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SEXE, EMIGRATION, BUSINESS ILLEGAL ET… SALAFISME : Des dérives de l'Internet au Maroc
Publié dans La Gazette du Maroc le 15 - 05 - 2006

A fin août 2004, l'Agence Nationale pour la Réglementation des Télécommunications (ANRT) a fixé le nombre d'abonnés à l'Internet à 88.163 abonnés dont 44% en ADSL. De décembre 2003 à août 2004, le haut débit a explosé de 1300% ! Des évaluations recueillies auprès des fournisseurs d'accès à l'Internet avancent, pour fin 2006, le chiffre minimum de 250.000, voire davantage, dont près de 75% en ADSL. Ce nombre de connexions pourrait véhiculer plusieurs centaines de milliers d'adresses e-mail et des milliards de signes-textes dont plus de 70% en chat et autres blogs.
Le nombre quotidien moyen de cybernautes fréquentant une officine informatique approche la soixantaine. Mieux : comme chacun peut le constater, le taux de pénétration de l'Internet dans les quartiers populaires, via les cybercafés, est éloquent. La ville de Marrakech ira jusqu'à édifier un « cyberparc » sur le site richement arboré et joliment fleuri qu'est Arset Moulay Abdeslam. Elèves et étudiants peuvent ainsi perpétuer la tradition des révisions-promenades jadis créées autour de l'université Ben Youssef. L'originalité du concept vient de ce qu'un tour de table constitué d'institutionnels publics et privés ait pu penser y placer un parc…informatique arrosé …en haut débit.
Tout cela est réjouissant, en ce sens qu'il contribue à réduire la «fracture numérique» entre le Nord et le Sud. Mais cela pourrait également être inquiétant si l'on se penche sur les utilisations délictueuses (ou à la limite de la légalité) d'un outil aussi précieux.
Si, en effet, des milliers de jeunes surfent sur le web pour corser leurs exposés scolaires et universitaires, télécharger musique et images, chatter à loisir pour rompre la solitude, d'autres s'engouffrent, parfois innocemment, dans des liens douteux avec les recruteurs du sexe, de l'évangélisme…ou du salafisme le plus abject.
Une toile salafiste effrayante
Dans le sous-sol d'un immeuble du quartier Assif (Marrakech), une trentaine de PC est alignée en U inversé. Hicham et son petit frère y veillent. Ici, on reçoit même les enfants et les pré-ados. Casques et webcams sont disposés au-dessus des unités centrales. On peut donc chatter à loisir, mais –surtout- palabrer au moyen du MSN avec des correspondants lointains. A côté de moi, une jeune fille, dûment
« hijabisée », un livret de Mohamed Ibn Abdelwahab à la main, s'emploie à réciter et expliquer à un interlocuteur francophone la topographie cauchemardesque des jehennes. La conscience triomphante, la jouissance « doctorale » plein la voix, elle crie son delirium eschatologique en ignorant totalement le voisinage. Lorsque son jeune vis-à-vis lui demanda de baisser le ton, elle fit même patienter son correspondant pour asséner au pauvre petit : « Dkhol souq rasek assalgout ! » (mêle-toi de tes propres affaires, sale gosse !). Le jeune homme ramassa aussitôt ses affaires et changea de place. Lorsque la fille cessa son cours ex cathedra et se retira, je ne pus m'empêcher de questionner Hicham : « Tu reçois beaucoup de gens comme elle ? » Il me fixa d'un air étonné, me tira vers les escaliers et me dit : « Un jour, ce genre d'individus me causera sûrement des problèmes avec les autorités. Mais je ne peux les chasser de mon cyber ; ils peuvent devenir très dangereux ! » Comment cela ? « Un jour, en mettant dehors un jeune barbu qui tenait des propos racistes sur MSN, j'eus droit à un comité d'accueil musclé qui me guettait devant ma boutique. Je fus traité d'apostat, de mécréant et d'ennemi de Dieu (âdoue Allah) ! Je ne dus mon salut qu'au passage d'une équipe du GUS ».
