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MOHAMED EL JEM : "Je ne suis pas millionnaire... Je gagne juste de quoi faire vivre ma famille convenablement"
Publié dans La Gazette du Maroc le 12 - 06 - 2006

Il a fait ses premières armes au sein de la "Troupe nationale", affiliée au Théâtre Mohamed V à Rabat, à partir des années 70. Et depuis, son étoile n'a cessé de briller, sa notoriété de s'affirmer et sa cote de monter dans la bourse des valeurs sûres des planches marocaines. A telle enseigne qu'on le surnomme aujourd'hui le "Adil Imam marocain".
Dans la peau de différents personnages, à la fois comiques et un tant soit peu sérieux lorsqu'il s'agit de faire passer le message, que ce soit au théâtre ou dans des séries à la télé, El Jem dispose de ce talent inné d'arracher le rire au public tant à travers l'allure burlesque de son personnage qu'à travers ses répliques amusantes qu'il improvise le plus souvent sur scène.
Bref, pour des raisons qui lui sont propres, El Jem accorde rarement des entretiens. Nous sommes, toutefois, parvenus à le sortir de sa réserve en le soumettant à un certain nombre de questions posées en vrac et... à bâtons-rompus.
La Gazette du Maroc : Après "Arrajoulou elladi" et "Al maratou ellati", votre prochaine pièce de théâtre aurait-elle pour titre "Attiflou elladi", du moins pour rester toujours dans un contexte familial ?
Mohamed El Jem : Puisque c'est vous qui le dites, je vais y songer sérieusement. Au moins, pour aggrandir un peu la famille ! (rire du comédien).
Après vos passages fréquents dans une certaine publicité à la télévision, on dit d'El Jem qu'il est devenu millionnaire. Est-ce vrai ?
"Allah yahfadna men leflouss et lahsed" ! J'ai gagné juste de quoi faire vivre paisiblement ma famille, vous savez ! Quant à cette question de millions qui tombent comme ça du ciel, cela ne peut arriver qu'aux pauvres joueurs de la Loterie, du Loto ou, dans une moindre mesure, du Tiercé !
A propos du jeu, pourquoi ne cherchez-vous pas à jouer au milieu d'autres comédiens, outre ceux affiliés à la Troupe nationale du Théâtre Mohammed V ? Est-ce un choix délibéré de votre part ou bien êtes-vous liés par un contrat, par une amitié ?
Nous sommes liés par un contrat d'amitié et de respect mutuel. Nous sommes tous affiliés à l'administration du Théâtre Mohammed V, et c'est la raison pour laquelle vous remarquez que nous jouons souvent ensemble, depuis longtemps, comme cela se passe dans tous les pays. Mais quand on fait appel à moi ailleurs, je réponds toujours présent.
Quel est le titre d'une de vos pièces théâtrales qui vous a laissé le plus mauvais souvenir ?
Aucun titre de mes représentations théâtrales ne m'a laissé un mauvais souvenir, pour la simple raison que je me donne du temps et je réfléchis longuement avant de le choisir. Car si un titre accroche et attire l'attention, le public n'hésite pas à venir voir de quoi il s'agit.
Prenez-vous toujours le bus aujourd'hui pour vos déplacements en ville ?
Et pourquoi pas ? Je suis un simple citoyen comme tous les autres. Ce n'est pas parce que j'ai un peu plus d'argent, je suis un peu plus célèbre (en toute modestie) que je ne vais plus prendre ce modeste moyen de transport ! Vous savez, en Europe ou en Amérique, même les milliardaires prennent le bus ou le métro !
Vos déplacements artistiques en Europe (je parle de vous et de votre troupe) sont devenus très rares ces dernières années. Est-ce qu'on ne vous invite plus à vous produire là-bas ou bien y a-t-il une autre raison à cela ?
Ce n'est qu'une question d'invitation. Quand la communauté marocaine à l'étranger a besoin de nous voir, elle nous invite et nous répondons à l'appel. Mais on ne va pas tout de même nous faire inviter chez elle sans son consentement !
