Rabat. Le Maroc et la France consolident leur coopération sécuritaire    Bank al Maghrib entre prudence et relance    Karim Zidane représente Sa Majesté le Roi au 17è Sommet des affaires USA - Afrique    Industrie automobile : Benteler installe une nouvelle usine à Kénitra    Qatar. L'ambassadeur iranien convoqué    Moyen-Orient: Donald Trump annonce la fin de l"a guerre de 12 jours"    La RDC, désormais partenaire officiel de l'AC Milan    Affaire Rita : Une pétition pour réclamer justice    Kénitra. Hammouchi souligne l'importance particulière accordée par la DGSN à la protection des forêts    Cannabis thérapeutique. L'UM6P et l'ANRAC s'allient    FICAK 2025. Le Sénégal et la Mauritanie à l'honneur    Saint-Louis. Le festival « Duo Solo » signe son retour    Mawazine 2025 : 50 Cent ravive l'âge d'or du hip-hop à Rabat    À Casablanca, l'arrondissement d'Aïn Sebaâ demeure enlisé dans une crise de gouvernance aggravée par des projets contestés    La Vanguardia : des mises en garde sur la transformation des camps de Tindouf en foyers de recrutement de chefs jihadistes au Sahel    Des avions de chasse marocains et français mènent des manœuvres aériennes tactiques avancées    Jérusalem et la cause palestinienne : la Déclaration d'Istanbul salue les efforts du Comité Al-Qods présidé par le Roi Mohammed VI    Pour ses propos favorables aux droits historiques du Maroc, le parquet algérien requiert dix ans de prison contre l'écrivain Boualem Sansal    Reconnaissance internationale renouvelée de l'excellence sécuritaire marocaine : Abdellatif Hammouchi décoré lors d'un moment diplomatique fort    CAN féminine: Jorge Vilda dévoile la liste des joueuses de l'équipe nationale convoquées    Un café aux herbes médicinales intrigue les visiteurs de l'Exposition Chine – Asie du Sud à Kunming    Un moustique espion ? La Chine dévoile un drone ultra-miniature à des fins de renseignement    Voies express : le ministère de l'équipement supervise la construction de 300 km et prévoit 900 km supplémentaires    Le Maroc structure son offre nationale en hydrogène vert autour de sept projets industriels dans les provinces du Sud    Le Maroc crée huit nouveaux parcs naturels sur plus de 500 000 hectares    Oncorad Group ouvre de nouveaux départements au Centre d'Oncologie Majorelle    Le textile, pierre d'achoppement entre Rabat et Ankara malgré une volonté d'élargir les échanges    Suspension des droits de douane par Pékin au profit des pays africains: révolution ou effet d'annonce ?    Le politologue guatémaltèque Oscar Platero : «Désigner le Front Polisario comme organisation terroriste étrangère démontrerait l'engagement stratégique des Etats-Unis aux côtés de leurs alliés et adresserait un signal clair à leurs adversaires»    Au Festival Mawazine... Quand Nancy Ajram méprise le maillot de la sélection marocaine !    Mondial des clubs: l'Atlético Madrid éliminé malgré un succès contre Botafogo    Magistrature marocaine : 27 % de femmes, mais seulement 10 % de postes à responsabilité    Kasbahs, circuits, hébergement : Zagora au cœur d'un vaste plan de relance touristique    Fusillade mortelle à un mariage en France: les tireurs présumés interpellés    Iran : l'AIEA demande un accès immédiat aux sites nucléaires visés par les frappes US    Colonies de vacances : Bensaïd écarte toute privatisation et annonce une conférence nationale    Une délégation de la Maison de l'Artisan en mission de prospection en Australie pour le développement des exportations de l'artisanat marocain à l'international    Cannabis: L'ANRAC et l'UM6P signent une convention pour le développement de la recherche    Coupe du monde des clubs : Voici le programme de ce mardi    Hakimi brille au Mondial des Clubs et affiche ses ambitions : « Le PSG vise très haut »    Rabah Madjer : consultant ou distributeur de malédictions ?    Ziyech, Saïss, Boufal : Le nom ne suffit plus pour la CAN 2025    Révélations 2025 – 36e édition MADE IN MOROCCO : L'EXCELLENCE DE LA CREATION MAROCAINE À L'HONNEUR    Les prévisions du mardi 24 juin    Ces Lions de l'Atlas convoités par de grands clubs italiens    Soirée de Nancy Ajram au Festival Mawazine 2025 : Quand l'art devient un spectacle sans respect pour le public ni pour les symboles nationaux    Festival Gnaoua: les moments forts de la 26e édition    À Mawazine, Nancy Ajram "snobe" les symboles nationaux marocains    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



20 février. 14 villes ont célébré le 2ème anniversaire
Publié dans Lakome le 21 - 02 - 2013