En vérité, la spirale islamiste part invariablement de l'enceinte même de certaines mosquées. L'atmosphère détendue favorise l'importation des humiliations rentrées, des dépits refoulés et de la haine de soi. Les dizaines de chaînes satellitaires auront auparavant nourri l'antioccidentalisme primaire et conforté les relents antisémites. La petite mosquée du quartier Al Massira est bondée. Durant la prière d'al ‘icha, l'imam psalmodia (à la saoudienne) quelques versets emblématiques : « Les Juifs et les Chrétiens ne t'agréeront que le jour où tu te soumettras à leur religion. Dis que seul le chemin d'Allah est le bon ». Aussitôt après avoir conclu, il entreprit sa prière rituelle où l'on put entendre : « Ô seigneur ! Eradique les ennemis de l'islam et les sionistes spoliateurs ! Soulage la surface de la terre des Juifs et leurs alliés ». A l'extérieur de la mosquée, quelques petits groupes se formèrent. Les bribes glanées ici et là renseignent sur des échanges d'informations politiques et d'analyse de l'actualité du monde arabo-musulman. C'est la phase de la « première approche ». Elle sera suivie par les sorties « fi sabil Allah » (sur le chemin de Dieu) où l'on est pris en charge quotidiennement,
« physiquement » et mentalement par des sous-recruteurs zélés. Suivra la phase d'« al iâtikaf », des espèces de séminaires fortement encadrés par des idéologues à la verve excitée et au regard pénétrant. Le martèlement de dogmes haineux est la loi du genre. Le déroulement de l'histoire apocryphe, l'appropriation du corpus hadithique non authentifié, la citation récurrente des écrits d'Ibn Taymia et autre Sayyed Qotb et, surtout, la lecture foncièrement ethnocentriste de l'actualité concourent à l'embrigadement de jeunes gens que la fragilité sociale et, par conséquent psychologique, transforme en vecteurs vivants du salafisme. Certains d'entre eux n'échapperont pas aux tentations activistes. Les enquêtes relatives aux attentats de Casablanca et de Madrid ont mis en évidence le rôle d'Internet dans l'organisation et la mise sur pied de la logistique. Depuis que les grandes centrales de renseignement ont quasiment maîtrisé la technologie permettant de faire parler les téléphones portables, les réseaux dormants ne disposent plus que de l'Internet pour coder et transmettre les messages. Ce n'est d'ailleurs pas uniquement pour narguer les puissances occidentales et leurs alliés arabes et/ou musulmans que Ben Laden et ses disciples que sont Zawahiri et Zarkaoui utilisent le support Internet pour transmettre leurs messages audio et vidéo aux chaînes de télévision.
Le web est également instrumentalisé par ceux que les Marocains appellent « al Ikhwaniyne » dans l'organisation des réunions ou des attroupements impromptus. « les adeptes d'Al Adl Wal Ihsane n'ont jamais caché leur faible pour Internet. Nous l'avons utilisé pour mettre au point les timings et organiser la logistique des villégiatures sauvages, « sit-in- flash » et autres réunions non autorisées», me dit Haj Larbi S. un ex-adliste qui vient de rejoindre le PJD. « La majorité des mariages contractés parmi nous étaient le fait de chats et autres conversations via MSN », ajouta-t-il. De plus, il est de notoriété publique que la promotion de la production éditoriale du Cheikh emprunte le web pour toucher les milliers d'adeptes et de sympathisants.
