Une décision Royale a mis fin aux fonctions de Mohamed El Khabachi à la tête de la MAP, alors qu'il était en mission au Ghana. Les conjectures sont diversement commentées. Elles ont leurs spécialistes, moi je ne suis qu'un journaliste, qui ne publie que les informations vérifiées. Khabachi a passé 5 ans et 4 mois à la tête de la MAP. Il en a fait une machine, régulière, sans fard, mais sans faute. Le dernier conseil d'administration l'a félicité et a approuvé ses projets structurels mettant la MAP au service de la presse nationale. Le personnel de l'agence a apprécié son souci du renouvellement du statut, mais aussi son attachement à la méritocratie, à la mobilité réelle. Les représentations à l'étranger, avec leurs avantages, ont été ouverts à l'ensemble de la rédaction. Par ailleurs, fort de son expérience, il est l'un des meilleurs connaisseurs nationaux de l'Afrique. Il a mis cette expertise au profit de son pays, sans rechigner, ni en tirer une quelconque gloriole. Il a été démis et remplacé par notre confrère Bouzerda. Il y a quelques années, la presse traitait les responsables des Etablissements publics d'éternels. Nous avons eu des directeurs d'office qui ont duré 30 ans et qui, fatalement, ont laissé leurs entreprises dans des situations délicates. Par contre, maintenant la durée d'un mandat excède rarement les quatre ans. Il faut s'en réjouir et oublier les anciens réflexes de «qui a brûlé qui». Enfin, Khabachi est mon ami, l'un des plus proches depuis des décennies. Cette qualité n'a pas de mandat, il l'est à vie.