Une semaine avant les attentats d'Amman, les services de renseignements syriens, plus particulièrement ceux émanant du général Assef Chawkat, gendre du président Bachar al-Assad, a mis en garde ses homologues jordaniens contre d'éventuels attentats après Al-Aïd. Il est revenu à la charge, 48 heures avant ces attaques, en faisant porter ce même message au roi Abdallah II en personne, par l'intermédiaire du vice-ministre des Affaires étrangères, Walid al-Mouallem, qui l'avait rencontré pour demander sa médiation dans le conflit avec les Etats-Unis. Une source proche de ce dernier a indiqué à la Gazette du Maroc que le souverain hachémite s'est contenté de remercier son visiteur. Il lui a même dit que depuis l'attentat raté d'Al-Aqaba, il y a quelques mois, tout est verouillé en Jordanie, ports, aéroports, frontières, hôtels et même les nights clubs. Si les Jordaniens n'ont pas confirmé ou nié ce message syrien, ils ont, par contre, démenti qu'ils ont reçu des informations dans ce sens des autorités irakiennes, comme l'avait signalé le Premier ministre, Ibrahim Jaâfari.