En tous cas, si l'outil Internet est sollicité en amont pour répondre à une curiosité théologique initialement innocente, il deviendra, pour certains, un moyen efficace de remorquage aux nébuleuses activistes transnationales. Les investigations entreprises par les services de renseignements nationaux et étrangers attestent de l'extrême opérabilité de la toile quant à la préparation des actes terroristes. Certaines enquêtes journalistiques n'hésitent pas à placer le Maroc dans le peloton des nations exportatrices de jihadistes. Force est de constater que les cybers publics constituent un espace où l'on peut aisément accéder aux sites islamistes les plus extrémistes. « Durant la décennie 90 du siècle dernier, l'Internet était quasiment absent de la panoplie des interfaces entre groupes activistes. Aujourd'hui, il en constitue le rhizome », nous dit A.F, un officier des RG qui a fait partie du staff policier ayant enquêté sur l'acte barbare de l'hôtel « Atlas Asni ». C'est dire l'urgence qu'il y a à soumettre les cybercafés à un cahier des charges rigoureux. Celui-ci doit pouvoir décliner avec précision les « cyberdélits » qu'un texte législatif aura auparavant minutieusement criminalisés. Une mesure préventive qui n'aliène en rien le champ des libertés. On verra plus loin comment un tel cahier des charges pourrait prévenir les recrutements de type pédophile ou pornographique. Parallèlement à cela, des conventions de coopération juridique, judiciaire et policière doivent être signées avec les pays pourvoyeurs de pédophiles et de pornographes épris de « chair fraîche ».
Sexe, misère
et argent
Justement : Le triangle « sexotouristique » Marrakech-Agadir-Essaouira est là pour justifier les mesures préventives proposées, y compris au sein de la hiérarchie policière nationale. Ce triangle vient de rejoindre le club des cités « sexotouristiques » asiatiques et sud-américaines. Pire : des pratiques pédophiles extrêmement abjectes ont été révélées par les dernières affaires de Marrakech et d'Agadir qui ont défilé sur les « une » des médias nationaux. Farid B. vit à Lille et milite au sein d'une ONG française vouée à la traque des pédophiles. Il est là pour faire un état des lieux pour le compte de son association. « L'histoire du gardien de jardin d'enfants qui n'a pas hésité à abuser de bambins âgés de 3 à 5 ans m'a profondément bouleversé. D'autant que le criminel en question n'a écopé que de 2 ans de prison. En face, la vie de ses minuscules victimes sera, peut-être, brisée à jamais. Cela s'est passé à Rabat. A Marrakech, ce sont des gamins à peine plus âgés qu'on « rafle » au vu et au su de tout le monde. Je me suis même fait cracher sur la figure un superbe « Celui qui offre son postérieur n'a que ce qu'il mérite ! », alors que je ne faisais que signaler à mon voisin de table la triste prestation de harcèlement d'un gosse par un vieux pédophile », me raconte-t-il.
« Nous avons recueilli des centaines de témoignages à travers le Maroc. Notre conviction est que la Ville ocre, suivie respectivement par Agadir, Casablanca et Essaouira, constitue une zone de non-droit à cet égard », me dit une responsable de la Ligue Marocaine des Droits de l'Enfance (LMDE) avant d'ajouter : « Nous ne cessons de réclamer une loi en la matière qui soit aussi coercitive et sévère que celle que l'on oppose dorénavant aux apprentis terroristes. En vain. Il semble qu'il y aurait un puissant lobby qui craindrait pour les recettes touristiques et qui s'emploierait à freiner jusqu'à l'examen de l'éventualité d'une telle loi ». L'Observatoire Marocain des Droits de l'Enfance fait le même constat et exprime les mêmes revendications.
Refuge aux escrocs
Dans le secteur de l'immobilier, Internet est devenu le refuge de nombre d'escrocs. Au magistrat présidant l'audience de la cour d'appel d'Agadir qui lui demandait les raisons des méfaits (escroquerie, abus de confiance etc …) qu'il a commis à l'encontre de ses victimes par le biais de ses vingt adresses e-mail, Fatmi G. n'hésita guère à répondre : « Le Makhzen n'a qu'à interdire Internet ! J'y ai créé mes adresse e-mail et j'ai tenté ma chance pour échapper à la misère ». Dix-huit mois de prison…avec sursis. Des dizaines d'affaires ont été portées à l'attention de la police et de la justice et dont le point commun est bien celui d'avoir utilisé Internet pour flouer des nationaux et –surtout- des étrangers. Ainsi, des sommes substantielles continuent à être subtilisées à des étrangers sous la forme d'ares avancées sur des biens fonciers appartenant à des tiers ou même inexistants. La technique consiste à identifier des biens appartenant à des étrangers ou à des MRE absents du territoire. La seconde étape est consacrée à la demande des certificats de propriété (75 malheureux dirhams), la troisième est vouée à la falsification des noms et des numéros de titres fonciers. Ces matériaux en poche, le faux agent immobilier lance les offres alléchantes sur le web et attend la connexion avec le premier gogo.
