La semaine écoulée a été fructueuse pour les services de police qui ont réussi à mettre la main sur l'un des dangereux membres des suicidaires. La théorie des dominos est toujours de mise. Depuis les malheureux événements du 11 mars, du 10 et du 14 avril, les suicidaires tombent les uns après les autres, dans les filets des différentes sections de la police, qui a mobilisé tous ses membres et concentré tous ses efforts sur toutes sortes d'investigations susceptibles de mener les enquêteurs à cerner les activités des terroristes. Selon des sources concordantes, la brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ), des membres de la direction de la surveillance du territoire (DST) ainsi que des éléments du groupe d'intervention rapide (GIR), récemment créé, ont réussi la semaine dernière à localiser et arrêter le fabricant des ceintures piégées, dont se servaient les terroristes. C'est au quartier Al Baraka, dépendant de l'arrondissement Moulay Rachid, que le mis en cause a été coincé. Il s'agirait d'un certain Abderrahim, qui faisait l'objet de recherche depuis le fameux samedi 14 avril où deux jeunes garçons se sont faits exploser respectivement devant le Consulat général des USA et le Centre linguistique américain. Cette arrestation vient suite à des aveux d'un suspect arrêté dans le cadre de la campagne menée par la police visant à traquer les suicidaires dont deux, selon une source policière, restent encore en fuite. À noter également que différentes sections de la police, à travers le Grand Casablanca, mènent une campagne visant à identifier les célibataires, qui louent des appartements et des chambres dans les différents quartiers de la ville. Une fausse alerte a conduit les éléments de la police judiciaire de Mers Sultan-El Fida à interpeler un habitant du quartier Lâayoune dont la perquisition effectuée dans son domicile, a révélé la présence de clous et d'écrous. Le suspect a été libéré après que la police s'est assurée de sa fonction de «porteur» et que les objets trouvés faisaient partie d'un lot dont le propriétaire n'avait pas besoin.