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AL QAÏDA EN LIBYE : La grande menace
Publié dans La Gazette du Maroc le 25 - 06 - 2007

Le régime libyen qui s'est vanté, tout au long des dernières années, d'être à l'abri des menaces terroristes, se trouve aujourd'hui sérieusement menacé par ce phénomène. Les rafles contre les «Jihadistes» libyens se sont récemment multipliées dans le cadre de l'anticipation sur d'éventuelles opérations menées par Al-Qaïda dans les pays du Maghreb islamique.
En dépit du black-out imposé par les autorités libyennes, les chancelleries occidentales ont pu avoir des informations concernant l'infiltration régulière des membres d'Al-Qaïda dans les pays du Maghreb Islamique. Dans ce contexte, on apprend que le Colonel Kadhafi avait réuni, à la mi-mai dernier, les responsables des différents services de sécurité tels que Moussa Koussa, Abdallah Senoussi ainsi que son fils le colonel–major Al-Mouatassem Billah Kadhafi, actuel coordinateur entre tous les services de sécurité civils et militaires. L'objectif consiste à mettre, en toute urgence, un plan adéquat pour anticiper sur des actions terroristes qui pourraient être menées par cette organisation qui, pour l'instant, se s'est pas montrée explicitement.
La mobilisation des hautes sphères de l'establishment libyen a commencé après que le service de renseignement extérieur, dirigé par Moussa Koussa, aurait reçu des documents de la part de ses interlocuteurs américains portant sur d'éventuels attentats ressemblant à ceux qui avaient été perpétrés, en avril dernier, à Alger contre la Primature et le ministère de l'Intérieur. Ce rapport aurait évoqué, en plus, le recours des terroristes à l'utilisation des missiles qui pourraient viser à distance, la caserne de Bab Al-Azizia, QG du chef de l'Etat libyen à Tripoli. Le même rapport affirmant que les membres d'Al-Qaïda sont arrivés en Libye à travers les frontières algériennes et soudanaises, a également fourni une liste des personnalités politiques et militaires visées. Il s'agit, en plus des responsables des services de sécurité, des figures comme le président de la National Oil Company (NOC), Chucri Ghanem, le Premier ministre, Al-Baghdadi Al-Mahmoudi ainsi que le ministre de l'Intérieur. Parmi les autres objectifs, les sièges des entreprises étrangères, plus particulièrement celles qui travaillent dans le secteur des hydrocarbures. Les compagnies anglo-saxonnes sont au premier plan.
Ces informations ont été suffisantes pour perturber les autorités libyennes qui ont rapidement réagi au point de montrer qu'elles étaient déstabilisées. En effet, dans l'intervalle d'une semaine, notamment du 31 mai au 7 juin, plus de 250 personnes ont été arrêtées dans les différentes grandes villes du pays. A Benghazi, le nombre aurait dépassé les 100 alors que dans la ville d'Al-Baïda, qui fait partie de la région d'Al-Jabal al-Akhdar, fief des salafistes libyens et des Frères musulmans, les arrestations se poursuivent sans relâche. La majorité de ces présumés membres du courant jihadistes avaient déjà été emprisonnés, par le passé, suite à leur participation aux confrontations avec les services de sécurité libyens dans les années 90 et début des années 2000 et qui avaient été libérés par la suite.
Les autorités, qui ne cachent pas leurs craintes, sont allées jusqu'à arrêter les membres des familles des militants islamistes qui étaient introuvables lors de ces rafles. Il fallait faire des pressions qui devraient pousser ces jihadistes à se rendre. Une méthode qui ne semble pas apporter ses fruits cette fois.
Frappe préventive
Certaines sources à Tripoli affirment que ces rafles effectuées font partie d'un plan de contre-attaque préventive, notamment après que les services de sécurité ont découvert récemment des voitures piégées, dont une était garée dans le quartier résidentiel de Ben Achour – où se concentrent les ambassades étrangères dans la capitale et, une autre, non loin de l'hôtel 5 étoiles Bawabat Ifriquia, où résident la majorité des hommes d'affaires étrangers et les représentants des compagnies pétrolières américaines. Dans ce contexte, on apprend, de ces mêmes sources, que les forces de l'ordre avaient dû faire face, il y a une semaine, à des hommes armées non loin de la ville côtière de Tajoura. Des faits marquants sur lesquels les autorités ont fait black-out total.
Cependant, les rumeurs qui circulent indiquent que trois membres des services de sécurité, dont un officier, ont été tués alors que les attaquants avaient réussi à prendre la fuite.
Alors que les Libyens laissent comprendre que les informations venaient des services américains, la Sécurité militaire algérienne, affirme, de son côté, que c'est grâce à elle que les services libyens ont pu déclencher cette frappe préventive contre les membres d'Al-Jamâa al-Islamiya Al-Moukatila, qui étaient sur le point de se rallier, en mai dernier, à Al-Qaïda, dirigée par Abi Massâab Abdel Wadoud (Abdelmalek Droudkas). Mais ce qui inquiète le plus les autorités libyennes, c'est le probable ralliement d'Al-Moukatila libyenne à Al-Qaïda. Ce qui constituera, selon les experts en matière de terrorisme, une grande menace pour le pouvoir libyen et sa stabilité. Pour preuve, l'apparition des deux dirigeants de cette organisation libyenne dans des cassettes vidéos distribuées par les réseaux d'Oussama Ben Laden dans les pays du Golfe. Il s'agit effectivement d'Abou allia Allibi et d'Abou Yehya Allibi. Ils ont été présentés comme étant des chefs d'Al-Qaïda dans les pays de Khousaran (Afghanistan). Les autorités libyennes sont depuis le début de ce mois sur le qui-vive. Les ports, aéroports, sièges des Comités révolutionnaires et les terminaux pétroliers sont hermétiquement contrôlés par la police et des unités de l'armée. Tous les points de passage avec l'Egypte, l'Algérie, la Tunisie, le Soudan et même le Tchad sont surveillés d'une manière exceptionnelle. Les consulats libyens dans ces pays ne donnent pas de visas aux ressortissants de certains pays africains. La nuit tombée, les grandes villes sont encadrées.
Pendant ce temps, les barbus sont interpellés et ceux qui ont l'air d'être des Salafistes sont arrêtés pour être relâchés le lendemain après des interrogatoires, parfois musclés.


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