Mais ces faux agents immobiliers ne s'arrêtent pas là. Ils sous-louent des appartements, les transforment parfois en bordels. Ils sont d'ailleurs là pour proposer également l'organisation de soirées orgiaques au profit de tel ou tel Golfien fortuné. Nous avons même rencontré un personnage haut en couleurs qui nous a relaté la soirée partouzarde qu'il venait d'organiser à Marrakech pour un groupe d'Israéliens. Au-delà de ces aspects pervers, il est une question des plus simples que le commun des citoyens ne peut s'empêcher de poser aux différentes administrations concernées par les transactions immobilières : comment ces agents immobiliers SDF qui échappent à la patente, comme au reste des impôts relatifs à cette activité, puissent-ils impunément empocher des commissions nettes pouvant aller jusqu'à 10%, sans que l'on trouve grand-chose à y redire ?
En tous cas, le gouvernement se doit de se pencher sur les « dégâts collatéraux » engendrés par la généralisation d'Internet dans le Royaume. S'il faut se féliciter de l'expansion galopante de cet outil ô combien nécessaire à tout épanouissement économique, social et culturel, il faut aligner parallèlement les garde-fous adéquats pour barrer la route à la cybercriminalité.
Oui, le principal véhicule de la mondialisation a besoin au Maroc d'être moralisé. Cela n'altèrera ni la marche du Royaume vers l'Etat de droit ni le respect des droits humains que ce même état se doit d'observer.
3 Questions à Badr Sabi (*)
Q : Quel peut être l'apport de l'informatique au Maroc d'aujourd'hui ?
R : L'informatique constitue d'ores et déjà un levier central dans la rationalisation de la gestion micro et macroéconomique. Un exemple parlant : la Conservation foncière pouvait-elle accompagner le boom immobilier actuel si son informatisation n'avait pas été faite ? Autre exemple encore plus actuel : l'Initiative Nationale pour le Développement Humain qui est appelée à épouser des applications informatiques spécifiques lui évitant les doublons, l'improvisation et la dilapidation des deniers publics. En tous cas, dans un monde mouvant, notre génération ne peut se passer de l'outil informatique pour accompagner et investir en temps réel les mutations vertigineuses de notre temps.
Q : En sybernaute « accro », que préconisez-vous pour mettre fin aux pratiques délictueuses ou criminelles qui empruntent le chemin d'Internet dans les cybercafés ?
R : Avant tout une loi musclée détaillant les délits prohibés sur le net. Les décrets d'application viendraient préciser davantage les conditions de création et de gestion d'un cybercafé. Un règlement intérieur unifié doit être élaboré et imposé tant aux tenanciers de ces cybercafés qu'à leur clientèle. Un registre de clients doit être tenu et doit consigner les références des pièces d'identité. Il s'agit d'une liberté fabuleuse qu'il faut protéger au moyen d'un encadrement efficace. Sur le plan technique, des applications existent. Elles doivent être obligatoirement introduites dans les parcs informatiques des cybercafés pour prévenir efficacement l'accès à des sites dangereux.
Q : Vous vivez à Meknès. En quoi les pouvoirs publics peuvent-ils favoriser l'accès massif à l'Internet ?
R : Quelques mesures simples et, somme toute, peu coûteuses : l'informatisation des maisons de jeunes et de la culture, la création d'un parc informatique à l'instar de celui qui a été réalisé à Marrakech et dont le financement a fait l'objet d'un partenariat public-privé, l'introduction de l'informatique dans les programmes d'alphabétisation…etc. Intellectuel averti, le Wali actuel, M.Hassan Aourid, peut réussir ce challenge sans difficulté. Je suis prêt à m'y investir sans compter.
(*) Badr SABI est diplômé en informatique et cybernaute chronique.


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