Lors de la 15ème session du Conseil Supérieur de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS), les résultats de plusieurs études internationales sur l'enseignement au Maroc, auxquels le Royaume participe régulièrement, ont été rendus publics. Et le constat est juste alarmant quant à la qualité de l'enseignement dans le pays. Le point 64% des élèves marocains ne maîtrisent pas les compétences de base contre 79% cinq années plus tôt. C'est le chiffre à retenir de l'étude internationale sur le progrès en lecture scolaire, réalisée par l'IEA (l'international Association for the Evaluation of Educational Achievement) en 2016, dans le cadre de son programme PIRLS (Progress in International Reading Literacy – Programme international de recherche en lecture scolaire). Une seconde étude internationale a révélé également que les élèves marocains sont faibles en matière de mathématiques et de sciences. En effet, l'étude a démontré que le niveau des élèves à la quatrième année du primaire est faible en mathématiques, classant le Maroc parmi les trois derniers pays avec un score de 377, tandis que les élèves de la deuxième année du secondaire collégial figurent parmi les trois derniers pays en mathématiques avec un score de 384. Quant aux matières scientifiques, le Maroc occupe l'avant-dernière place quant aux niveaux de ses élèves de la quatrième année du primaire avec un score de 352, tandis que ceux du collège sont classés avant le Botswana, l'Egypte et l'Afrique du sud, avec un score de 393. Les élèves marocains parmi les moins performants Sur ce, l'étude internationale PIRLS, à laquelle participe le Maroc depuis 2001, classe les élèves marocains parmi les moins performants. Le Royaume a certes réalisé des « progrès » entre 2011 et 2016, mais des progrès qui restent médiocres, comparé aux autres pays qui participes à l'étude comme l'Egypte, ou l'Afrique du sud et qui eux évoluent à une vitesse qui dépasse le Maroc. Dans cette étude, il ne s'agit pas de test effectué par les élèves sur des matières compliquées ou purement scientifiques, mais plutôt des tests relatifs à l'aptitude à lire, à comprendre et utiliser l'information écrite dans la vie quotidienne chez les élèves aux primaires et aux collèges et dont les chiffres dévoilés sont alarmants. Commentant ces données lors de cette même session, à laquelle a pris part le ministre de tutelle, Said Amzazi, le Président du CSEFRS, Omar Azziman a souligné que l'étude internationale PIRLS de 2016 met à la disposition du Conseil non seulement les moyens d'apprécier les progrès et le rendement des élèves marocains au cours des cinq dernières années, mais aussi une analyse fine des liens entre les performances des élèves marocains et leurs caractéristiques individuelles et familiales ainsi que des liens entre les performances des élèves et l'environnement de la classe et de l'école. Pas un mot sur les chiffres alarmants, ni les scores médiocres enregistrés par le système national d'enseignement. Le ministère n'a pas de commentaire à faire Pour tenter de comprendre pourquoi les résultats d'une étude effectuée et achevée en 2016 ont été publiés en 2019, et qu'est ce qui est envisagé pour améliorer une situation plus que déplorable, Hespress Fr a essayé de joindre des responsables au sein du ministère de l'éducation, mais en vain! Quatre jours durant, lesdits responsables ont tergiversé pour finir par ne plus répondre à nos sollicItations. Une source responsable au sein du ministère a fini par nous opposer une fin de non recevoir en soulignant clairement que le « ministère n'a pas de commentaire à faire pour l'instant à ce sujet » ! Affaire à suive…