Des chercheurs de l'Université Claude Bernard Lyon, en collaboration avec plusieurs chercheurs dont ceux de l'Université de Cadi-Ayyad à Marrakech, ont fait une découverte accablante au Maroc. Des fossiles exceptionnels découverts au gisement de Bou Izargane ont permis aux chercheurs de classer un genre de fossile connu sous le nom de « stylophores » parmi ses ancêtres. Le « Thoralicystis « est un genre de fossile connu sous le nom « stylophores » qui vivaient dans les océans , il y a environ 500 millions d'années. En raison de sa morphologie atypique qui ne dépasse pas les quelques centimètres de taille et ne possède ni queue ni tête, les chercheurs scientifiques ont longtemps eu du mal à le replacer dans l'arbre du vivant. Leur appendice est-il l'équivalent d'une queue? Seraient-ils un ancêtre des vertébrés ou des cousins d'oursins et étoiles de mer? Après plusieurs tentatives d'interprétation et diverses spéculations sur le sujet, l'équipe de chercheurs a récemment pu répondre à toutes ces questions après avoir mis la main sur des fossiles au gisement de Bou Izargane dans la région de Marrakech. L'équipe est dirigée par Bertrand Lefebvre, chercheur CNRS au laboratoire de géologie de Lyon. Quelques chercheurs de l'Université Cadi-Ayyad de Marrakech ont collaboré à cette découverte. Des fossiles exceptionnels découverts au Maroc Les chercheurs se sont donc basés sur une caractéristique rare mais présente chez les fossiles découverts au Maroc : leurs parties molles ont été préservées sous forme de pyrite, un minéral à base de fer; chose qui est rare Une découverte qui leur a finalement permis de mettre en évidence la structure fine de l'appendice de l'animal « Thoralicystis » (comparable à celle d'un bras d'étoile de mer), en cartographiant le fer. L'organisme de l'animal n'avait donc ni queue ni tête, mais plutôt un bras nourricier. Une révélation qui a permis de clore un débat vieux de 150 ans et classer l'animal comme cousin d'oursin et non vertébrés.