Paris a rappelé Christian Masset son ambassadeur en Italie pour « consultations », a annoncé jeudi 7 janvier, le ministère français des Affaires Etrangères. Depuis janvier, l'Italie et la France sont à couteaux tirés à cause de déclarations italiennes jugées déplacées par Paris. « La France a fait, depuis plusieurs mois, l'objet d'accusations répétées, d'attaques sans fondement, de déclarations outrancières que chacun connaît et peut avoir à l'esprit« , a indique Agnès von der Mühll, la porte-parole du Quai d'Orsay dans un communiqué. En effet, depuis le début de la crise des gilets jaunes en France, des dirigeants italiens se sont rangés du côté des manifestants en les encourageants à investir les rues. Les dirigeants italiens, notamment Luigi Di Maio, le chef de file du Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème), se sont montrés encore plus virulents par rapport au président Emmanuel Macron qui a répondu à leurs invectives en restant dans le politiquement correct. Toutefois, Emmanuel Macron s'est bien fait comprendre, « le peuple italien est notre ami et mérite des dirigeants à la hauteur de son histoire« , a-t-il déclaré en référence aux tensions entre les deux pays et tançant les dirigeants populistes italiens, lors de son déplacement en Egypte. Mardi, le vice-Premier ministre italien Luigi Di Maio a annoncé avoir rencontré des membres du mouvement des Gilets Jaunes et, a tweeté que « le vent du changement a franchi les Alpes », ce qui a provoqué l'ire de Paris. Ce rappel d'ambassadeur qui est un acte fort sur le baromètre diplomatique montre l'importance accordée à ce que juge Paris comme un acte d' »ingérence« .