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Ne les oublions pas
Publié dans Jeunes du Maroc le 21 - 12 - 2004


6h00, la route qui mène à Ifrane.
Installée confortablement dans la voiture, je contemplais la région, une beauté indescriptible, l'allée est décorée de feuilles, des arbres géants des deux cotes de la route, de braves hommes éveillés pour travailler sans doute...tout a coup j'aperçois une petite créature avec un cartable au dos, les mains enfouies dans les poches, la tête non couverte, les joues rouges, c'est un petit garçon, qui va traverser des kilomètres pour se rendre a l'école, à la recherche du savoir et de la connaissance, une larme froide caresse ma joue, moi, Sarah, comme plusieurs autres personnes qui se rendent à Ifrane, assise tranquillement dans un siège au chaud, cependant que lui, petit enfant assouvi du désir de savoir, est obligé de parcourir de longues distances pour atteindre son objectif, à 6h du matin déjà en route, pour qu'il puisse arriver à l'heure.
J'essuie mes larmes et je m'arrête. Je m'arrête pour ne plus ressentir ce sentiment d'égoïsme, pour proposer à ce petit de le raccompagner, je lui dis : azul, j'essaie de jouer celle qui maîtrise le tamazight mais j'échoue vite car il me lance une phrase que je ne peux comprendre. Je lui demande ainsi s'il parlait l'arabe. Il hoche sa tête pour confirmer que oui. Je lui propose ensuite de l'emmener à son école mais il refuse en disant qu'il préfère marcher et que si je l'emmène en voiture il risque d'arriver tôt et il ne retrouvera pas ses amis. Donc, il me sourit et il part. Je remonte dans la voiture et on part nous aussi. Toujours les yeux fixés sur la région. Cette fois ci j'aperçois autre chose, totalement différente, une petite fille habillée d'un pantalon et une jupe en même temps, un foulard sur la tête et au tour du cou, qui détient du bois entre ses petites mains, et derrière, une autre plus jeune qui court souriante avec du linge mouillée entre les mains, cette fois je ne peux rien proposer à ces fillettes...
Durant tout le trajet, je ne faisais que réfléchir à la situation des personnes qui habitent des endroits semblables. Je pense au petit garçon qui, lui, doit s'estimer heureux par rapport aux filles. Lui au moins il pouvait être scolarisé. En outre, les filles sont faites pour faire le ménage, amasser du bois, cuisiner....et autre. Sans oublier que c'est dangereux pour elles d'aller à l'école, car justement l'école est loin, toujours loin du domicile. J'ai repensé à mon enfance, au moment du réveil matinal pour se rendre à l'école. Je paressais dans mon lit douillet, je mangeais, je souriais, il y avait toujours une personne libre pour me conduire à mon école.
Si chacun de nous fait semblant de ne rien voir à des situations pareilles, si chacun de nous ferme les yeux face à des choses pareilles, que deviendra-t-on ? Il faut agir. Moi même je ne fais que parler. Il faut agir en créant des associations, en aidant ces filles à apprendre à lire et à écrire, et en rendant l'école accessible. Si seulement chacun de nous qui a réussi dans sa vie pouvait revenir à sa région natale ou même pas, juste une région telle que celle là. S'il pouvait s'y rendre et essayer d'y effectuer une chose avantageuse et bénéfique, les enfants vont pouvoir étudier, l'analphabétisme diminuera, le Maroc de demain sera mieux certainement. Il suffit juste d'y croire et agir.
Salam chère amie,
On ne peut-être qu'ému à la lecture de ton article et touché par tes sentiments intègre et honnêtes.
Mais j'ai là pour toi plusieurs réactions : 1°) Ton regard sur l'enfant marchant seul sur le côté est emprunt d'un sentiment profond de tristesse. l'histoire, nous dit que le garçon est plutôt heureux de faire la route dans un espace-temps qui est le sien et qu'au cours de cette route, il retrouve ces amis, fait le chemin avec eux et cela participe plutôt à son équilibre...
... d'ailleurs tu as du te sentir drole lorsqu'il t'a dit : "merci tout va bien... je veux continuer à pied...."
J'apprécie ton geste (l'arret)meme si il parait en décalage complet par rapport a la réalité de cet instant.
2°) le deuxième cliché est plus important car il se réfère à deux jeunes filles travaillant aux taches ménagères et "exclues" pour le moins qu'on puisse dire,de la société telle que nous la vivons nous, RME...
Là vraiment, il aurait fallu s'arrêter et parler les deux jeunes filles. Leur demander ou est l'école la plus proche et pourquoi elles n'y vont pas ? (enfin, c'est ce que j'aurai fait pour ma part... ) je dirais que tu as par ton non-geste cette fois ci contribué à un peu plus "d'exclusion" pour ces deux jeunes filles qui en réalité avaient besoin d'une véritable aide....
en conclusion je dirais ceci : Nous avons un regard (RME, touristes ou baraniyine) qui est biaisé car n'est pas du tout adapté à la réalité du terrain. Il est emplit d'émotions. Ces meme émotions, résultat de notre conditionnement à l'européenne ne trouvent pas de cohérences avec les besoins du terrain et c'est là notre plus gros problème.
Nous ne pouvons aider vraiment qu'avec l'aide des gens du terrain qui savent ou sont les priorités et les besoins vitaux. Meme si à priori le cas des enfants et fort préoccupant et necessite un soin tout particulier.
Pour répondre à ta question finale, nous avons vu à l'occasion du seisme d'al hoceima, que chaque diplomé de village sans emploi avait à ce moment là un rôle prépondérant dans la gestion de la crise. il aidait à ressencer les populations, triait les cas les plus nécessiteux et permettait aux ONG occidentales et locales de distribuer plus équitablement les dons et de gagner un temps précieux.
Là, je trouve qu'il y a une idée à creuser... Pourquoi ne pas continuer dans cet esprit ?
Nous permettrions ainsi, à nos compatriote de vivre sans avoir la notion "d'assistés" et leur offririons une chance d'être utils au développement de notre pays tout en les y impliquant directement.
bonnes fêtes à tous et à toutes.
Voir en ligne : Le travail de l'enfant dans l'artisanat marocain


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