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5,6% de croissance pour le PIB non agricole cette année
Publié dans La Vie éco le 21 - 09 - 2007

La contre-performance de la production céréalière impacte peu les secteurs secondaire et tertiaire.
Les recettes fiscales en progression soutenue
Le déficit commercial
s'aggrave, illustrant la faiblesse
des exportations.
Le pétrole à plus de 80 dollars le baril, le blé (tendre) autour de 450 dollars la tonne… Le Maroc, qui importe ces deux produits, de façon structurelle pour le premier, et conjoncturelle pour le second, est en train de creuser son déficit commercial qui a atteint 70,2 milliards de dirhams à fin juillet 2007, soit une progression de 25,3% par rapport à la même période de 2006. Mais quand on observe la structure de ces importations, on se rend bien compte que ce qui a le plus contribué à leur hausse, c'est l'augmentation des achats de demi-produits (+ 16,1%), de biens de consommation (+ 14,3%), de biens d'équipement (+11,5%) et, bien sûr, des céréales
(+ 80,1%). En revanche, la facture énergétique, en dépit de l'envolée du cours du pétrole, a quasiment stagné.
Les autres filières agricoles connaissent également une bonne progression
Globalement, on le voit, si la hausse de ces importations a de manière claire aggravé le déficit commercial et réduit encore plus le taux de couverture (passant de 54,2 % à 49,5 % en un an), elle ne met pas moins en évidence deux réalités. D'une part, l'accroissement du rythme des importations n'est important que parce que celui des exportations est faible : +13,5% à 139 milliards de DH pour les premières et +3,6% à 68,8 milliards de DH pour les secondes. Et le problème du tassement des exportations est connu. D'autre part, quand les importations augmentent, c'est aussi le signe que la machine productive s'emballe et que donc, logiquement, la croissance est là . La preuve, alors que la croissance, cette année, ne sera, selon les prévisions, que de 2,5%, le PIB hors agricole, lui, affichera une progression de 5,6%. N'eût été la mauvaise récolte – céréalière surtout – de la campagne 2006-2007, la croissance globale aurait été certainement beaucoup plus importante. Car, hormis la mauvaise performance de la production céréalière, tous les autres secteurs ont fait preuve de dynamisme, y compris d'ailleurs certaines filières du secteur agricole comme l'arboriculture fruitière ou encore les cultures maraà®chères et même l'activité de l'élevage.
Par exemple, le secteur minier, qui a connu un net ralentissement de son activité en 2006, a terminé le premier trimestre de cette année sur une hausse à la fois de la production (+ 4,4%) et du volume des exportations de phosphates (+ 7,8%). L'OCP, qui a réalisé un chiffre d'affaires à l'export de 10 milliards de dirhams à la fin du premier semestre (+ 28,6% par rapport à l'année dernière), a bénéficié de la vigueur de la demande externe aussi bien sur les phosphates que sur les produits dérivés, ainsi que de la hausse des cours sur le marché international. L'activité du BTP, qui est sur un trend haussier depuis pas mal de temps déjà , poursuit son amélioration ; en témoigne la hausse de 18,5% des ventes de ciment et de 33% des crédits immobiliers accordés par les banques. Dans le secteur tertiaire, le tourisme poursuit son évolution ascendante, générant des recettes en progression de 10,6% à 31,4 milliards de dirhams sur le seul premier semestre de 2007.
Hausse des recettes de l'IR sur les profits immobiliers
Cela montre bien que le repli de la production céréalière (seulement 20 millions de quintaux) a produit un impact beaucoup plus limité que ne le laisse voir le taux nominal de croissance prévue pour cette année. Outre la croissance hors agricole, le bon comportement des recettes fiscales illustre quelque peu la déconnexion rampante entre la croissance économique et le secteur agricole. Certes, une partie de la hausse des recettes fiscales (+17 % à fin juillet) est attribuable au travail de l'administration des impôts, mais l'embellie qui marque les activités marchandes hors agricoles et de services y est aussi pour beaucoup. Ainsi, à fin juillet, les recettes de l'IS ont atteint 18,7 milliards de dirhams, en progression de 18,4%. Celles de la TVA évoluent encore plus favorablement : + 22,5 % à 24,5 milliards de dirhams. Dans cette évolution, il y a bien sûr la part de la consommation, sans doute la plus importante, mais aussi la part de l'élargissement de l'assiette suite aux mesures décidées depuis 2006 (après l'établissement d'un rapport sur les dépenses fiscales, devenu depuis un des documents accompagnant la loi de finances). Et la preuve que cette hausse des revenus de la TVA provient surtout de la consommation, c'est que les recettes de la TVA à l'importation ont augmenté de 28% (contre 15,9% pour la TVA à l'intérieur). Quant aux recettes de l'impôt sur le revenu (IR), on s'attendait à leur tassement avec la réforme introduite en début d'année dans la Loi de finances 2007, on découvre qu'elles progressent au contraire : + 13,6%, soit près de 14 milliards de dirhams. Puisque le réaménagement des barèmes de l'IR devait logiquement se traduire par un manque à gagner pour l'Etat (le coût de cette réforme étant évalué à 2 milliards de dirhams), qu'est-ce qui explique donc cette hausse ? Un boom des recrutements de cadres, les petites catégories étant exonérées de l'IR ? Impossible en un laps de temps aussi court. Selon le ministère des finances, cette progression, aussi forte qu'inattendue, provient pour l'essentiel du bon comportement des recettes de l'IR sur les produits de cession de valeurs mobilières et de l'IR sur les profits immobiliers. Et d'ailleurs, en lien avec ce qui précède, les droits d'enregistrement et de timbre ont augmenté de 25,2% grâce à une hausse des transactions immobilières, en nombre et en valeur.
Bref, les recettes fiscales se sont bien comportées, contrairement aux recettes non fiscales qui, elles, ont baissé de 4,7%. Si le déficit budgétaire sera maà®trisé au niveau de 3% ou même en dessous, selon les prévisions du Trésor, et ce en dépit de l'aggravation de la facture de compensation de la farine nationale de blé tendre (4 milliards de DH au lieu de 2 milliards habituellement) et de celles des produits pétroliers (+ de 9 milliards au lieu de 8 milliards prévus), c'est grâce aux recettes fiscales. C'est là le signe que l'activité économique n'est pas aussi morose que peut le suggérer le niveau de croissance prévu pour la clôture de l'exercice.


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