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La recherche scientifique au Maroc
Publié dans Jeunes du Maroc le 20 - 10 - 2009

Il est vrai que le R&D est le levier de toute économie émergente.
Au niveau micro économique ; avoir une politique claire en R&D permet d'améliorer les résultats ; d'avoir un avantage concurrentiel technologique ce qui permettrait de gagner du terrain ; et aussi de frapper fort en relations publiques en associant l'image de l'entreprise innovatrice au message institutionnel. Ça parait très facile. Le problème qui se pose c'est que 90% de notre tissu économique est constitué de PME qui n'ont pas les moyens de tailler un vrai plan d'investissement en R&D ; ajoutant à cela l'incertitude des retours financier qui constitue un vrai frein psychologique ; nous parlons ici des PME structurées qui ont le minimum requis en techniques de gestion d'entreprise et qui constituent une minorité, car la plupart des PME marocaines n'ont aucune vision stratégique et connaissent des pratiques de gestion coutumières qui datent de la préhistoire
La faible importance des R&D est commune aussi chez les grandes entreprises marocaines. Pour n'importe quelle étude stratégique on paye de gros cachets pour les cabinets de conseils occidentaux. Les entreprises marocaines sont devenues spécialistes en copier coller : Les mêmes produits bancaires français réapparaissent au Maroc sous différentes appellations ; les laboratoires pharmaceutiques marocains ne font que l'emballage des médicaments des grands labos internationaux (vaut mieux dire industrie d'emballage pharmaceutique au lieu d'industrie pharmaceutique) et les autres exemples sont bien là.
Au niveau macro économique il est clair que le Maroc n'a ni l'infrastructure ni le climat qui facilitera la Recherche scientifique : Les universités (principales concernées) continuent à produire des milliers de profils dans des secteurs improductifs (Littérature allemande par exemple). Les quelques profils « dits » scientifiques sont loin de l'être car dans un établissement qui est sensé piloter la recherche scientifique on n'a ni les moyens ni la volonté de faire un minimum d'effort ; ajoutant à cela la faible implication de l'université dans son environnement socio culturel (absence de contact ou travail de collaboration avec entreprises et autres concernés). Les enseignants ne fassent aucun effort de recherche et même ceux qui mettent la main à la patte ne trouvent aucun encouragement …etc.
Un véritable fiasco ; en comparaison avec les années 70 et 80 ou le Maroc a fait d'énormes efforts surtout dans le domaine agricole notre pays se contente d'importer la technologie très chère alors que d'autres pays émergeants comme la Tunisie et la Turquie ont fait d'énormes sauts en avant ; le Maroc passe par une sécheresse scientifique sans précédant !
Pour sortir de cette situation désastreuse et rattraper une partie de notre retard ; il nous faut une vraie révolution scientifique. Et cette révolution ne verra jour que si l'état ; les entreprises et les universités coupent avec les pratiques du passé et signent un plan qui définit les obligations et les attentes de chaque partie. C'est sur que le financement est une contrainte majeure ; mais avec un plan bien ficelé on pourrait optimiser notre productivité scientifique.
On ne doit pas commettre l'erreur d'implanter des centres de recherches dans un environnement totalement déconnecté. Mais d'abord il faut réveiller nos universités qui occupent des places déshonorables dans le tableau de classement mondial ; ensuite il faut présenter des encouragements fiscales et organisationnels aux entreprises qui se lancent dans un processus de R&D en partenariat avec les universités ; ont doit encourager nos enseignants à augmenter leur production scientifique (colloques ; publications et travaux de recherche) c'est la ou on passerait à l'étape de création d'incubateurs scientifiques dans les universités. Ces incubateurs seront un grand espace d'innovation bénéfique pour l'entreprise et l'université. Pour dépasser la contrainte financière on doit commencer par les secteurs qui demandent des investissements modestes (sciences sociales ; économie, informatique…) quand les entreprises verront le fruit de ce travaille elles comprendront qu'en versant plus de liquidités les résultats seront plus importantes. Et c'est la qu'on réveillera nos centres d'études stratégiques qu'on n'a jamais sentis l'importance des fruits de leurs « études ». Tout ce travail sera sous la responsabilité d'un certain ministère de la recherche scientifique dont on n'a jamais entendu.
On a des profils marocains qui ont pénétré les salons scientifiques les plus prestigieux au monde ; mais ce sont des exceptions. Le potentiel scientifique marocain est beaucoup plus grand que cela et mérite beaucoup plus. Un simple coup d'œil sur notre histoire nous ferait savoir que la première carte géographique du monde a été dessiné par un marocain et que Ibn Ruchd reste et demeurera encore une référence scientifique jusqu'à la fin des temps.


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