Endetté et en incapacité de travailler, le franco-marocain, emprisonné pendant un an en Algérie, peine à se relever, plus d'une année après sa libération. Auprès de Maroc Diplomatique, il raconte son désarroi. Plus d'une année après sa sortie de prison, Ismail Snabi, 28 ans, peine à se relever d'une mésaventure cauchemardesque dans les geôles algériennes. Le franco-marocain, habitant de Clichy, en banlieue parisienne, s'est confié en exclusivité à Maroc Diplomatique. Ancien contrôleur technique de véhicules, Ismail Snabi ne peut plus aujourd'hui travailler, en raison de douleurs persistantes dans tout son corps. « Je suis en miettes », raconte le père de famille de trois enfants. Les diagnostics des médecins ne sont pas catégoriques, entre arthrite et arthrose. Lui est convaincu que ses douleurs sont dues aux conditions précaires de sa détention en Algérie. Lire aussi : Alerte info : L'Algérie « accepte » de gracier l'écrivain Boualem Sansal Ismail Snabi a été condamné, le 30 août 2023, en comparution immédiate, à trois mois de prison ferme pour « entrée illégale » sur le territoire algérien par le tribunal de Bab El-Assa. Il a été également poursuivi pour « délit de contrebande d'un véhicule », pour avoir traversé la frontière maritime sans les documents du jet-ski, lesquels appartiennent à Mohamed Kissi. Sentence : 6 mois d'emprisonnement et 15 millions de dinars d'amende (1 million de dirhams). Une peine alourdie à un an ferme le 1er octobre 2023, en appel de sa condamnation. Cercle vicieux L'amende infligée par le tribunal algérien à Ismail Snabi pèse lourdement sur ses épaules. « Je suis endetté aujourd'hui, j'ai du mal à travailler en raison de mon état de santé », explique-t-il avec émoi. Ismail Snabi a été arrêté à la frontière maritime entre le Maroc et l'Algérie, le 29 août 2023. Perdu en jet-ski au large de Saïdia, à la frontière avec l'Algérie, il faisait partie des quatre estivants marocains ayant essuyé des tirs de la part des gardes-côtes algériens. Deux personnes ont péri dans l'incident, Bilal Kissi et Abdelali Mechouar, tandis que Mohamed Kissi a réussi à regagner le Maroc, secouru par la Marine Royale.