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Crise diplomatique larvée : Une quarantaine de hauts responsables algériens dans le viseur de la France
Publié dans L'opinion le 24 - 07 - 2025

Les tensions entre la France et l'Algérie viennent de franchir un nouveau palier. Selon l'hebdomadaire Paris Match, le ministre français de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a ordonné lundi soir une série de mesures restrictives visant plusieurs hauts responsables algériens, dans le cadre d'une stratégie de pression sur Alger. L'objectif affiché : contraindre les autorités algériennes à accepter le rapatriement de leurs ressortissants en situation irrégulière sur le sol français, jugés dangereux par les services de sécurité.
Coup de frein diplomatique pour 44 figures du régime algérien
Quarante-quatre personnalités algériennes, issues des sphères politique, économique et militaire, sont désormais privées des facilités diplomatiques qui leurs étaient, jusqu'ici, régulièrement accordées pour voyager ou séjourner en France, notamment pour des raisons médicales ou d'affaires. Selon une source proche du dossier, ce chiffre pourrait rapidement grimper à 80, en fonction de la réaction d'Alger dans les jours à venir.
Il s'agit, selon le ministère de l'Intérieur, d'une "riposte graduée", face au refus persistant de l'Algérie de délivrer les laissez-passer consulaires nécessaires à l'expulsion de ses ressortissants en situation irrégulière. En clair : pas de coopération, pas de privilèges.

Les accords de 1968 dans la ligne de mire ?
La France pourrait aller encore plus loin. Dans les cercles de l'Exécutif, l'idée de remettre en cause les accords bilatéraux de 1968 circule désormais ouvertement. Ces accords, signés peu après l'indépendance de l'Algérie, accordent aux ressortissants algériens un statut migratoire spécifique : facilité de séjour, accès au regroupement familial, prestations sociales... Un dispositif souvent dénoncé par certains responsables politiques français, qui y voient un traitement de faveur "déséquilibré".

Une escalade après un dialogue de sourds
Ce n'est pas la première tentative de Paris pour forcer la main à Alger. En février dernier, des mesures similaires avaient été annoncées... sans effet notable. Les laissez-passer restent bloqués, les expulsions restent théoriques. Cette nouvelle initiative survient alors que les relations bilatérales connaissent un net refroidissement. Ces dernières semaines, plusieurs responsables algériens ont multiplié les déclarations hostiles à la France, exacerbant un climat déjà tendu. Cette fois, le ministère de l'Intérieur français semble avoir choisi de répondre frontalement.
Un entretien entre Bruno Retailleau et le président Emmanuel Macron était prévu aujourd'hui pour faire le point sur ce dossier explosif. Il a été, finalement, reporté, selon France-Info. L'Elysée, seul habilité à engager une révision des accords internationaux, n'a pour l'heure pas réagi publiquement.

Alger contre-attaque : "Des mesures arbitraires et discriminatoires"
La réaction algérienne ne s'est pas fait attendre. Une source autorisée au sein du ministère des Affaires étrangères a fustigé, dans une déclaration relayée par l'APS, les propos tenus récemment par Bruno Retailleau sur les colonnes du Figaro. Le ministre français y annonçait son intention de demander aux préfectures de ne plus prendre en compte les passeports délivrés par les consulats algériens pour les demandes de titres de séjour. Une déclaration qui a fait bondir Alger. "La délivrance de passeports est un droit fondamental pour tout citoyen algérien, et une obligation souveraine de l'Etat algérien", a rappelé la même source, en dénonçant une atteinte grave aux engagements bilatéraux de la France. Selon elle, le refus de reconnaissance de ces documents constitue à la fois une violation des droits individuels et une démarche contraire au droit français, puisque ces passeports sont souvent demandés à l'initiative même des préfectures pour établir les titres de séjour.
Cependant, Alger semble oublier que des centaines d'Algériens de la diaspora sont privés du droit de renouvellement de leur passeport, comme forme de représailles contre des voix dissidentes et hostiles au régime en place.
La déclaration de Retailleau est qualifiée de "discriminatoire, arbitraire et politiquement orientée", et serait, selon Alger, juridiquement contestable.

Vers une crispation durable ?
La France hausse le ton, l'Algérie réplique... Sur fond de tensions migratoires, les échanges entre Paris et Alger s'enveniment. Alors que les deux pays peinent à renouer un dialogue constructif, le bras de fer diplomatique s'intensifie, avec en toile de fond une série d'enjeux explosifs : immigration, souveraineté, coopération sécuritaire et, désormais, remise en cause d'accords historiques.
Une chose est sûre : le dossier ne relève plus seulement du ministère de l'Intérieur. Il est devenu éminemment politique et hautement sensible. La suite se jouera entre l'Elysée et le palais d'El Mouradia.


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