La guerre est lancée contre l'extrême droite en Italie. Mardi, l'ancien chef du gouvernement italien Matteo Renzi a annoncé son départ du Parti démocrate (PD) et la création d'un parti pour contrebalancer la menace de Matteo Salvini. En homme de gauche, l'ancien Premier ministre italien a estimé qu'il était temps de venir enrichir le paysage politique italien en ajoutant un nouveau parti de gauche, un mouvement qui sera propre à Matteo Renzi qui appartient à un courant politique de gauche particulier, mais qui toutefois soutient le nouveau gouvernement italien emmené par Giuseppe Conte. Dans une interview accordée au quotidien de gauche La Repubblica, Matteo Renzi a expliqué son choix de se séparer de ses compagnons au sein du parti démocrate (PD). « Aujourd'hui, le PD est un ensemble de courants » politiques « et je crains qu'il ne soit pas en mesure de répondre seul aux agressions de Salvini et à la difficile cohabitation avec les 5 Etoiles », a-t-il déclaré. Avec la création de son parti, l'homme politique estime qu'il sera suivi par une trentaine d'élus et de sénateurs sur les 160 des membres du PD présents au Parement italien. Même s'il n'a pas l'intention de tourner le dos au PD et à son alliance formée avec le Mouvement 5 Etoiles (anti-système), l'ancien chef de gouvernement a assuré que sa mission sera de combattre le « salvinisme ». « Je veux passer les prochains mois à combattre le +salvinisme+ dans les rues, dans les écoles, dans les usines. Avoir renvoyé à la maison Salvini restera dans mon CV comme l'une des choses dont je suis le plus fier », a-t-il affirmé en ajoutant qu'il voulait « faire la guerre » à Salvini et « pas à Nicola Zingaretti », le nouveau chef du PD. Anti-populiste, Matteo Renzi a surenchéri sur l'inimitié qu'il porte au populisme de Matteo Salvini dont le parti, La Ligue, gouvernait aux côtés du Mouvement 5 Etoiles pendant 14 mois avant qu'il ne fasse éclater la coalition. »Le mauvais populisme qu'il (Matteo Salvini, ndlr) exprime n'est pas défait et doit être combattu au sein de la société », a déclaré l'ancien chef du gouvernement italien ajoutant que le populisme ne connaissait pas « l'intelligence artificielle, le populisme c'est la stupidité naturelle ».