Manifestations symboliques et arts de rue... Les indignés marocains ont célébré ce jour du 20 février dans la rue pour rappeler leurs revendications fondamentales, alors que près de 70 de leurs camarades sont toujours dans les prisons.
Malgré le reflux du mouvement du 20 février et l'essoufflement de ses activistes, d'infatigables groupes continuent de brandir leurs banderoles et crier fort leurs slogans. Ce 20 février 2013, plus d'une douzaine de villes ont vu défiler les manifestants du 20 février. En plus des revendications initiales du mouvement, liées à la démocratie, l'égalité et la dignité, s'ajoutent, et prennent plus de place, les demandes de libération des prisonniers politiques, quelque 70 à purger des peines de prison ferme partout au Maroc.
Le mouvement, né dans le sillage du printemps arabe après la fuite de Ben Ali et le retrait de Moubarak, a bousculé le régime politique marocain en 2011. Même sous le Maroc colonisé, le pays n'a jamais connu d'aussi importantes et massives protestations, synchronisées dans le temps et l'espace. Libération de prisonniers salafistes, nouveau texte constitutionnel et nouveau gouvernement s'ensuivent, certes, mais ces mesures ont été accompagnées de vagues de répression qui avaient pris plusieurs visages. Une répression susceptible de contredire et remettre en question cette nouvelle « transition démocratique », la seconde depuis l'accession de Mohammed VI au trône alaouite.
Si 2011 était l'année de tous les espoirs et des aspirations à un Maroc démocratique, portés par la génération du 20 février, beaucoup s'accordent à dire que l'année 2012 a été une année de régression en tous genres.
La répression y a repris ses vieilles couleurs. L'interdiction des protestations et l'usage de la violence par les autorités y sont devenus quasi-systématiques. Selon l'Association marocaine des droits de l'homme, « le nombre de prisonniers politiques a considérablement augmenté pour atteindre 70 ». Un chiffre que le Maroc n'a jamais connu depuis le début de l'ère Mohammed VI, à l'exception des arrestations ayant suivi les attentats du 16 mai.
"Il est incompréhensible que les autorités continuent de réprimer violemment au mépris flagrant de la nouvelle constitution adoptée en Juillet 2011, qui garantit les droits à la liberté d'expression, de manifestation et d'association pacifiques», a déclaré ce mercredi Ann Harrison, directrice adjointe du Moyen-Orient et Afrique du Nord d'Amnesty International, et d'ajouter « tandis qu'elles continuent à réprimer violemment, les autorités marocaines ne semblent avoir mené ces réformes que pour gagner la confiance des partenaires internationaux ».
Selon le diagnostic des indignés marocains, « le Maroc est retourné à la case départ, celle d'avant le 20 février et des promesses de réforme ». L'exclusion de l'espace public, la répression ainsi que la poursuite d'instauration de politiques « anti-populaires » sont, pour eux, la preuve d'absence de volonté de la part du pouvoir d'aller de l'avant dans la pratique comme dans ses discours.
Selon Omar Iherchane, jeune leader de l'organisation islamiste d'opposition Al Adl Wal Ihssane, « le régime politique marocain ne lâche du lest que quand le rapport de force est tendu, c'est à dire en situation de crise. Ce à quoi nous assistons actuellement prouve cela , le régime est en train de revenir sur tous ses engagements rien que parce que le mouvement de rue s'est affaibli ». Mais la répression peut-elle être seule à expliquer le reflux du M20, alors que les raisons qui ont traditionnellement fait sortir les gens dans la rue sont présentes plus que jamais ? « C'est l'effet PJD, la passivité plus que jamais pesante du citoyen lambda est peut-être due à l'attentisme dans lequel celui-ci se trouve suite à l'élection de Benkirane et ses frères et qui a empêché que le mouvement reste massif dans la rue, explique Abdellatif Zeroual, membre de la formation de gauche radicale Voie démocratique, cela dit, la contestation ne s'est pas estompée pour autant. Les émeutes et soulèvements locaux se sont multipliés durant l'année 2012 ».
A défaut d'un changement radical, l'expérience du 20 février a enclenché de nouvelles dynamiques de contestation. Outre l'innovation qu'a connue l'art de la contestation et l'usage des réseaux sociaux, de nouveaux mouvements sociaux voient le jour de plus en plus.
Nourris par l'expérience du mouvement, son modus operandi et ses assemblées générales, des lycéens et étudiants se sont organisés pour lutter contre les inégalités dans le système de l'éducation nationale. L'Union pour le changement du système éducatif a eu, depuis près d'un an, le mérite d'organiser les élèves pour la première fois depuis la répression jusqu'à l'extinction du mouvement lycéen, fin des années 1960. Rassemblant des groupes d'élèves et étudiants de plus de 20 villes, l'Union emprunte la voie des réseaux sociaux pour matérialiser ses actions dans la rue. Le 24 février prochain, l'Union compte dénoncer la brutalité policière dans les enceintes universitaires dans plusieurs villes du royaume.
De son côté, la gauche marocaine prend de plus en plus conscience de la nécessité de laisser de côtés ses divergences secondaires pour se pencher sur sa contradiction principale : le Makhzen. Ainsi, trois partis de gauche annonceront en mars leur rapprochement organisationnel. Le PSU, le PADS et le CNI, parties prenantes du M20 ont élaboré une plate-forme commune en vue d'un « front de la gauche marocaine».


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.