La chasse touristique représente un levier de développement de l'économie rurale. À ce jour, le secteur compte 124 sociétés contribuant à l'attractivité de plusieurs régions, à la création d'emplois locaux et à la dynamisation de filières connexes. Suivez La Vie éco sur Telegram Le Conseil Supérieur de la Chasse a tenu, jeudi à Rabat, sa session ordinaire, sous la présidence du ministre de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Ahmed El Bouari. Cette rencontre tenue en présence du Directeur général de l'Agence nationale des eaux et forêts (ANEF), Abderrahim Houmy et du président de la Fédération Royale marocaine de la chasse, Ahmed Moussaoui, a été l'occasion de dresser le bilan de la saison écoulée, de consolider la politique d'amodiation et d'adopter de nouvelles mesures réglementaires en faveur d'une chasse durable et modernisée au service du développement local, souligne l'ANEF dans un communiqué. Ainsi, malgré une pluviométrie faible et irrégulière, les indicateurs confirment une gestion efficace des ressources, relève la même source, notant que plus de 66.000 chasseurs, nationaux et étrangers, ont pratiqué la chasse au cours de la saison écoulée dans les territoires ouverts et amodiés, dont quelque 5.700 dans des lots dédiés à la chasse touristique, sur une superficie globale de 4,19 millions d'hectares, répartie en 1.639 lots, dont 1.357 dédiés à la chasse associative et 211 à la chasse touristique. De ce fait, l'ANEF continue à soutenir la politique d'amodiation du droit de chasse en tant qu'instrument clé pour préserver et développer la faune sauvage. A cet effet, plus de 151.000 perdreaux issus d'élevage ont été relâchés, contribuant au renouvellement durable du gibier. Parallèlement, la stratégie nationale de régulation du sanglier a permis l'organisation de plus de 1.500 battues, permettant l'abattage de 6.344 sangliers, afin de limiter l'impact sur les cultures et la sécurité des populations. Dans la continuité de sa politique de modernisation, l'ANEF déploie progressivement des outils numériques innovants, à l'image du système « Amodia Chasse », opérationnel pour la gestion des amodiations, et du portail « Massyad », en cours de finalisation pour centraliser et simplifier tous les services liés à la gestion cynégétique au Maroc, poursuit-on de même source. Le Conseil a également mis en avant l'importance stratégique de la chasse touristique en tant que levier de développement de l'économie rurale. À ce jour, 124 sociétés de chasse touristique opèrent à travers le Royaume, contribuant à l'attractivité de plusieurs régions, à la création d'emplois locaux et à la dynamisation de filières connexes telles que l'hébergement, la restauration, l'artisanat ou encore la production de gibier d'élevage. Le chiffre d'affaires annuel du secteur est estimé à plus de 1 milliard de dirhams, dont une part significative est consacrée à l'aménagement et à la conservation des territoires de chasse. Par ailleurs, le Conseil a approuvé les mesures réglementaires encadrant la nouvelle saison, qui débutera le 5 octobre 2025 pour la majorité des espèces de gibier, et le 25 juillet 2026 pour la tourterelle, tout en maintenant les quotas et les obligations réglementaires existants pour garantir la durabilité des prélèvements et le respect des cycles biologiques. À travers ces avancées, l'ANEF, en coordination avec l'ensemble des acteurs du secteur, réaffirment leur engagement à faire de la chasse un modèle de gestion durable des ressources naturelles et un véritable moteur de développement local responsable, conclut le communiqué.