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Profils : Où sont-ils aujourd'hui ?
Publié dans La Gazette du Maroc le 28 - 11 - 2008


Fouad Filali de 1987 à 1998
Retour aux affaires
Après une longue traversée du désert, Fouad Filali a de nouveau repris goût aux soirées chics de Marrakech et à la douceur de vivre d'Essaouira. Depuis qu'il a été interpellé par Bercy pour s'acquitter de ses impôts, en tant que citoyen français, l'ex-patron de l'ONA, qui a fait valoir qu'il résidait moins de six mois par an en France, passe ainsi plus de temps dans le royaume que dans l'hexagone. Au-delà de l'attrait pour ce beau pays, la raison de cette présence effective est plutôt d'ordre du business. Fouad Filali est depuis quelques années en affaires avec un autre homme d'affaires marocain, Mohamed Nafakh Lazraq, pour réaliser de nombreux projets immobiliers. La société Le Jardin des Clématites SARL, appartenant à Fouad Filali, est ainsi associée à la société Golf Resort Palace (GRP) détenue par le cabinet Alliances Développement qui appartient à Mohamed Nafakh Lazraq, un ex de l'ONA. Pour une enveloppe de 850 millions de DH, les deux compères comptent aménager un nouveau circuit de golf dans la ville ocre, duquel seront érigées des villas haut de gamme, un spa, un hôtel de luxe et des infrastructures de restauration et de loisirs. L'ouverture du “Park Hyatt Al Maaden Marrakech” est prévue pour 2011. La gestion de cette nouvelle unité hôtelière a été confiée au groupe hôtelier “Global Hyatt Corporation”, en vertu d'un protocole de gestion signé entre les responsables des deux groupes.Cette unité fait partie d'un projet global du groupe “Alliances” à Marrakech, baptisé “Al Maaden Golf Resorts”, qui comprend trois hôtels et un parcours golfique. Cette nouvelle entité hôtelière sera réalisée sur une superficie de 12 ha dont 40.000 m² construite. Al-Maaden, qui est un «resort » golfique de 18 trous, comptera également 140 villas qui ont toutes vue sur le parcours ou encore sur l'Atlas. Trois palaces de grand luxe, dont un hôtel de la chaîne Starwood et un hôtel Trendy haut de gamme sont dans le pipe. Filali et son associé voyant grand, une bonne dizaine de cabinets d'architectes de renom, dont le fameux Didier Lefort Architectes Associés ( prix Aga Khan d'architecture en 2001 pour l'hôtel « Datai ») en Malaisie, ont été mis sur le coup.
David Amar ( et son fils Daniel Amar) de 1981 à 1987
Le père spirituel de l'ONA
Au tout début, l'Omnium Nord Africain, était dirigé par Pierre Moussa, au nom de la banque Paribas, avant le rachat des parts françaises et la marocanisation en 1980. Le prince Moulay Ali en devint, de 1980 à 1986, le Pdg, mais le véritable gestionnaire était David Amar. Auquel a succédé Mohamed Benhima secondé par le jeune Daniel Amar. Né en 1921 à Settat, ce fils d'un pauvre négociant agricole a commencé sa carrière comme simple employé des « comptoirs du Sebou ». En quelques années, le simple doker s'est retrouvé patron d'un véritable empire spécialisé dans l'industrie agroalimentaire. C'est là où le Secrétaire général du conseil des communautés israélites du Maroc et président du rassemblement mondial du judaïsme marocain se fait remarquer par Hassan II. Homme d'affaires prospère, il se retrouve à la tête de deux boîtes qui marchent plutôt bien, Lesieur Maroc et La Centrale Laitière, il contrôle par la même occasion un tiers de l'Omnium nord-africain, futur ONA, et gère les deux tiers restants pour le compte de la famille royale, en qualité d'administrateur délégué. Avec l'arrivée de Fouad Filali, pour cause d'incompatibilité d'humeur, il quitte à contrecoeur l'ONA en 1987. Il se retire en Suisse. Accompagné de son fils qui a lui aussi quitté l'ONA juste après son père, le milliardaire fait une très mauvaise affaire avec le rachat de la chaîne de superettes Félix Potin qui fera faillite juste après. Aigri, il mènera une vie de retraité particulièrement difficile, avant de s'éteindre il y a deux ans de cela, dans l'anonymat le plus complet.
