Zamalek vainqueur de la Ligue des champions Il n'y aura pas de quatrième sacre pour les Verts qui se sont inclinés sur le plus petit score au Caire dans un stade plein à craquer et hystérique. Le représentant marocain quitte l'épreuve la tête haute, n'ayant pas grand-chose à se reprocher. Ce que l'on savait déjà s'est une fois de plus concrétisé : l'arrivée d'une équipe marocaine en terre d'Egypte allait déclencher une "guerre" médiatique relayée aussitôt par la montée en puissance des foules débordant du cadre sportif pour verser dans le hooliganisme à la seule vue des joueurs rajaouis. Durant plusieurs jours, les supporters du Zamalek n'ont point ménagé leur temps ni leurs efforts pour venir pourrir les séances d'entraînement du Raja au point où certaines ont du être annulées en raison de la violence des jets de pierres. C'est dans cette folle ambiance que s'est engagée la finale tant attendue de la Ligue des champions. Ce match retour constituait l'épreuve de vérité après le nul blanc de Casablanca et c'est devant 70.000 spectateurs que l'arbitre libyen donna le coup d'envoi. Les Rajaouis nullement impressionnés par la furia du public ni la détermination de leurs adversaires étalèrent leur jeu court fait de déviations et de petites prouesses techniques tout en se tenant en garde. D'une manière générale, la rencontre n'atteignit jamais les sommets car les deux équipes étaient crispées par l'enjeu et dans ce genre de match l'issue du sort est souvent un exploit individuel. Ce qui arriva au temps mort de la première mi-temps quand le gardien Chadli, légèrement sorti de ses bois encaissa un tir de 25 m. Il restait alors 45 mn aux Rajaouis pour refaire leur retard et remporter le trophée à l'avantage du but marqué à l'extérieur. Hélas, ce but ne vint jamais malgré la nette domination des Verts. Du coup, c'est un milliard de centimes qui s'envolait, prime accordée par la CAF au vainqueur sans parler de la participation au Mondial des clubs (avec 2 milliards de centimes minimum). Le Raja devra se contenter de 5 millions de dh, prime revenant au finaliste mais le comité se frotte déjà les mains, puisque plusieurs joueurs sont fortement demandés par des clubs professionnels. Le super choc n'aura pas lieu Nombreux étaient les amateurs de football qui attendaient la victoire du Raja pour assister au choc de la Super-Coupe mettant aux prises les vainqueurs de la Ligue des champions et de la Coupe des coupes, soit le WAC. Ce grand choc étant déjà programmé à Tunis, on imagine la pression qui aura été exercée sur la CAF pour la faire disputer à Casablanca ou à Rabat!… Finalement, cette Super-Coupe, prévue pour janvier 2003 opposera le Wydad au Zamalek et déjà il faudra s'attendre à des débordements de tout genre du public du Nil. Quant au Raja, après sa belle campagne africaine, il lui faut attaquer le championnat où il ferme la marche avec seulement deux points, mais il est vrai qu'il compte trois matches en retard. Et chacun sait que ces matches disputés en mi-semaine sont souvent des pièges où les meilleurs laissent des plumes, ce qui veut dire que les Verts auront du mal à recoller au peloton de tête, surtout que le WAC bien placé aux avant-postes vient de renforcer son effectif en récupérant trois éléments majeurs : Daoudi, Emerson et Lafoui. Toutefois, les deux clubs bidaouis vont souffrir sur le plan des recettes avec la fermeture du complexe Mohammed V pour la énième réfection de son gazon et devront de ce fait accueillir au stade du Père Jégo à la capacité fort limitée. On imagine mal le derby bidaoui dans un stade de 12.000 places !… Faudra-t-il le "transférer" à Rabat au complexe Moulay Abdallah ? Pour l'heure, Raja et WAC font leurs comptes après leurs campagnes africaines qui ont grandement servi la cause du football marocain.