En Espagne, les élections législatives anticipées du dimanche 28 avril ont assuré le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez de reprendre ses fonctions à la tête du gouvernement, mais cette victoire n'est pas de tout repos pour le socialiste. Et pour cause, le leader du parti PSOE se retrouve obligé de composer avec les autres partis, en dépit de sa victoire confortable de 123 sièges, il doit compléter les sièges manquants en s'alliant avec d'autres formations afin d'atteindre la majorité absolue de 176 sur les 350 du Parlement. Enregistrant un pic de participation, facteur était déterminant pour les résultats, ces élections législatives anticipées ont vu non seulement un bond de votes pour le parti socialiste par rapport aux dernières échéances électorales de 2016 (85 sièges) mais ont également vu l'entrée au parlement de la VOX, un parti ultra-nationaliste qui est monté dans les sondages dans un pays où normalement l'extrême droite n'a plus sa place. L'autre surprise de ces élections c'est aussi l'effondrement du PP, le parti populaire, au profit de la VOX et de Cuidados. Au lendemain de sa victoire, le leader socialiste ne veut pas se presser pour décider avec qui il fera des alliances. Il se donne le temps de réfléchir en attendant d'autres échéances électorales, le PSOE cherche à connaitre les tendances afin de ne pas commettre les mêmes erreurs qui ont provoqué la situation d'impasse lors de vote pour le projet de Budget 2019. Le 26 mai, les Espagnols sont appelés encore une fois aux urnes pour les élections européennes, municipales ainsi que de nombreuses régionales (12 sur 17). « Nous devons attendre et voir ce qui arrivera dans les municipalités (…), dans beaucoup de régions autonomes et bien sûr au parlement européen », a déclaré lundi la présidente du Parti socialiste Cristina Narbona dans une interview à la radio nationale. « Rien ne presse… nous sommes toujours en campagne », a-t-elle ajouté.