L'Algérie propose une "médiation" entre le Maroc et le Polisario. Une proposition saugrenue qui en dit long sur le déni de réalité dans lequel sombre le régime algérien qui cherche à tout prix à échapper aux négociations en dépit du verdict onusien. Détails. L'Algérie persiste opiniâtrement dans son déni de réalité. En témoigne la dernière sortie médiatique du ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, qui a fait une proposition pour le moins étrange. Selon lui, l'Algérie offre ses bons offices entre le Maroc et le Polisario. "L'Algérie ne ménagera aucun effort pour soutenir toute initiative de médiation entre les deux parties dans le cadre des Nations Unies", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. Si la diplomatie algérienne ose faire une telle proposition surréaliste qu'elle sait rejetée d'emblée, c'est parce que le régime veut à tout prix échapper aux négociations alors qu'Alger est désigné partie au conflit par la résolution du 2797 Conseil de sécurité. L'ONU appelle toutes les parties à entamer sans conditions préalables des discussions sur la base du plan d'autonomie marocain. Ce qui terrorise Alger depuis l'adoption du verdict onusien. Après avoir tenté de faire croire à son opinion interne que la résolution est un acquis, le régime algérien veut se soustraire de sa responsabilité en renvoyant le Maroc et le Polisario dos à dos. Selon le ministre algérien, visiblement chargé par la nomenclatura de construire un narratif monté de toutes pièces, "le Maroc n'avait pas obtenu que son plan d'autonomie soit considéré comme l'unique base de négociations». Face à la presse nationale, Ahmed Attaf s'est efforcé d'énumérer les prétendus "acquis" de la résolution onusienne qui, prétend-il, permet au Polisario de défendre sa position sur une base solide, pleinement ancrée dans la légalité internationale». Ces déclarations montrent à quel point l'Algérie peine à endurer le choc du verdict du Conseil de sécurité. Alger, tellement isolé, n'avait même pas pris part au vote après avoir cherché inlassablement le véto de la Russie qui l'a finalement désavoué. Le Conseil de sécurité consacre le plan d'autonomie comme cadre de référence de toute solution envisageable. Le conseiller du président américain pour l'Afrique et le moyen orient, Massad Boulos, a réitéré que l'autonomie sous souveraineté marocaine est le fondement de tout règlement durable du conflit. Les Nations Unies exigent une solution d'ici la fin du mandat de la MINURSO. L'Algérie est priée comme le reste des parties prenantes de prendre place sur la table des négociations. Jusqu'à maintenant, le régime algérien a horreur d'un tel scénario. Raison pour laquelle il continue de nier être partie.