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«Prévenir les pathologies canines»
Publié dans La Gazette du Maroc le 16 - 06 - 2003


Le professeur Lyagoubi Mohamed
La réapparition du paludisme en Italie et de la peste en Algérie, comme certaines maladies canines en France et aux Etats-Unis a incité les chercheurs à une réflexion sur les méthodes de prévention et les systèmes d'alerte. Le professeur de parasitologie Lyagoubi Mohamed en a fait son credo et appelle à une synergie d'actions concrètes multisectorielles pour vaincre ces fléaux rampants.
Les experts dans le monde se seraient trompés en confondant précipitamment élimination et éradication de certaines pathologies. Notre enseignant à la faculté de médecine de Rabat et spécialiste de la médecine tropicale (pathologies de voyages), explique que certaines maladies ont repris du “poil de la bête” ces derniers temps, entraînant dans certaines localités du Royaume, des cas de décès détectés ou suspectés. Ces redoutables symptômes prolifèrent à travers “la rickettsiose qui est une pathologie transmise à l'homme par les tiques du chien”.
Maîtriser la population canine
Les canidés domestiques et errants sont les populations les plus connues, mais il est apparu, de plus en plus, une troisième catégorie “beaucoup plus dangereuse” : les chiens semi-errants. “Ce qui est plus grave car ils ramènent les maladies à la maison”, s'inquiète le professeur Lyagoubi. Cette menace a poussé les chercheurs à entreprendre une réflexion sur les “zoonoses” qui sont des pathologies communes à l'homme et à l'animal. Et qui se traduisent par la déclaration de trois maladies typiques les plus fréquemment dépistées : le kyste hydatique qui frappe 1.500 à 2.000 individus par an), le leishmaniose (100 cas en moyenne annuelle) et la rage humaine dont la vingtaine de cas dénombrés chaque année sont mortels. Le taux de mortalité opératoire oscille entre 1 et 3% et le coût de l'intervention au bistouri est élevé et revient à 15.000 DH par patient. D'autres pathologies sont liées aux chiens et transmises par les tiques et les puces.
Lyagoubi regrette qu'il “n'y ait jamais eu de réflexion intersectorielle regroupant tous les intervenants impliqués, les Départements de l'Agriculture, de l'Intérieur, de la Santé, les Collectivités locales et la société civile sur la stratégie préventive et les actions à programmer dans la lutte contre les pathologies canines”. Surtout quand l'espèce animale incriminée est en surnombre par rapport à un seuil optimal toléré. En effet, on estime généralement que la population canine du pays est supérieure, au moins, au double par rapport à la population “normative”. Ce qui a fait dire à notre chef du département parasitologie de l'INH (Institut national d'hygiène) : “le vrai problème consiste à maîtriser la population canine du pays en la confinant dans un nombre limité, acceptable et contrôlé”. L'autre carence est l'absence d'une législation appropriée et “dissuasive” en la matière qui répondrait aux droits et obligations liées à la possession d'un animal. L'éducation et l'information de proximité des populations humaines, notamment en milieu rural et péri-urbain, est indispensable pour prévenir les risques et neutraliser la propagation endémique et épidémiologique de ces fléaux.
Lyagoubi tient à sensibiliser les acteurs, la société civile et les citoyens sur deux messages prioritaires. “C'est un problème qui doit devenir l'affaire de tous. Il faut que l'information correcte parvienne efficacement aux citoyens. Il faut cesser de jouer les pompiers et privilégier les actions préventives”. Et d'un. “Il faut appréhender la question canine dans son entité positive et la gérer selon des règles assurant le traitement, le suivi et la réglementation”. Et de deux.
Ce père de famille de 44 ans, lauréat de La Pitié-Salpêtrière de Paris, et membre actif dans la vie associative (Associations pour la sauvegarde de l'environnement et des enseignants de la faculté de médecine) s'est d'ailleurs embarqué pour la France en fin de semaine. Il participe à un réseau de recherche euroméditerranéen, aux côtés de chercheurs grecs, italiens, français et tunisiens pour plancher sur les mécanismes de détection précoce des pathologies liées aux vecteurs.


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