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HALTE A LA PROSTITUTION (la prostitution entre le choix et l'obligation PARTIE I)
Publié dans Jeunes du Maroc le 14 - 12 - 2004

Fatima 19 ans, Nora 22 ans, Halima 27 ans, trois filles de rue, de la ville de Marrakech, chacune d'elles a son histoire. Elles avaient une famille un foyer. Aujourd'hui elles vivent le cauchemar de la rue à elles seules, obligées de donner leurs chaires pour de l'argent, supporter les humiliations des uns, la sueur des autres. Elles n'ont pas eu le choix disaient-elles. Voici leurs histoires et à vous de juger est-ce un choix ou une obligation :
FATIMA : "Je suis issue d'une famille très riche j'avais tout à ma portée. Mes amies m'enviaient de la vie que je menais. Il suffisait de « hurler » un peu pour avoir tout ce que je voulais. Je n'avait que 16 ans quand j'ai fait la connaissance de MEHDI un garçon très riche, il avait à l'époque 22 ans. Il était étudiant en commerce. La première fois qu'on me l'a présenté, j'ai su que c'était le coup de foudre entre nous. Je me souviens on ne s'était pas séparé tout au long de la fête et on s'est bien amusé. Les jours se sont écoulés et je ne l'ai plus revu. J'avais hâte de le rencontrer et je suis restée des jours à rêver du moment ou je pourrais le revoir. Dieu exauça mon rêve : un jour, à la sortie de l'école, je l'ai vu le corps balancé sur sa voiture il paraissait tel un acteur, un sourire aux lèvres. Il me fit signe de la main. Sans se soucier de mes copines, j'ai traversé la route jusqu'à sa voiture, il déposa un baiser sur ma joue et m'ouvrit la porte. Dix secondes plus tard, on était sur la route, il ne prononçait aucun mot il était concentré sur son volant, il conduisait à toute allure et entrait dans des rues que je n'avais encore jamais vu. Soudain il s'arrêta sans un mot, il descendît puis m'ouvra la porte. Il m'avait tenu la main et m'a conduit dans une maison si bien meublée. Je n'avais pas tous mes esprits, je ne faisais que le suivre. J'étais comme qui dirait sous le charme. On s'est assis l'un à côté de l'autre et un sujet conduisait à un autre. Deux heures se sont écoulées. Je lui avait dit que je c'était déjà l'heure de rentrer à l'école mais il m'avait convaincu de rester la demie journée. Sans réflexion, j'acceptais. Il sortit un bout de temps et ramena le déjeuner. Nous avions mangés, rigolés, dansés, et j'étais aux anges. Je commençais à sécher les cours pour le voir. Il était un ange et me respectait, c'était l'âme sœur et j'envisageais déjà ma vie à ses côtés...
Mais chaque rêve a une fin et malheureusement le mien s'est transformé en cauchemar. Un jour, il m'avait demandé de m'offrir à lui, et vous connaissez le scénario quotidien. J'avais pris des jours de réflexion et j'étais très furieuse, il m'appelait entre temps en m'implorant. Parfois en me disant des mots d'amours et des fois il est allé jusqu'à me dire qu'il allait se suicider. Je finis par me résigner et on l'a fait. Mes parents ont su que je séchais les cours et commençait à se douter de quelque chose. Mes notes étaient en baisse et j'étais surveillée. Mais qu'on est obsédé on finit par trouver des failles. Un jour, à mon arrivée à la maison, je l'avais trouvé désespéré. Quand je lui ai demandé la raison, il m'avait raconté un scénario si soigneusement écrit d'un homme qu'il lui devait de l'argent et qu'il fallait à tout prix lui rendre la somme qu' il était incapable de demander à ses parents. Je lui ai proposé de vendre la voiture, il a répondu qu'elle était au nom de son père et même la maison.
Des jours de colères de désespoir se sont écoulés et j'ai eu le malheur de lui proposer de rencontrer son ami et d'essayer de le convaincre et il accepta. Le garçon était de caractère difficile. Une personne douteuse pour ne pas dire un Satan déguisé en un homme. Il avait eu l'audace de me proposer de m'avoir pendant une semaine et qu'en contre partie il oublierait la dette. Au début, j'ai refusé mais par amour j'ai accepté. Je me voyais devenir la prostitué de Mehdi. Chaque jour une nouvelle histoire, un nouveau scénario et moi comme une dupe je croyais toutes ces aventures. Il me disait qu'il m'aimait et qu'il était fier de ce sacrifice et que bientôt tout allait s'arranger. Sans trop s'attarder sur cette histoire, j'ai découvert par pur hasard que j'étais une simple marchandise et par malheur je n'étais pas la seule. Quand j'ai voulu lui faire face, il m'avait menacé qu'il allait tout raconter à mes parents et qu'il avait des cassettes. J'avais peur et j'acceptais tout ce qu'il osait me demander. Quand la vérité fût révélé à mes parents, c'était le désespoir, j'étais contrainte de quitter la maison sans argent, ni avenir. Mes parents ont changé leur domicile et c'était le début de mon histoire avec la rue. Mehdi est devenu mon agent, car apparemment il s'est avéré qu'il n'était ni étudiant ni issu d'une bonne famille. Petit à petit, je suis devenue indépendante et j'ai « tellement » appris de la vie malgré mon jeune âge...et croyez-moi, je ne suis pas la seule, c'était pas la vie que je souhaitais ni mes rêves, mais..."
Fatima choisit de finir son histoire avec un « mais » cet opposition de sa vie et ses rêves volés par ce fameux Mehdi. Ce courtier de malheur qui a volé la vie de FATIMA et de plein d'autres filles. FATIMA la fleur de l'âge qui se transforma en un clin d'œil d'une étudiante brillante à une simple fille de la rue aux rêves volés.
A SUIVRE...


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