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L'entité sacrée
Publié dans La Gazette du Maroc le 31 - 07 - 2006

Telle est la réalité jetée par l'ONU à la face du monde. L'entité sioniste est sacrée et ne saurait être condamnée, quoi qu'elle fasse. 65 résolutions sont ignorées depuis 1948, en passant par la 242 qui demande la restitution des territoires et le retour des réfugiés. Le miracle arrive enfin, l'entité sioniste accepte la 1701. Trop facile pour qu'il n'y ait pas d'arrière-pensées.
Au départ, un caporal est fait prisonnier par des éléments du Hamas à Ghazza. L'entité réplique par l'enlèvement de parlementaires et de ministres palestiniens. Puis deux soldats sont faits prisonniers par la résistance libanaise. Dans les deux cas, les résistances pensaient à un échange de prisonniers. Le Premier ministre sioniste n'attendait que de telles occasions pour engager le fer. Les Palestiniens, il en tue tous les jours dans l'indifférence générale. C'est la rubrique des faits divers, comme l'Irak. Par contre, il prend la décision d'envahir le Liban. Décision prise en une heure. Tout cela est connu, mais il faut le rappeler tant les choses vont vite.
L'armée sioniste attaque donc le Liban, par terre, air et mer. L'armée de terre prend de plein fouet la réaction inattendue d'une résistance farouche, inconnue jusqu'à présent dans les armées arabes. Dès que les soldats sionistes atteignent une position, ils en sont délogés aussitôt. Démoralisation de l'état-major, qui atteint aussi le pouvoir civil. Au point que des réservistes qui se trouvent en première ligne ne reçoivent plus leurs rations réglementaires. Les plus fragiles s'écroulent tout seuls, épuisés, de leurs propres aveux sur la télévision sioniste. Alors l'incroyable arrive.
L'opération décidée en concertation avec les Etats-Unis pour faire pression sur un Iran indocile, doit réussir coûte que coûte. D'autant plus que les roquettes de la résistance atteignent le territoire occupé par les sionistes, pour la première fois depuis l'existence de l'entité. L'aviation sioniste qui a, dès le début bombardé le Liban avec une sauvagerie inouïe multiplie les interventions avec la férocité d'un fauve prédateur. Il faut éventrer le Liban et n'épargner ni les enfants, ni les femmes et les vieillards.
Avant et après Cana, il y a d'autres boucheries. L'armée sioniste invente même le surréalisme assassin en bombardant un cortège funèbre. Pourquoi pas, puisque «le poète» Olmert a appelé son agression «pluie d'été». Quand on entendra dire «qu'il y a des morts qu'il faut tuer», on saura ce que cela signifie.
D'où vient donc cette barbarie qui est, par définition, d'un autre âge ? Pas seulement parce que le pouvoir sioniste se dispense de réfléchir parce qu'il a des armes intelligentes. Il est certain que la résistance inattendue libanaise a probablement fait remonter à la mémoire sioniste les siècles de persécutions, de ghettos, de pogroms et d'humiliations, conclues le siècle dernier par les camps de concentrations, les chambres à gaz et les fours crématoires. Seront-ils libérés de ce passé de haines après avoir saccagé haineusement le Liban en espérant voir ce pays sombrer dans une nouvelle guerre civile, que les Libanais ne lui ont pas offerte malgré les tortures ? Certes pas. Car les sionistes sont au Moyen-Orient les mercenaires des Etats-Unis et de l'Europe.
Il faut rappeler qu'après «la déclaration Balfour» en 1917 suggérant l'installation d'un «foyer juif» en Palestine, il avait été envisagé de l'installer au Gabon. Lorsque l'opinion internationale s'apprêtait à reconnaître le fait accompli en 1948 de l'occupation de la Palestine par l'entité sioniste, l'ancien président américain Harry Truman s'y était opposé pour ne pas «fâcher» les pays pétroliers. Contrairement à Staline qui avait un autre dessein. Cependant, les grands finissent toujours par se retrouver quand leurs intérêts coïncident. L'entité sioniste sera l'abcès de fixation qui obligera les pays arabes à investir dans les armes et les guerres plutôt que dans le développement de leurs pays et de leurs peuples.
L'entité sioniste tient son rôle de mercenaire à la perfection. Les Etats-Unis l'arment et la financent. L'URSS arme certains pays arabes qui oblitèrent leur économie. Des nuages de guerre recouvrent la région et planeront encore longtemps. Et on fait oublier aux sionistes que les camps de concentration, les chambres à gaz et les fours crématoires se trouvaient au cœur de l'Europe, et que le nazisme et le fascisme sont européens et non arabes ni musulmans. Ces ignominies resteront indélébiles sur le front de l'Europe dont les armées défendent aujourd'hui l'entité sioniste. L'entité sioniste et mercenaire se laisser berner –ou fait semblant- par des commémorations qui tiennent parfois du show, comme en Normandie où il ne manquait que les majorettes.
Il y a déjà de nombreuses années, Jean Daniel écrivait que «l'Etat israélien est en danger de paix». Cela est prouvé depuis 1948. Périodiquement, des guerres arabo-sionistes éclatent et s'achèvent par la défaite des armées arabes, à l'exception de la demi-victoire de l'armée égyptienne en 1973. Pourquoi des guerres? Parce que c'est le seul moyen de souder entre elles les différentes composantes de l'entité sioniste qui a recueilli plusieurs nationalités, plusieurs civilisations et plusieurs cultures. A lui seul, l'hébreu n'est pas un ciment suffisant.
Le sionisme n'est pas une civilisation et n'en a pas produit. Pas plus qu'il n'y a un art sioniste. Cette entité a produit le duo Olmert-Peret et a crétinisé Shimon Pérès, prix Nobel de la paix. Yéhudi Ménuhin –mort à Berlin en 1999- et Daniel Barenboïm, le musicien missionnaire de la paix, ne doivent rien à l'entité sioniste. Celle-ci se trouve donc chargée d'une mission précise. Un contrat à durée indéterminée. Vouloir la détruire est une imbécillité. Le véritable «danger» pour l'entité sioniste est le Liban, qu'il lui faut éventrer.
Le Liban, malgré les remous politiques intérieurs passagers, est unifié, multiconfessionnel et démocratique puisque l'éventail politique se déploie du parti communiste au Hezbollah.
La motion de l'ONU 1701, malgré la présence d'armées étrangères, devrait pérenniser cette situation bien qu'elle ait été conçue pour offrir une porte de sortie à l'entité sioniste qui a échoué face à la résistance libanaise. Il faut préciser que celle-ci se procure des armes où elle peut, alors que l'entité sioniste trouve des armes où elle veut. Le Liban est donc le vrai danger pour les sionistes. Tout simplement parce qu'un Etat multiconfessionnel, démocratique et paisible aura un puissant pouvoir d'attraction. Il apparaîtra donc –dans plusieurs générations- que la seule solution est une Palestine multiconfessionnelle et démocratique où, par exemple, les Palestiniens de Haïfa ne vivent plus dans les réserves, à la manière américaine. Utopie ? L'histoire est une succession d'utopies. Toutefois, on peut se demander si cela plaira aux régimes féodaux et autoritaires de la région.
Et la Ligue arabe ? Pendant la guerre, la Ligue a fait preuve de sagesse et d'intrépidité. Au début elle s'est souvenue du Viêt-Nam et s'est inspirée du courant Bob Dylan-Joan Baez : «Faites le mort pas la guerre». Puis, au plus fort de la guerre, les ministres des Affaires étrangères se sont réunis à Beyrouth. Avec l'autorisation de l'entité sioniste.


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