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Tindouf : Répression à huis clos dans les camps
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 04 - 07 - 2005

Les manifestations de colère à Tindouf ont réussi à franchir les limites du camp « Aousserd ». Le Polisario, dépassé par les événements, fait appel aux services de renseignements algériens. Au sein de l' « armée » de Mohamed Abdelaziz, c'est la débandade générale.
Le retour de Hammatti Rabbani, ex-dirigeant du Polisario, a été un autre coup fatal aux mercenaires de Tindouf et à leurs alliés-protecteurs algériens. Le ralliement de cet homme, la cinquantaine et ex-titulaire de plusieurs hauts postes de responsabilité, n'a pas été sans conséquences sur la direction du Polisario, faisant déjà face à un soulèvement populaire qui dure depuis plusieurs jours.
Selon les derniers échos en provenance des camps des séquestrés marocains à Tindouf, ce sont désormais les services de renseignements algériens qui essaient de gérer la situation, devenue explosive, dans les camps. Une situation où le quadrillage et l'étroite surveillance des camps ne suffisent plus. D'ailleurs, selon la MAP, la Minurso, sollicitée par les populations et, au Maroc, par plusieurs associations, a fini par faire signe de présence dans les camps de Tindouf. Les véhicules de la Mission onusienne auront d'ailleurs ajouté à l'embarras du Polisario et de l'armée algérienne désireux de sévir à huis clos.
Samedi matin, comme prévu, des manifestations se tenaient dans les autres camps de séquestrés et notamment aux camps «Dakhla» et «Smara» où avaient été distribués des tracts demandant, entre une vingtaine de revendications, le départ de Mohamed Abdelaziz.
Encadrés par une jeune élite instruite, formée généralement d'étudiants ayant eu l'occasion de se déplacer hors des camps, les manifestants ont appelé à la désobéissance. Cette désobéissance n'aura d'ailleurs pas épargné l' «armée» de Mohamed Abdelaziz dont plusieurs éléments auraient refusé d'exécuter les ordres et rejoindre leurs postes pour faire face à une révolution devenue de plus en plus incontrôlable.
Plus graves encore risquent d'être les répercussions de grandes dissensions dans la hiérarchie militaire du Polisario. Se disant excédés par les pratiques mafieuses de Ould Bouhali, « ministre de la Défense » de Abdelaziz, quatre responsables commandant les première, deuxième, quatrième et septième zones militaires ont décidé d'arrêter toute forme de collaboration avec ce dernier. En plus de son attitude hautaine et de ses détournements, Ibrahim Biadillah, Ould Mohamed Yahdih, Mohamed Ali Sid El Bachir et Abdellah Ould Moulay Ahmed Baba, jugent que Ould Bouhali, algérien, n'a pas à occuper un poste qui doit revenir à un Sahraoui. Malgré plusieurs tentatives de médiation commanditées par le chef du Polisario, cette situation de blocage reste toujours en vigueur.
Excédé et par ses hommes de confiance et par les manifestations, Mohamed Abdelaziz a fini par se payer une escapade à Tripoli soi-disant pour les préparatifs du prochain Sommet de l'OUA. Au Maroc, mais aussi dans le monde, ce sont plusieurs associations qui demandent l'intervention de l'ONU pour garantir la sécurité des Marocains séquestrés à Tindouf. Un appel similaire a été lancé, il y a quelques jours, par l'Association sahraouie pour les droits de l'Homme pour que le HCR et la Minurso interviennent et évitent que s'aggrave le calvaire de dizaines de milliers de Marocains séquestrés à Lahmada.
Hier dimanche en début d'après-midi, les camps de Tindouf étaient toujours isolés du monde extérieur et tout moyen de communication mis hors service par le Polisario et l'armée algérienne dont les éléments continuent d'encercler les séquestrés.
Ces derniers, assure un Marocain qui avait réussi à fausser compagnie aux mercenaires de Tindouf, craignent que les médias évoquent les péripéties de ce qui se passe actuellement dans les camps et que des organisations humanitaires décident d'envoyer des émissaires au Sud de l'Algérie.En attendant, estime un connaisseur des arcanes du « pouvoir » au Ploisario, et témoin des soulèvements d'octobre 1988, Mohamed Abdelaziz essaiera de nouveau d'appliquer les mêmes « remèdes » alliant le bâton et la carotte. Cela passerait par de massives arrestations et une sauvage répression avant que le chef des mercenaires n'effectue des changements à la hiérarchie et décide, de nouveau, une sorte de « réconciliation nationale » avec la libération des manifestants arrêtés. Il pourra, de même, essayer de gagner encore du temps en donnant un semblant d'espoir aux manifestants en attendant la publication du prochain rapport de l'ONU, fin octobre de cette année.
Depuis plusieurs jours, les camps de Tindouf vivent au rythme d'incessantes manifestations de colère pour protester contre le sort réservé à des dizaines de séquestrés maintenus dans des conditions inhumaines dans les quatre mouroirs de Lahmada.
La révolte, orchestrée essentiellement par de jeunes étudiants, a éclaté au camp d'Aousserd avant de s'étendre, surtout lors du week-end, aux autres camps et notamment à celui de Dakhla et Smara. La principale revendication des manifestants est le départ de Mohamed Abdelaziz, le leader polisarien aux « affaires » depuis trente ans et une solution urgente. Pour une écrasante majorité des séquestrés à Tindouf, de solution, il ne saurait y en avoir qu'une seule et unique: lever le blocus imposé aux camps et permettre aux séquestrés le retour à leur patrie, le Maroc.


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