Robert Assaraf de 1984 à 1991
Devenu écrivain et journaliste
On dit que le journalisme mène à tout à condition d'en sortir. Robert Assaraf a inversé la maxime, il est passé des affaires au journalisme. Le président de Radio Shalom est également vice-président de Marianne, le premier des hebdomadaires de l'hexagone. Depuis son départ de l'ONA, l'homme que l'on dit particulièrement aigri, est passé par des problèmes de santé sérieux, deux opérations du cerveau pour une tumeur heureusement bénigne. Assaraf n'hésite ainsi jamais à coiffer la casquette du journaliste, pour donner sa vision du parcours du judaïsme marocain et de « la rencontre d'une communauté multiséculaire avec la modernité », jusqu'au départ des juifs du royaume. Aujourd'hui, le chantre de la question juive bat le pavé pour expliquer de long en large et par tous les moyens, la réalité de l'histoire millénaire des Juifs du Maroc. Le mercredi 26 novembre 2008, il avait repris son bâton de pèlerin pour présenter à l'Alliance israélite universelle son dernier livre «Juifs du Maroc à travers le monde : émigration et identité retrouvée». La soirée a été clôturée par des briouates et un buffet marocain bien garni offert par le Centre international de recherche sur les Juifs du Maroc. Lequel avait été créé, en mai 1994, à Paris à l'initiative de Assaraf. Il avait été coopté par David Amar, véritable patron de la communauté juive post-1956, pour occuper le poste de directeur financier puis administrateur de l'ONA, dans les années 80, n'a jamais caché ses ambitions de faire de ce centre un pôle de réflexion international à vocation universitaire et scientifique, dont l'objectif avoué est de développer par n'importe quels moyens, la connaissance et l'étude de l'histoire des Juifs du Maroc. Ce n'est pas pour rien que le premier congrès du CRJM organisé à Marrakech, en septembre 1995 avait pour but précisément de souligner l'aspect global -interdisciplinaire et «inter confessionnel» à la fois- de la vocation de ce centre. Sous le thème «Relations judéo musulmanes au Maroc», les organisateurs avaient choisi la musique andalouse, héritage commun aux Juifs et aux Musulmans du Maroc. En Israël, une «chaire d'histoire du Maroc et des Juifs du Maroc» a été créée par le CRJM, à l'Université hébraïque de Jérusalem. Le CRJM a conclu également un accord avec l'Académie israélienne de la langue hébraïque, en vue de la promotion des recherches sur l'étude des manuscrits judéo marocains. Enfin, au Maroc, le centre créé par Assaraf a développé des relations étroites avec les Facultés de Rabat, Kénitra, Fès et Oujda.
En tout cas, le départ d'Assaraf du Maroc ne l'empêche pas de suivre de très près ce qui se passe dans le royaume. Et lorsqu'on connaît les inimitiés qu'il voue à Serge Berdugo, dont il conteste la position de leader à la tête de la communauté israélite de Casablanca, de très loin la plus importante du Maroc, menacé d'ailleurs par la candidature d'un richissime industriel, Raphaël Devico, on comprend mieux l'aigreur du personnage qui n'hésite jamais à entretenir le feu de la polémique par des tribunes libres publiées régulièrement dans la presse marocaine. Ce qui fait dire à un membre de la communauté juive locale que «Bob ( le surnom donné à Assaraf) a le corps en France mais le cœur solidement attaché au Maroc».
Mourad Chérif de 1999 à 2002
atterissage à la bmci
Quand Mourad Chérif a été débarqué de l'OCP en février 2006, on ne donnait pas cher de l'avenir de l'ex-patron de l'ONA qui a été repêché de justesse pour un second mandat à la tête de l'OCP. Pourtant, quelques semaines après, il atterrit à la présidence du Conseil de Surveillance de la BMCI en remplacement de Mustapha FARIS. «Le coup de main est venu de Paribas sur conseil de Bébéar, le patron d'AXA qui a gardé de bonnes relations avec Mourad Chérif à l'époque où ce dernier assurait la présidence du holding AXA-ONA. Bébéar a  mis la pression pour que l'homme soit repris par la BMCI» précise un connaisseur des arcanes de la banque. Mourad Chérif a été l'architecte d'une vaste opération qui avait amené l'ONA à conclure un deal avec AXA qui fut derrière la création d'une nouvelle compagnie d'assurance, AXA Assurance Maroc résultant de la fusion de la Compagnie Africaine d'Assurance, filiale à 100% de l'ONA, et d'AXA Al Amane, filiale à 100% d'Al Amane, dont le contrôle avait été confié au groupe AXA. Une sorte de poste honorifique qui a permis à Mourad Chérif de se recycler dans la culture avec un faible pour la musique en témoigne le Printemps Musical des Alizés, qui en est à sa 8e édition ou encore le soutien à l'Orchestre Philharmonique du Maroc. Il faut néanmoins reconnaître à Mourad Chérif d'avoir fait un lobbying actif pour le lancement de la Fondation BMCI pour la culture et la solidarité.
