellement comme les Gilets Jaunes, l'usage des LBD par les forces de l'ordre et bien d'autres. Interrogée sur le rapatriement des djihadistes français détenus en Syrie, Marine le Pen est catégorique « Non ils ne doivent pas rentrer en France ». Selon la numéro un du Rassemblement Nationale « ils doivent être d'ores est déjà déchus de la nationalité française pour avoir rejoint Daesh et avoir commis là-bas des crimes contre l'humanité très certainement, et fomenté des attentats qui ont fait des centaines de victimes dans notre pays. Il faut les laisser là-bas, les laisser être jugés par le gouvernement irakien et le gouvernement syrien là où ils ont commis leur barbarie » explique-t-elle. Ce que craint le gouvernement français aujourd'hui c'est de perdre la trace de ces djihadistes français après que les kurdes aient menacés de les « relâcher dans la nature » ainsi que la situation nouvelle qui est liée notamment au retrait des forces américaines en Syrie. Suite à ces motifs avancés par le gouvernement Marine Le Pen, elle, trouve ce dernier « extraordinaire ». Elle a comparé la situation actuelle à celle des fichés S : « le fiché S c'est quelqu'un de potentiellement dangereux. S'il est étranger pourquoi est-ce que vous voulez à tout prix le garder en France ? Renvoyer le de là où il vient et on nous répondait non il faut les garder même s'ils sont un danger, pour pouvoir les surveiller. Mais ne les surveillons pas à partir du moment où ils sont dans un état étranger qui est le leur on n'a plus à les surveiller et on peut ainsi concentrer nos forces de renseignement et de notre police à surveiller ceux qui n'ont que la nationalité française » Concernant la nationalité des djihadistes en Syrie, le ministre de l'intérieur Christophe Castaner avait auparavant déclaré qu' « ils sont avant tout Français avant d'être djihadistes ». Une déclaration de « complaisance à l'égard du terrorisme islamiste » selon Marine le Pen. La présidente du Rassemblement Nationale a même « affirmé et confirmé » qu'ils sont « quasiment tous bi-nationaux ». D'ailleurs la question que s'est posé Le Pen au plateau de BFMTV est qu'en est-il de leur pays d'origine « Pourquoi s'ils sont franco-tunisiens la Tunisie ne les reprend pas, Pourquoi s'ils sont franco-marocains le Maroc ne les reprend pas ? Parce qu'ils nous regardent on nous disant vous êtes des fous de vouloir les ramener ». Pour conclure, Marine le Pen trouve qu'envisager le retour de ces djihadistes en France est objectivement une décision qu'elle considère comme « criminelle » à l'égard de la sécurité » des Français. ? « Envisager le retour des #djihadistes "français" est une décision que je considère comme criminelle à l'égard de la sécurité de nos compatriotes. » #BFMPolitique pic.twitter.com/kd9fjC8lda — Marine Le Pen (@MLP_officiel) February 3, 2019