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Circulation à Casablanca : Espaces cancérigènes et … préjudices accidentogènes
Publié dans La Gazette du Maroc le 19 - 12 - 2008

Un million de véhicules, 5.000 km de réseau routier, près de 300 stations-service, 13.000 accidents en 2007, 46 zones dangereuses, plusieurs points noirs extrêmement polluants… C'est un peu la partie visible de Casablanca. Plongée dans un capharnaüm.
Parkings normaux ou aériens, payants ou gratuits ne suffisent plus au nombre d'engins qui circulent à Casablanca. Plus d'un million de voitures sillonnent chaque jour les artères de la métropole, dont 2500 autobus entre «M'Dina bus» et sociétés privées, et près de 17.000 taxis toutes catégories confondues. Ce parc s'accroît chaque année par un nombre moyen de 23000 véhicules. On ne compte plus les deux roues, les triporteurs et les charrettes. Tous ces véhicules, ronronnant par ailleurs pour la plupart avec un carburant non conforme aux normes internationales sur l'environnement, circulant dans des rues étroites, conçues autrefois pour un nombre de 500.000 habitants, portent préjudice à une ville qui se veut capitale économique sous-régionale de l'Europe. Dans ce dessein, Casablanca doit être plus que jamais une ville attrayante et propre. Conscientes de cette nécessité, les autorités locales de la métropole ont décidé de passer à la vitesse supérieure en engageant des études sérieuses et en lançant des appels d'offres internationaux pour réparer les préjudices qui ont longtemps terni l'image d'une grande ville. En matière de transport en commun et à l'issue de cet appel d'offres international, la gestion déléguée du service de transport urbain a été attribuée en août 2004 à M'Dina Bus, dont RATP Développement est l'opérateur de référence, pour une durée de 15 ans avec une possibilité d'extension à 22 ans. Cependant, actuellement, selon des sources officieuses, la RATP compte se retirer.
L'organisation de la circulation a commencé d'abord par une étude qui a remis les pendules à l'heure dans un premier temps en la limitation du nombre de lignes de bus octroyées aux sociétés privées. Depuis 1986, la concession du transport en commun, accordée au privé, sans aucune étude préalable, a permis à certaines sociétés d'avoir plusieurs lignes à côté de la défunte Régie autonome de transport en commun (RATC). Ce qui a provoqué des problèmes de circulation et de concurrence. Une décision est venue trancher le litige, en n'imposant qu'une seule ligne. Cette décision a permis aux cités nouvelles d'être desservies avec la prolongation de certains trajets. Si cette prolongation a fait le bonheur des habitants qui peuvent être transportés à un prix dérisoire, elle a provoqué la grogne des propriétaires de taxis, comme c'était le cas à Mohammedia et à Nouaceur. Or, la raison veut qu'il faille distinguer entre transports différents. C'est pourquoi la Wilaya, avec le Conseil de la ville du Grand Casablanca, pour mettre fin à l'improvisation, avaient lancé un d'appel d'offre international pour le Plan de Déplacement Urbain (PDU) qui aurait coûté entre 30 et 35 millions dirhams.
Axes désaxés
Ce plan devait se baser sur quatre axes essentiels. D'abord, il permettrait de coordonner les politiques sectorielles entre les différents acteurs (transport en commun, taxis, transport des marchandises..) et établir un cadre préférentiel et cohérent pour choisir entre le métro souterrain ou aérien, le tramway. C'était une projection sur 15 ans. Finalement, les responsables ont opté pour le tramway. Ensuite, ce plan devait permettre l'élaboration d'un compte voyageur, c'est-à-dire évaluer le flux financier dans le transport. Le troisième axe de ce plan favoriserait une étude de restructuration du système collectif   : enquête sur les ménages, leurs besoins et leurs capacités financières, l'origine de la destination et sur le corridor (entrées et sorties des non habitants) : plus d'un million de personnes transitent chaque jour par Casablanca. Le quatrième axe était le plan de circulation qui mettait fin à celui qui était établi en 1976 par Transroute et qui a atteint ses limites. Par ailleurs, «les commissions préfectorales de la circulation ne se réunissaient plus depuis plusieurs années. Lorsqu'elles daignent se retrouver, c'est pour parler de stationnement», dit en off, un responsable de la police. Un autre problème. Ainsi, Le comité régional a délaissé son rôle de coordination. «Les premiers concernés par la circulation, c'est nous et non les politiques qui ne font que déplacer le problème », ajoute-t-il. L'exemple flagrant est celui de la trémie entre Bd Roudani et Bir Anzarane. L'engorgement sera déplacé vers l'intersection route d'El Jadida et la rue Socrate. La circulation à Casablanca étant une problématique à plusieurs facettes, a suscité l'intérêt du ministère du Transport et de l'Equipement qui a ordonné une étude, rendue publique le 26 mars dernier. Présentée par le ministre, Karim Ghallab, l'étude traitait de «L'identification des zones d'accumulation des accidents survenus dans la ville de Casablanca». Ce rapport de synthèse portait sur la période 2000-2004. Le but de sa présentation était de faire changer les intervenants de
«conduite » en vue d'améliorer la circulation, devenue un phénomène préoccupant à plusieurs niveaux. Et pour cause, Casablanca bat le record national en termes d'accidents : 25% des collisions surviennent dans la capitale économique. Ainsi, 13.000 accidents en 2007 ont fait 224 morts et 16.000 blessés. La tendance a toujours été à la hausse. Aujourd'hui, le département du ministère de tutelle veut renverser la donne en s'intéressant aux points noirs. La métropole comptabilise quelque 46 zones dangereuses, donc accidentogènes, selon l'étude. Le réseau routier de la ville ogre est estimé à environ 5.000 Km en 2005 (soit deux fois l'aller-retour Dakhla-Tanger).
Les automobilistes, rapporte l'étude, passent en moyenne 8 minutes ; d'autres près d'une heure à chercher une place dans une ruelle ou un parking. Et lorsqu'ils stationnent, c'est souvent à une centaine de mètres de la destination du déplacement. On imagine les quantités de CO2 dégagées. A l'œil nue, elles sont visibles sous forme de gros nuages du haut de la colline de Bouskoura. Les horodateurs n'ont pas réglé le problème. Quant aux couloirs de sécurité pour ambulances et cyclistes, ils relèvent tout simplement… du rêve ! ■
Accidents en milieux urbains
En six jours, du 10 au 16 novembre dernier, les accidents de la circulation ont enregistré 23 morts et 1154 blessés dans le périmètre urbain. La régulation de l'activité a été marquée par 16.655 contraventions, 9.641 P.V ont été dressés et présentés au Parquet. 6695 amendes ATF (amendes transactionnelles forfaitaires) ont rapporté 1.254.300 DH. 4066 voitures mises à la fourrière et 1.333 permis de conduire ont été retirés.


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