Bassim Jaï Hokaïmi de 2002 à 2004
Le polytechnicien à la patte de velours
Bassim Jaï Hokaïmi qui n'a pas coupé les ponts avec son ancien employeur, a par la même occasion l'opportunité de jouer sur plusieurs tableaux, cela va de l'immobilier à la bourse, en passant par le conseil. En 2006, Mercure.com, qui regroupe les activités TIC de l'ONA, avait cédé la totalité des actions qu'elle détient dans le capital de l'éditeur de logiciels Involys, soit 35,08 %, à la société AM Invest Morocco, dirigée par Bassim Jai Hokaïmi l'ancien PDG de l'ONA pour un montant de 22 millions de DH. Il s'agit d'un fonds de Capital-investissement diversifié, dédié aux prises de participations dans des secteurs de croissance au Maroc (industrie, services et immobilier) et géré par Atlamed, une société de gestion présidée par Bassim Jaï Hokaïmi. Atlamed SA, société de gestion de patrimoine pour compte, appartient à Bassim Jaï Hokaïmi qui est associé aux banquiers d'affaires - Jean Philippe Hottinger, un des héritiers des fondateurs de la banque d'affaires suisse éponyme, et Henri Moulard, ancien président de la Lyonnaise de banque, de la Banque Neuflize et du Groupe ABN Amro France. Plus récemment, le polytechnicien vient d'intégrer le conseil d'administration du groupe MANDARINE, société anonyme de droit français au capital de 37 383 320 euros. Il siège ainsi dans ce conseil d'administration, auprès de Jean-Marie SANTANDER le co-fondateur et Président Directeur Général de THEOLIA, qui occupe le poste de Président et Omar ESSAKALLI, l' Administrateur du groupe. Le groupe a déjà à son actif quatre opérations immobilières au Maroc totalisant 1.664 appartements et villas, un golf de 18 trous, trois hôtels de luxe pour un total de 260 chambres, un centre de cures et de remise en forme, 3000 m de bureaux et 1 400 m de commerces pour un montant de plus de 4 milliards de dirhams étalés sur 4 ans (363 M). Dans le cadre de sa croissance externe, MANDARINE GROUP s'apprête à s'investir en Suisse dans une série d'opérations immobilières juteuses, par le biais notamment du fonds immobilier (MandImmo Fund). L'homme qui n'a pas coupé les ponts avec ses anciennes amours, du temps où il était consultant en France au sein du cabinet ORGACONSULTANTS du groupe SOPRA, est souvent sollicité pour des missions de conseil auprès de grandes entreprises financières ou de services en Europe.
Saad Bendidi de 2004 à 2008
A quelque chose malheur est bon
Bendidi cèdera-t-il aux sirènes de Bank Al Jazeera ? Rien n'est moins sûr, l'homme qui a été approché pour rejoindre Oudghiri en Arabie Saoudite, ne semble pas avoir définitivement tranché pour un départ plutôt hasardeux. C'est qu'à ce garçon à qui on donnerait le bon Dieu sans confession, la chance sourit toujours. Avec son sourire de jeune premier, Bendidi a plutôt l'air d'avoir bien réussi sa conversion. Après avoir été cavalièrement débarqué de la présidence de l'ONA en avril dernier, Saad Bendidi avait confié à ses intimes qu'il allait mettre une croix sur le salariat. Chose promise, chose dûe, depuis quelques mois, l'ex-patron de la holding royale, fait désormais son beurre en mettant la main à la pâte dans tout ce qui rapporte de l'argent : l'immobilier, l'informatique, le négoce et la logistique. Avec quelque chose comme 100 millions de DH de chiffre d'affaires.
Ce jeune homme au parcours brillant, a en toute logique copié sur son ancien employeur, pour créer une holding spécialisée dans la gestion des plates-formes de stockage : Jasia holding, qui s'est accouplée avec Expert Logistique avec un doublement du capital qui est passé de 5 à 10 millions de DH. Selon des sources proches de Bendidi, l'homme compte développer la licence d'exploitation de la marque Haworth au Maroc, une multinationale hollandaise qui est numéro deux dans la gestion, l'aménagement des espaces de travail et le mobilier professionnel. Grâce à cette structure, il a déjà mis sur pied un business juteux qui consiste à aménager des plateaux de bureaux à Aïn Sebaâ, qui permettront aux entreprises de mettre à la disposition du staff dirigeant, des bureaux situés à proximité mais sans être dans l'usine elle-même. Bendidi est notamment connu pour être rompu à l'exercice de faire prospérer les affaires les moins prometteuses. Après un bref passage à la défunte Wafabank, dans laquelle il était directeur du département planification et stratégie, et une période de dix ans à la société de capital-risque, Moussahama, filiale du groupe Banque populaire, dont il était directeur général, l'ex-patron de l'ONA est notamment célèbre pour avoir boosté l'avenir financier du groupe Finance.com. Mais attention : réduire la nouvelle carrière de Bendidi à son carnet d'adresses serait le sous-estimer. Sa botte secrète : en retenir toujours plus qu'il ne donne l'air de savoir.


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