Le Tribunal arbitral du sport a validé mercredi le nouveau règlement de la Fédération internationale d'athlétisme, qui oblige les athlètes hyperandrogènes, dont la Sud-africaine Caster Semenya, double championne olympique, à prendre des médicaments pour faire baisser leur taux de testostérone. Le TAS émet pourtant de «sérieuses préoccupations au sujet de la future application pratique de ce règlement», mais rejette le recours de Semenya contre les mesures de l'IAAF obligeant les femmes « hyperandrogènes » à faire baisser, avec des médicaments, leur taux de testostérone pour pouvoir participer aux épreuves internationales allant du 400 m au 1500 m. «La décision du TAS ne m'arrêtera pas», a assuré la double championne olympique sud-africaine, en réaction au rejet par le Tribunal arbitral du sport de son recours contre les règles de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) en matière d'hyperandrogénie. «Depuis une décennie, l'IAAF a tenté de me faire ralentir, mais cela m'a rendue plus forte encore», a dit Semenya dans un communiqué publié par ses avocats. Déçue de la décision, la double championne olympique du 800 m se déclare tout de même « ravie » que les trois juges (du TAS) aient reconnu que les règles de l'IAAF sont discriminatoires envers certaines femmes . Semenya en invitée surprise à Doha Jeudi matin, le nom de la double championne olympique du 800 m est subitement apparu sur la liste de départ du double tour de piste du meeting qatari. Semenya préférait en effet attendre la décision du TAS avant de confirmer son engagement. La course s'annonce riche en symboles: d'abord parce qu'elle sera la dernière, au niveau international, où des femmes hyperandrogènes pourront concourir sans suivre de traitement. Ensuite, parce que les trois médaillées des Jeux de Rio sur la distance, toutes trois atteintes de ce dérèglement hormonal, seront sur la ligne de départ: Semenya donc, mais aussi la Burundaise Francine Niyonsaba et la Kényane Margaret Wambui.