LIBYE En marge du premier sommet arabe, des dirigeants du Polisario ont réussi à rencontrer, avec l'aide d'une aile dure de l'armée algérienne, un haut responsable des services de renseignements libyens. Celui-ci était dans les années soixante-dix parmi les trois principaux personnages chargés de ce dossier. Ce responsable a, par courtoisie, donné une réponse floue à la requête des séparatistes selon laquelle ils envisageaient une reprise de contact avec la direction libyenne. Malgré cette réponse vague, proche d'une déclination de la demande, les gens du Polisario se sont adressés à l'ambassade de la Jamahiriya à Bruxelles la sollicitant pour arranger un déplacement à Tripoli pour soi-disant éclaircir certains points et dissiper les malentendus. La même initiative a été entreprise auprès de l'ambassadeur libyen à Madrid. La réponse de la Jamahiriya a été catégorique : “les temps ont changé d'autant qu'il n'est plus question de soutenir ceux qui veulent créer un mini-Etat à nos frontières et menacer la relance du Grand Maghreb Arabe“. De son côté, le porte-parole du ministère libyen des Affaires étrangères, Hassounah al-Chaouech, a commenté les tentatives échouées du Polisario par : “nous ne ferons rien qui pourrait nuire aux intérêts nationaux de nos frères marocains“. D'autre part, rappelons que les séparatistes accusent l'actuel ambassadeur de Libye à Londres, Mohamed Zouaï, également ambassadeur à Rabat, d'être l'artisan de la rupture entre Tripoli et le Polisario.