Pardonnez-vous facilement à ceux qui disent du mal de vos oeuvres ?
Trop facilement même ! Chacun est libre d'aimer ou de ne pas aimer. C'est la loi de la vie en toute chose.
Quel est le plus grand défaut du comédien Mohamed El Jem ?
C'est à vous de le dénicher et de me le dire.
Certains vous appellent déjà le "Adil Imam marocain". Une telle comparaison vous honore, vous amuse, vous fait plaisir ou vous dérange ?
Si on me compare à une aussi grande vedette arabe, cela ne fait que m'honorer. Cela va de soi. Enfin, chacun de nous a son style de jouer, sa manière d'amuser, de convaincre et un public auquel il s'adresse.
A une certaine époque, vous aviez tenté une expérience réussie de "duo comique" avec Nezha Regragui. Pourquoi avoir arrêté en si bon chemin ?
On a arrêté parce que tous les deux, on s'est fondu dans la "Troupe nationale". C'était une belle expérience, mais le travail en groupe l'est aussi.
Vous n'avez jamais cherché à changer de réalisateur de vos pièces théâtrales. Est-ce par amitié que vous mettez, depuis une longue date, vos oeuvres entre les mains d'Abdellatif Dechraoui ?
C'est surtout une question de compétence de ce grand monsieur. D'ailleurs, comme disent les Français : "on ne change pas un cheval qui gagne". Dechraoui a toujours contribué au succès de mes pièces théâtrales, je ne vois donc pas pourquoi je vais le quitter pour un autre réalisateur.
Lorsque vous revoyez une de vos représentations théâtrales sur le petit écran, votre façon d'interpréter votre rôle vous arrache-t-elle le sourire ou bien cela vous laisse-t-il de marbre ?
Eh bien, je ris comme tout le monde lorsqu'il y a de quoi rire. El Jem le comédien peut aussi devenir un bon Jem téléspectateur !
Vous avez une voix acceptable dans un certain style, l'idée de vous adonner à la chanson populaire ne vous a-t-elle jamais effleuré l'esprit ?
Jamais ! Moi, je parle ; d'autres chantent. Chacun doit choisir sa voie...
Maintenant, quelle est la chose que vous regrettez le plus dans votre vie ?
De n'avoir pas poussé jusqu'à un certain stade mes études supérieures. Mais comme on n'a pas le temps d'étudier et de... s'amuser en même temps, j'ai opté pour la comédie afin d'amuser les autres.
N'avez-vous jamais flairé une odeur de sabotage ou de jalousie après l'enregistrement de chacune de vos réussites ?
Ce n'est pas ce qui manque, mon cher ! Et pas uniquement dans le domaine artistique. Reste qu'il faut savoir dépasser ces petites futilités.
Lorsque les gens se mettent à rire lors de votre passage dans la rue, cela vous dérange-t-il ou bien vous passez votre chemin sans attribuer à ce comportement la moindre attention ?
Lorqu'on me salue, je réponds par un autre salut. Et lorsqu'on me sourit, j'en fait de même. Personnellement, j'ai beaucoup de respect et d'estime pour mon public, qu'il soit dans une salle de spectacle ou dans la rue.
Une fois devenu célèbre, Mohamed El Jem a-t-il remarqué qu'il a désormais de très nombreux amis-beaucoup plus qu'auparavant - qui cherchent à le saluer, à l'approcher comme ça "liwajhi allah" ?
Enormément, mais cela ne me dérange absolument pas. Avec peu ou avec beaucoup d'amis, El Jem garde toujours la même peau et la même veste ! (rire).
Pour terminer, dites-nous en toute franchise quelle est la question qui vous dérange et à laquelle vous avez échappé lors du présent entretien ?
A vrai dire, il n'y a pas de question qui me dérange tellement. Toutefois, si on me demande un jour de me prononcer négativement sur l'oeuvre d'un confrère, cela ne va pas me déranger uniquement mais une stupide question pareille va me révolter, m'étouffer !


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