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ALERTE ROUGE : Les quads de l'apocalypse
Publié dans La Gazette du Maroc le 17 - 07 - 2006

«la horde sauvage» des quads débarque sur les plages vers Dar Bouaâzza et sur les routes qui y mènent. Ils sont pilotés par des enfants de 13 ans maximum, ne maîtrisant pas leurs engins. Ils ne connaissent ni la conduite, ni la pédale des freins ; et encore moins le code de la route, fonçant les yeux hagards, les cheveux au vent (sans casque bien sûr) sur tout ce qui bouge, marche, se déplace, stationne, ou bien quiconque a le malheur de se trouver sur leur passage. Qu'est-ce qu'on attend pour agir ? Un accident mortel ? Un enfant déchiqueté ? Un baigneur étendu sur la plage, écrasé par les engins de la mort ? Un piéton renversé et infirme à vie ?
Lorsque la horde sauvage débarque sur la plage, en bande serrée, les mères de famille ont à peine le temps d'agripper leur progéniture de peur de se faire écraser par des machines à quatre roues qui défient toutes les lois de la physique. Les baigneurs étendus sur le sable se cramponnent à leurs serviettes, en prenant au passage une bonne giclée de sable mouillé en pleine figure, d'autres doivent user de technicités motrices pour dribbler et esquiver les quads qui foncent à des vitesses incroyables à quelques mètres des enfants qui jouent sur le sable. Bref, pour passer une belle journée à la plage, il faut être blindé, armé jusqu'aux dents, portant armature et bouclier pour faire face à l'assaut des chars version gamins qui ne savent plus quoi faire de leur temps mort et qui tentent des jeux pour juguler leurs poussées d'hormones et autres aléas biologiques.
Personne ne bouge
Nous sommes à Dar Bouâzza sur l'une des multiples plages qui font ce littoral. Les quads, c'est le super truc à la mode. Si tu n'as pas un quad et que tu as 12 ans, c'est que t'es un nul, un con, un bouseux, un rien, un oualou aérien. Alors, le summum de la branchiture, c'est d'arborer sa machine pour épater la galerie. Lieu choisi pour les jeux au grand risque, la plage et le sable.
Si vous voulez passer une bonne journée paisible à la plage, oubliez. Oubliez Dar Bouazza Tamaris. Le ballet des quads débute vers 13 heures, l'heure où la plage est bien remplie. Eh oui, il leur faut un public à ces gamins désoeuvrés.
Ils nous donnent une vraie représentation d'horreur, de bruit, de peur et de pollution. Les personnes qui n'ont pas les moyens
de louer un transat à 60 dirhams sur
une plage privée, et qui se posent tranquillement sur le sable avec leurs serviettes, leurs sacs, et même leurs enfants ; et bien, il n'y a plus de place pour eux ! Qu'ils aillent se faire voir ailleurs ! La bande de sable hors plage privée qui leur était réservée appartient désormais à une bande de gosses de 13 à 14 ans pilotant leurs terribles engins et
qui prennent leur plaisir en terrorisant tout ce qui est sur la plage et aux alentours. Impossible d'avoir accès à la mer sous peine de vous faire cisailler en deux. N'espérez pas non plus déjeuner tranquillement. Le bruit de ces engins y est assourdissant. Quant à la fumée qu'ils dégagent, vous pouvez oublier les dures journées dans la fournaise moite de Casablanca et ses émanations asphyxiantes. De quatre à cinq heures durant, des ballets incessants, mal figurés par ces engins, c'est génial pour une journée de repos que vous avez sans doute bien mérité ! Mais ne comptez surtout pas sur la police, les gendarmes ou qui que se soit d'autre pour venir faire régner un soupçon de loi, de bon sens et surtout de sécurité pour des centaines de victimes potentielles. Les autorités ferment l'œil, font comme si cela n'était pas du tout un danger et peuvent même vous répondre en cas de plainte, que «c'est la plage et c'est comme ça». Alors d'un côté, niet pour une belle partie de foot, que ces mêmes autorités jugent dangereuse, mais les quads et les quatre roues à quelques centimètres de ton bébé d'un an, ça c'est «comme ça».
Après le sable, le bitume
Quand on a terrorisé tout le monde. Quand on a répondu à une vieille dame de 75 ans qui vient accompagner ses petits-enfants pour profiter d'une belle journée avec eux qu'il faut qu'elle aille se rhabiller et rentrer chez elle : «à la plage n'est pas pour les vieilles». Quand on insulté certains et craché sur d'autres. Quand on a dit à un jeune qui voulait embrasser sa copine et qui s'est fait arroser par un bon paquet de sable mouillé que «mon père va te foutre en l'air». Quand on a sévi, il faut changer de décor. Et là, les choses prennent une autre tournure. Car ses affaires de fast and furious ne s'arrêtent pas à la plage. Il faut sortir de l'eau et aller montrer de quel bois on se chauffe, sur le goudron. Alors commence la deuxième étape d'un rallye suburbain où il faut se munir de beaucoup de patience et de dextérité pour ne pas perdre le contrôle et de ta voiture et de ta propre personne. Sur la route, deux voitures, la semaine passée, sont allées droit dans le bas côté, pour éviter de prendre des quads avec leurs chauffards de 14 ans en plein carrosserie. Ne maîtrisant pas leurs engins, et vu leur jeune âge, sans aucune notion du danger, ni connaissance du code de la route, les gamins doublent une file de plusieurs voitures, de préférence, dans un virage sans aucune visibilité. Et vous, vous arrivez tranquillement en face ! Quoi faire pour éviter de tuer un gosse inconscient qui vous fonce droit devant ? Une seule solution : aller tout droit dans le ravin pour l'éviter !! Et résultat des courses, vous vous faites traiter de sale con par le gamin, parce que vous avez osé vous trouver sur son chemin. Lui qui pense très fort que son père «a acheté la route et tout ce qui se trouve dessus». «Oui, je suis le fils de tel, et tu verras, sale con, ce qui va t'arriver». Ceci bien entendu en te sortant un long chapelet sur ta race, ta mère, ta famille, les saints patrons de ta tribu qui ne t'ont pas appris que pour être «quelqu'un» il faut «avoir un quad».
Dans ma fougue, j'ai été voir une mère qui faisait la bise à son chéri d'enfant qui a bien cabré pendant quelques minutes avant d'aller prendre la bénédiction de sa tendre et chère génitrice. «Vous pensez que votre enfant ne court aucun danger, madame ?» «De quoi je me mêle ?» Non, je suis juste un gratte-papier qui tente de scribouiller un papelard sur votre progéniture qui a failli tuer deux femmes sous votre regard admiratif. «Alors écrivez que je n'en ai rien à foutre de ce que toi et les autres, vous pensez. Mon fils peut faire ce qu'il veut, que tu le veuilles ou non». Et sur ce, elle me sert, en guise, de salut, une grimace de vieille mégère non-apprivoisée ponctuée d'un «quel con!
Tout ceci pour dire que ces parents qui encouragent leurs enfants à rouler sur le sable, sur les routes étroites du littoral, à la sortie de la ville, doivent aller régler quelques problèmes… Je leur conseille vivement des séances avec un psy pour évacuer leur stress et le vide de leur vie. Sans oublier que ça les arrange de laisser leurs gosses tenter le diable pour les laisser tranquilles. C'est là le nouveau concept de la responsabilité, comme je ne le connais pas, et c'est ce qui fait de moi et de tous ceux qui pensent comme moi que les quads sont dangereux sur le sable, à proximité des baigneurs et sur la route devant des véhicules, oui, c'est
cela qui fait de nous tous des cons. Merci madame.


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