Le développement des provinces du sud Dans le cadre du “programme national du développement intégré des provinces du sud”, initié par S.M. le Roi Mohammed VI, lors de son discours du mercredi 6 mars 2002, la wilaya de Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra, a organisé les 4 et 5 juillet, à la salle de conférence, un colloque international sur le développement socio-économique des provinces du sud. Cet événement a été présidé par le wali de Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra et l'actuel directeur général de l'Agence spéciale pour le développement des provinces du sud, Abdellatif Guerraoui et a connu la participation des représentants des ministères dans les différents secteurs d'activité, des parlementaires et des acteurs politiques locaux de la région, des entrepreneurs ainsi que des forces vives de la société civile. Un mot d'ordre a caractérisé les travaux de ce colloque : la mobilisation générale pour le développement socio-économique des provinces du sud. Etat d'avancement L'organisation de ce colloque avait pour objectif principal de dresser un panorama relatif aux efforts concrets fournis pour la réalisation de projets opérationnels de développement. En s'inscrivant dans le cadre des directives royales voulant propulser le développement du Sahara, les différents intervenants des divers secteurs se sont déployés pour dresser un bilan détaillé de l'état d'avancement des projets de développement surtout dans la région de Laâyoune. Tous les participants avaient mis l'accent sur le concours des organismes et services étatiques visant à doter les provinces du sud d'infrastructures et d'équipements de base, dans les domaines routier et portuaire, et en matière d'habitat, d'éclairage, et d'eau potable, ainsi que pour leur permettre d'assurer leur développement social. La matinée de la première journée du 4 juillet a connu la participation de plusieurs responsables de départements ministériels et des agences de développement engagés dans le programme de développement intégré de la région. Alors que l'après-midi a été consacrée à la présentation des bilans des projets réalisés, ainsi que ceux en chantier. A ce propos, plusieurs exposés ont pu donner une idée générale sur l'état d'avancement des projets par secteur d'activité et selon les priorités. Ainsi, les intervenants ont mis la lumière respectivement sur l'urbanisation et l'habitat, les infrastructures, la formation et l'éducation, la pêche maritime, les eaux et forêts, le commerce et l'industrie. A la fin des exposés, une idée principale a retenu notre attention : on dénote un développement socio-économique effectif des provinces du sud bien qu'il soit insuffisant vu les besoins croissants de la population sahraouie. La matinée de la deuxième journée du 5 juillet a été l'occasion pour le public et les responsables marocains, notamment ceux de la pêche maritime, pour s'ouvrir sur les expériences étrangères dans ce domaine. Ainsi, la matinée a été consacrée à la présentation du savoir-faire des Européens en matière d'industrie de pêche. A cet égard, deux exposés ont constitué la plate-forme d'un débat très intéressant sur les possibilités de partenariat avec des sociétés européennes spécialisées dans les techniques et l'industrie de la pêche maritime. Dans un premier temps, la société suédoise Alfa Laval avait proposé la mise en place d'un modèle intégré de valorisation de la pêche qui s'articule sur trois axes principaux : primo, le financement complet des projets qui auront à adopter le modèle de la société Alfa Laval, visant à promouvoir la modernisation du secteur. Secundo : le développement de l'industrie de la pêche notamment par la production de la farine et d'huile de poisson. Et tertio : la mise en place des techniques appropriées, en particulier l'accompagnement des projets par la production de l'eau potable, nécessaire au développement de la qualité des recherches scientifiques. Techniques nouvelles Dans un deuxième temps, un spécialiste des sardines qui représente la société suédoise, a présenté un exposé de la mise en œuvre des techniques nouvelles dans le développement de la pêche et son industrialisation. A la fin des exposés, un bureau d'études marocain a assuré la coordination des débats et des discussions, qui portaient principalement sur les possibilités de coopération entre les différents intervenants en vue de créer un partenariat international susceptible de développer le secteur de la pêche maritime au Maroc. L'après-midi a été consacré à la visite du wali, en présence de hauts responsables politiques de la région, aux stands d'expositions des intervenants officiels de tous les secteurs d'activité. En effet, chaque secteur d'activité s'est transformé en exposant et a présenté au grand public les projets qu'il a réalisés, et aussi ceux en voie d'exécution, dans le cadre du “programme du développement intégré des provinces du sud”. Tous les secteurs étaient présents sans exception : pêche, habitat, communication, eau, électricité, artisanat, commerce et industrie, et formation professionnelle. Apparemment, le gouvernement marocain, sous la direction de S.M. le Roi Mohammed VI, semble bien déterminé à faire du développement socio-économique des provinces du sud un défi national. La preuve en est la mobilisation générale dont avaient fait preuve les ministères et les services de l'Etat et même les acteurs locaux et les représentants de la société civile, pour contribuer au développement de la région. Reste à savoir maintenant dans quelle mesure la dynamique politique pourra-t-elle accompagner la volonté de développement socio-économique. Autrement dit, quelle sera la stratégie politique que le Maroc pourra adopter pour faire face aux manœuvres politiciennes de ses adversaires à l'image des coups bas de son voisin algérien ?